Coupe du monde de rugby 2023 - Karim Ghezal (XV de France) : "Là où on voulait être"

Par Nicolas Zanardi
  • Karim Ghezal, coentraîneur en charge de la conquête, est revenu sur la belle performance de ses troupes contre l’Italie
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Lors du désormais traditionnel briefing de lendemain de match, le coentraîneur en charge de la conquête est revenu sur la belle performance de ses troupes contre l’Italie, avant de se projeter sur le quart de finale à venir.

Avez-vous le sentiment, au lendemain de cette large victoire contre l’Italie, d’avoir réalisé vos 80 minutes les plus pleines depuis le début du Mondial ?

On avait déjà fait 80 minutes plutôt correctes contre la Namibie même si ce n’était pas le même niveau d’adversité. Avec tout le respect que j’ai pour les Namibiens, l’Italie demeure une nation mieux classée. De notre côté, on avait surtout envie de retrouver le terrain après 15 jours sans match. Le terrain c’est ce qu’on aime et on avait à cœur de réaliser 80 minutes de qualité, de rester concentré et connecté dans notre jeu, même si le score était acquis à la mi-temps. Cette régularité est très positive.

Alors que l’on commençait à s’inquiéter des difficultés des Bleus à tenir le ballon sur de longues séquences, ceux-ci ont inscrit 6 de leurs 8 essais contre l’Italie sur des actions à plus de 10 temps de jeu. Preuve que le travail commence à payer…https://t.co/2Z43H4rx5x

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 7, 2023

Ce week-end, vos joueurs vont bénéficier de deux nouveaux jours off. Pourquoi ?

Depuis 3 mois, nous sommes habitués à avoir des temps calmes, parce qu’on croit beaucoup à la gestion de l’énergie, que ce soit sur le terrain comme en dehors. Ces moments de respiration nous ont, je pense, permis d’emmagasiner beaucoup de fraîcheur physique et mentale, que ce soit pour les joueurs ou le staff. On a encore deux jours de respiration de week-end avant une semaine "classique", où l’on va se retrouver lundi avec beaucoup d’énergie. Cela fait trois mois qu’on est ensemble mais on en a encore beaucoup, et je crois que l’on peut mettre ça au crédit de la manière dont nous avons géré notre préparation.

Aviez-vous anticipé le planning de la prochaine semaine et si oui, quel sera-t-il ?

Même si on restait humble avant ce match, on avait essayé d’anticiper un peu les choses avec un planning prédictif. Le retour des joueurs est prévu lundi, puis on aura deux bonnes journées de travail mardi et mercredi, même si nos séances seront un peu raccourcies avec moins de contenu sur la performance en muscu et sur le train moteur. Puis le mercredi sera off, et on retrouvera le schéma qu’on a connu cette semaine, avec une mise en place à deux jours de la rencontre. En ce sens, la semaine d’avant l’Italie nous aura permis de nous préparer à affronter un adversaire dont on connaîtra l’identité dans le week-end.

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Dans votre planification, estimez-vous que votre équipe va atteindre son pic de forme la semaine prochaine ?

On en a discuté entre nous. Il ne s’agit pas d’un pic à proprement parler, plutôt d’une période de forme parce qu’on espère avoir encore 21 jours de compétition. On va continuer à travailler comme on le fait d’habitude, nos joueurs vont enchaîner. On va rentrer dans une sorte de machine à laver et on va faire en sorte que cela dure le plus longtemps possible car en tant que compétiteurs, c’est ce qu’on adore. On est là où on voulait être. On a commencé à 33, nous sommes toujours 33 et les 33 ont joué. Notre collectif a montré qu’il était présent et c’est très bien, car on aura besoin de tout le monde jusqu’au bout.

Cyril Baille et Anthony Jelonch semblent revenus au meilleur de leur forme. Pensez-vous que Julien Marchand puisse en faire de même avant le quart ?

Ces retours de joueurs démontrent déjà la qualité du travail de notre cellule médicale et performance. Certains ont démarré la compétition avec une blessure, comme Cyril, qui n’en finit pas de monter en puissance. Sur les touches, je demande aux joueurs d’arriver en courant, et si vous regardez la première du match contre l’Italie, il arrive en sprint, avec beaucoup d’énergie. Quant à Anthony Jelonch, il a bien enchaîné, s’est montré performant dans le combat et sur ses points forts. Il faut tirer un grand coup de chapeau à lui et à notre cellule médicale. Enfin, concernant Julien Marchand, on fait en sorte qu’il puisse jouer. En tant que coach, je l’espère et s’il est avec nous, c’est qu’on compte sur lui pour les matchs qui arrivent. On va le laisser tranquille ces deux jours, et voir comment il évolue. On saura lundi ou mardi si on peut compter sur lui.

Voici les chiffres marquants de la belle victoire française, officiellement qualifiés pour les quarts de finale \ud83d\udccahttps://t.co/wOcYmw0tsm

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 7, 2023

Pouvez-vous nous donner des nouvelles d’Antoine Dupont, qui est toujours dans l’attente du feu vert de son chirurgien, et de Damian Penaud qu’on a vu se plaindre d’une cheville en fin de match ?

Antoine, ses capacités physiques sont impressionnantes. Il a très bien bossé et retrouvé son meilleur niveau au niveau de l’intensité de ses courses et de sa vitesse. Sur tout ce qui est physique, il n’a pas perdu grand-chose en une semaine d’arrêt, au contraire. Il est en pleine forme, mais il faut encore valider cette étape avec le chirurgien avant de pouvoir compter sur lui. Enfin, concernant Damian Penaud, tout va bien. Tous les joueurs sont passés samedi matin au médical et de ce que j’ai entendu, aucun n’a de souci. Ils sont à 100 %.

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