Top 14 - Montpellier s'offre une grosse bouffée d'oxygène en dominant Castres

Plus de quatre mois plus tard, Montpellier a levé les bras en qualité de vainqueur en Top 14. Sous le soleil du GGL Stadium, les hommes de Patrice Collazo ont vaincu le signe indien face au Castres Olympique grâce à une première période bien menée (30-21). Un succès capital dans la course au maintien. 

Au classement, à la suite du succès bonifié de Perpignan contre Bayonne, Montpellier était contraint de répondre. Avec cette victoire, les Héraultais (14e) reviennent à 2 unités des Catalans (13 points). Ils ne sont plus très loin de Lyon (12e, 16 points), leur futur adversaire. Dans la course à la phase finale, Castres (4e, 28 points) fait la mauvaise opération et reste sous la menace de Pau, Paris, de Toulouse et de Clermont. 

Carbonel a montré la voie 

Montpellier a construit son succès sur une efficacité redoutable en première période. Les Cistes ont marqué à chaque action dans le camp tarnais. En début de match, sur un lancer trop long de Paenga Amosa, Carbonel a hérité du ballon et a résisté à Barlot. L'ouvreur a joué parfaitement le deux contre un avec Serfontein (7-0, 4e).  

À la suite de cet essai contre le cours du jeu, les deux équipes ont remis leur destin dans le pied de leur buteur. Carbonel (10-6, 14e) a répondu à deux pénalités de Popelin (8e et 12e). Mais, à l'image du premier essai, Carbonel a sonné la révolte des siens. Sur un coup de pied par-dessus, l'ouvreur du MHR a poursuivi son action et a gratté le ballon à Botitu. Servi par Coly, Forletta a fait mine de percuter son adversaire avant de placer Tauleigne dans un trou gagnant (17-6, 24e). 

Castres s'est repris grâce à des inspirations géniales de ses avants. Au four et au moulin, Barlot a mis de l'avancée dans l'axe d'un ruck. Avant de passer au sol, le talonneur a offert son ballon à Nakarawa. Le magicien fidjien a fait mine de prendre les extérieurs avant de réaliser une passe décisive, par le biais d'une chistera, à Popelin. Grâce à sa course à l'intérieur, le demi d'ouverture a relancé la partie (17-13, 32e)... pour du court terme ! 

Quatre minutes plus tard, les Héraultais ont formé un maul porté grâce à une pénaltouche bien sentie de Carbonel. Au terme d'une combinaison simpliste au centre du terrain, Serfontein a résisté à deux adversaires avant de passer les mains pour Vincent (24-13, 36e). Comme un symbole, juste avant de regagner les vestiaires, Carbonel, à cinq mètres de son en-but, a arraché le dernier ballon d'attaque tarnais dans les mains de Botitu. 

Castres a été trop imprécis dans la zone de marque

Cette dernière action de la première période a été un résumé du second acte. Et pourtant, les Tarnais ont bien entamé la deuxième mi-temps. Au terme d'une action confuse avec plusieurs passes manquées, Popelin a trouvé la solution en réalisant un exploit. L'ouvreur s'est joué de Van Rensburg sur un magnifique crochet avant d'offrir un essai à Botitu (24-18, 47e). 

En difficulté, Montpellier a été solide défensivement malgré une grande indiscipline (14 pénalités concédées). À longue distance, Carbonel a continué à grappiller des points importants (27-18, 49e). Popelin a répondu (27-21, 55e) avant de connaître un échec, à 30 mètres et presque en face des poteaux (61e). 

C'est un tournant de cette partie, car le MHR était en infériorité numérique à la suite d'un déblayage rugueux de Willemse sur la tête de Chilachava (58e). À quatorze éléments, la bande à Collazo a tenu grâce à des grattages décisifs d'Erdocio et de Karkadze. À trois minutes du terme, Carbonel, auteur d'un 100% (6/6), a scellé le succès des siens (30-21, 77e). En fin de partie, le CO n'a pas été assez patient à cinq mètres de l'en-but héraultais. Le Brun a tenté un coup de pied à suivre infructueux. 

Le 30 décembre prochain, à 14 heures, Montpellier se déplacera à Lyon pour la 11e journée de Top 14. Le lendemain, à 14 heures, Castres voudra rebondir avec la réception de Perpignan.