Top 14 – Dimitri Delibes (Stade toulousain), l’amour du rugby retrouvé aux Fidji

Par Loïc Bessière
  • Dimitri Delibes retrouve le Stade toulousain
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Publié le Mis à jour
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Dimitri Delibes a débuté cette saison avec l’équipe de France à sept. Requinqué par cette expérience, le centre a brillé pour son retour avec Toulouse contre les Harlequins et compte bien enchaîner durant les fêtes de fin d’année.

Où sera Dimitri Delibes le 24 juillet prochain ? Peut-être sur la pelouse du Stade de France, pour disputer les Jeux Olympiques du rugby à sept avec la France, aux côtés de son coéquipier au Stade toulousain Antoine Dupont. Mais au lieu de croiser Mondo Duplantis, Novak Djokovic ou Léon Marchand, l’autre attraction toulousaine des JO, au village olympique, il côtoiera peut-être Peato Mauvaka, Thomas Ramos, Ugo Mola et consorts à Ernest-Wallon, en train de cravacher en pleine préparation physique. À vue de nez, une proposition est bien plus alléchante que l’autre… Mais le joueur formé à Blagnac n’y pense pas. Il vient à peine de rejouer un match avec le Stade toulousain. Titulaire lors du déplacement à Londres, il a soigné son retour avec un essai contre les Harlequins, dans une rencontre où il a souvent été dans les bons coups.

Un changement de décor bénéfique

Avant cette rencontre au Stoop, Dimitri Delibes n’avait plus enfilé le maillot rouge et noir depuis le 22 avril dernier et un déplacement sur la pelouse du Stade français. Une fracture du pied avait mis fin prématurément à sa saison. "Une blessure, ça arrive à tout le monde. Mais, dans mon cas, c’était juste avant les phases finales. Forcément, tu as envie de faire partie de l’aventure et cela s’arrête brusquement. Tu es là pour les mecs, j’accompagnais le groupe, j’étais en tribunes. Mais, quelque part, dans la tête, ça met un coup au moral et c’était compliqué", rejoue-t-il, huit mois plus tard.

"Cette compétition nous a donné un élan de fraîcheur"
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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) December 18, 2023

Après avoir terminé sa convalescence cet été, le trois-quarts polyvalent a reçu une convocation de la part de France VII pour partir du 22 octobre au 12 novembre 2023 en stage aux Fidji. "C’était une opportunité, pour nous, de pouvoir l’envoyer en équipe de France à sept, avoue Virgil Lacombe, entraîneur des avants du club haut-garonnais. Ça lui a permis de retrouver un peu de compétition, de sortir de son environnement et de se remettre un peu en danger. On le trouvait un peu ronronnant. Visiblement, vu sa performance contre les Harlequins, ça a porté ses fruits. Il faut être capable, pour être un bon joueur de haut niveau, de répéter ces performances." Alors que les internationaux français faisaient petit à petit leur retour dans la ville rose après l’élimination précoce au Mondial, Dimitri Delibes, lui, s’envolait avec les Bleus du sept à l’autre bout du monde. Sur place, pas de vacances, mais un cadre dépaysant et une expérience de vie dans les dunes de Sigatoka à en croire son témoignage : "On a vécu un stage aux Fidji qui était bouleversant émotionnellement. Ça m’a beaucoup apporté humainement et cela m’a changé les idées. J’ai retrouvé le club avec plein d’envie, avec l’amour du sport et du rugby."

Faire se lever un autre stade toulousain

C’est donc regonflé à bloc et motivé que Dimitri Delibes a retrouvé Toulouse. Et cela s’est vu contre les Harlequins, match où il était titulaire sur l’aile : "Je m’étais préparé en conséquence. Je voulais avant tout me faire plaisir car cela faisait huit mois que je n’avais pas porté le maillot du Stade toulousain…" La déception de sa blessure à l’aube des phases finales la saison digérée – "depuis un petit moment, j’ai tourné la page et je suis à 100 %" - le centre de formation aura l’occasion d’enchaîner avec une nouvelle titularisation comme trois-quarts aile lors de la réception de Toulon, au Stadium de Toulouse. "Le Stadium, c’est plein d’effervescence, lâche-t-il, sourire en coin. On approche des périodes de fêtes donc on va être en plein dans l’euphorie, donc on a à cœur de faire plaisir aux gens de se faire plaisir."

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Il le sait, il sera capable de faire lever les 35 000 spectateurs comme d’un seul homme, sur un essai en bout de ligne ou sur une course tranchante au cœur du jeu. Et répéter sa performance réalisée contre les Quins sera le meilleur moyen pour, peut-être, ne pas avoir à faire un choix entre France VII et le Stade toulousain. "Pour moi, il n’y a pas vraiment de choix à faire, achève-t-il. J’irai là où on a besoin de moi. Mais ça passe par ici, au club. Le club avant tout ! Ensuite, on verra si l’équipe de France a besoin de moi. Et les choses se feront naturellement."

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