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Champions Cup - Le Stade toulousain a marché sur les Harlequins et le Stoop

Par Vincent Bissonnet
  • Les Toulousains et Emmanuel Meafou ont parfaitement réussi leur match face aux Harlequins.
    Les Toulousains et Emmanuel Meafou ont parfaitement réussi leur match face aux Harlequins. PA Images / Icon Sport
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Dans ce qui constituait le choc de cette 2e journée, les Stadistes ont surclassé les Harlequins au terme d’un festival qui est allé crescendo. Le grand Toulouse était de sortie.

"Marcher sur le Stoop" : les supporters des Harlequins avaient, en un sens, montré la voie au Stade toulousain. Dimanche, les plus fidèles fans du club de l’Ouest londonien s’étaient passé le mot - "in french" - et donné rendez-vous au Cabbage Patch Pub pour effectuer une marche conviviale vers l’enceinte, avec bérets et chapeaux napoléoniens de rigueur. Un comité d’accueil gentillet pour le moins trompeur.

Car ce qui attendait sur place les Stadistes était autrement moins sympathique : un stade à guichets fermés depuis des semaines, une équipe avec le plein de confiance, la meilleure attaque d’Angleterre, l’électrique Marcus Smith, le puissant Alex Dombrandt et on en passe. Vainqueurs de neuf de leurs onze derniers déplacements, repartis tête haute de Limerick, Belfast, Bath, Sale ou Coventry, Antoine Dupont et ses partenaires étaient déterminés à conquérir une nouvelle terre. Une épopée de celles qui forgent sa légende européenne. "Ce sont des matchs qui peuvent carrément lancer une saison", s’était projeté Anthony Jelonch dans la semaine. Une fois de plus, le quintuple champion d’Europe s’est sublimé dans l’adversité pour tout surmonter : les fulgurances d’un adversaire à l’intensité terrible et aux multiples talents ainsi que ses propres errements de la première période, quand il a pu confondre vitesse et précipitation. Qu’importent les éléments et les événements, le Stade est resté fidèle à sa folle envie de mouvement et de recherche d’espaces pour (sur)prendre les Harlequins à leur propre jeu. Avec souvent, à la baguette, Antoine Dupont et Thomas Ramos qui, s’ils n’ont pas tous réussi, ont continué, encore et encore, de tenter. Leur esprit d’initiative a été récompensé par des chefs-d’œuvre de justesse technique, d’audace mais aussi et surtout de réalisme. "On imaginait que le match pouvait avoir cette physionomie un peu folle et on voulait essayer, dans le "coup pour coup", d’être le plus pragmatique possible", expliquait après coup Ugo Mola. Mission accomplie avec brio. Les deux essais de Pierre-Louis Barassi et la réalisation de Peato Mauvaka ont toute leur place dans les annales du rugby à la toulousaine.

"Le moment où on se retrouve vraiment"

Le parfum européen et la reprise de repères d’un collectif longtemps éparpillé ont réveillé la bête : "Cette compétition marque le moment où on se retrouve vraiment, évoquait le technicien. Elle nous plaît parfois un peu plus que notre quotidien. Quand on est comme ça, on a envie de jouer au rugby et on a envie que ça dure…" Dimanche, le festival a duré et est monté crescendo. Jusqu’au récital : "On s’est donné la possibilité de prendre le large assez vite. Vers la 60e, après une longue séquence défensive, on a réussi à récupérer un ballon et à marquer. Cela faisait un moment qu’on n’avait pas utilisé les turnovers de cette manière. C’est positif. Bravo aux joueurs. On sent quand ils ont envie." Faim de jeu et de points : "Il faut engranger le plus possible, chaque match, la valise doit être pleine, confirmait Dimitri Delibes, très bon pour son retour. Et il faut soigner le goal-average." Les Toulousains s’y sont donné à cœur joie. Jusqu’à dégoûter une bonne partie des spectateurs londoniens, descendus des tribunes à la 75e. Qu’importe la suite, ce jour restera gravé d’une pierre blanche. Les Bleus avaient ruiné Twickenham. À 800 mètres de là, les Toulousains ont marché sur le Stoop.

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