Top 14 - "C'est important de se rappeler qu'on a pris quarante points à Lyon !" motive Christophe Urios (Clermont)

  • Christophe Urios a activé plusieurs leviers de motivation avant la réception de Lyon.
    Christophe Urios a activé plusieurs leviers de motivation avant la réception de Lyon. Icon Sport - Icon Sport
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À quelques heures d'affronter Lyon (samedi, 17 heures), Christophe Urios a rappelé à ses joueurs l'issue du match aller, et une défaite lourde à Gerland. Le manager de Clermont sent néanmoins son groupe progresser, d'un point de vue mental et rugbystique.

Face à Lyon, allez-vous miser sur de l’intensité courue ou de l’intensité combattue ?

C’est une bonne question (rires) ! Je ne sais pas ce que ça veut dire donc je ne peux pas vous répondre. Je ne suis pas assez intelligent. Plus sérieusement, je m’attends à pas mal de combat et à plusieurs surprises. Lyon possède de grosses individualités, c’est une équipe basée sur la vitesse. Je pense au demi de mêlée et à leur numéro 13. Notre défense va être testée, il y aura beaucoup de rythme et de vitesse dans cette rencontre. On a aussi envie d’imposer notre jeu en contrôlant le match.

Allez-vous mettre un accent particulier sur l’entame de match ? Cela vous avait fait défaut contre Toulon, en novembre dernier…

Le match de Toulon avait commencé dans notre mauvaise préparation, et c’est de ma responsabilité. Aujourd’hui je ne ressens pas cela du tout. Mais j’ai également demandé aux joueurs de se rappeler du match aller. Parce qu’on en a pris quarante quand même ! C’est important de s’en rappeler ! De la même manière, il faut se souvenir de notre défaite contre le RCT. Mais ce n’était pas le cœur de notre préparation.

Ce match peut vous faire basculer dans le haut du championnat malgré tout…

Je ne suis pas dans cet état d’esprit. Cette rencontre ne nous fera rien gagner. Mon mantra est de continuer le combat. On est dans une bonne dynamique globalement et je me retrouve dans le groupe. Au-delà du résultat du match contre Lyon, il faudra continuer le combat. Quoiqu’il arrive.

Vous retrouvez le Michelin et ses supporters qui attendent une confirmation après la victoire à Castres. Êtes-vous dans le même état d'esprit ?

Je ne sais pas. Le groupe a surtout besoin de se payer. On a tellement eu de moments injustes cette saison… Je repense à la défaite contre Bordeaux-Bègles. Perdre une rencontre avec autant de débauche d’énergie et de qualité dans notre jeu, c’est injuste. Mais depuis ce match, les joueurs travaillent très bien. Donc ils doivent être payés.

Les coéquipiers de George Moala s'étaient inclinés 40-35 face à l'UBB.
Les coéquipiers de George Moala s'étaient inclinés 40-35 face à l'UBB. Icon Sport - Icon Sport

Cette défaite ne vous a-t-elle pas fait plus de bien qu'autre chose ?

Non, on a passé un mauvais Noël (rires) ! Mais c’est vrai qu’il y a eu un vrai changement après cette fameuse rencontre. Tout le monde s’est dit : "on ne peut plus donner autant de points à l’adversaire, c’est inacceptable". À partir de là, j’ai dit aux joueurs qu’ils avaient vingt-quatre heures pour changer. Sinon, on ne fera rien de notre saison. Ils ont perçu le message, avec le staff on a changé nos entraînements… Et depuis on est un peu mieux

Vous restez sur quatre matchs sans défaite, regrettez-vous cette pause après la 14ème journée ?

On vient d'en parler avec le staff mais je leur ai dit qu’ils étaient complètement malades (rires) ! On travaille comme des cons depuis dix-huit semaines mais on a besoin de souffler, comme tout le monde. J’espère que cette pause interviendra après une victoire et qu’on continuera notre série à Bayonne. La pause va nous faire beaucoup de bien. Pour revenir à Lyon, je nous trouve prêts. Ce sera un match difficile parce qu’ils sont imprévisibles mais on sera au rendez-vous.

Peceli Yato sera titulaire après être sorti sur carton jaune à Pierre-Fabre. Est-ce un défi pour lui ?

Peut-être (il sourit). Quand je suis arrivé à Clermont on m’a dit que Peceli était mort pour le rugby. C’est un peu con au vu de son talent… Mais depuis le début de saison il s’entraîne très bien, il n’a pas de blessures, il enchaîne, il est en train de changer comme l’ensemble du groupe. Son évolution prend plus de temps parce qu’il réfléchit beaucoup. Il est parfois utilisé deuxième ligne, troisième ligne, titulaire ou remplaçant… Et la vérité est qu’il n’est jamais très bon ! Il sort de sa zone de confort, et son carton jaune n’a aucune incidence sur le match de Lyon. Je le mets titulaire samedi pour plusieurs raisons : le remettre en confiance et lui dire "mec, on compte sur toi". Et il fera un grand match.

Peceli Yato est attendu au tournant face à Lyon.
Peceli Yato est attendu au tournant face à Lyon. Icon Sport - Icon Sport

Avant la réception de Toulon vous aviez procédé à peu de changements. Aujourd'hui, les données sont-elles différentes ?

J’aime bien apporter des changements régulièrement. Cela permet d’optimiser la performance et d’entretenir une dynamique d’équipe. On n’est pas loin d’avoir la meilleure équipe sur le terrain aujourd’hui. Notre semaine a été d’une grande qualité, Peceli débutera pour apporter cette force physique dont on a besoin. On doit aussi composer avec les JIFF… Mais on a laissé pas mal de choses de côté pour aligner la meilleure équipe du moment et battre le Lou.

Avez-vous assez savouré votre succès à Castres ?

On n’a pas pris le temps de plus savourer parce que je ne contrôle pas encore totalement le groupe, je ne sais pas comment il peut réagir. Un exemple : le staff et moi-même nous étions posés la question de changer certaines choses à l’entraînement. Mais mes leaders m’ont dit de ne surtout rien changer ! Malgré tout, cette victoire nous permet de fluidifier nos relations. L’ambiance est un peu plus détendue avec mes joueurs, nous sommes plus proches. Cela se ressent sur le terrain. Continuons le combat !

Vous êtes-vous découvert des relais sur le terrain ?

J’aime beaucoup ce qu’apporte Sébastien Bézy. Il est très complémentaire avec Étienne Falgoux. Rob Simmons, Tomas Lavanini et Marcos Kremer apportent énormément chez les avants. Derrière, Anthony Belleau et Alex Newsome prennent de l’ampleur. Cela entraîne les autres !

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Les commentaires (1)
Puntadelteno1970 Il y a 2 mois Le 02/02/2024 à 16:01

C'est surtout M. Urios qui s'en rappelle... Il avait fustigé ses joueurs à l'issue de ce match.. Il semblerait que ces derniers temps M. Urios crie un peu moins... Il a s'en doute compris qu'il faillait agir différemment avec ces joueurs. Je me trompe peut être...