Top 14 - "Il faut remettre l'église au centre du village !" espère Christophe Urios (Clermont) avant de recevoir le Racing 92

  • Christophe Urios et les Clermontois veulent relancer la machine dans leur antre du Michelin.
    Christophe Urios et les Clermontois veulent relancer la machine dans leur antre du Michelin. Icon Sport - Icon Sport
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Christophe Urios veut retrouver une équipe conquérante avant d'accueillir le Racing 92 (samedi, 21 heures). Le manager de Clermont espère également que ses joueurs soigneront la fin de match, un problème majeur du début de saison auvergnat.

Christophe, la réception du Racing 92 est-elle une rencontre charnière dans votre saison ?

On ne le vit pas comme ça. C’est un match important, mais comme toutes les rencontres de Top 14. On a davantage parlé de remettre l’église au centre du village, on en a besoin. On retrouve le Michelin, on accueille le Racing qui est une bonne équipe et on a envie d’imposer notre plan de jeu. On ne se préoccupe pas de savoir ce qu’il va se passer si on gagne ou on perd. Mais on a besoin de s’affirmer !

Y a-t-il un parfum de revanche après deux défaites d’affilée ?

Non. Si on a une revanche à prendre c’est contre nous-mêmes, pas contre le Racing. Le match de Toulon ne doit pas nous arriver, notamment. Mais il est clair que cette réception fait partie de ces matchs importants qui construisent une saison. D’une manière globale, le groupe s’entraîne très bien depuis le début de saison, on a fait un match plus qu’intéressant à Toulouse. Contre le Racing, ce sera un test de caractère et d’état d’esprit. Ce n’est pas négociable chez moi, on progresse dans ce domaine. On va affronter la meilleure équipe de ce début de championnat donc il faudra qu’on élève le curseur. Mais on est prêt, contrairement à la semaine de préparation face à Toulon.

Quelles sont les différences entre ces deux semaines, justement ?

Au-delà de l’aspect organisationnel, où on n’a pas pu s’entraîner correctement avant de recevoir le RCT, j’associe la performance à trois choses : l’engagement individuel, le respect du projet sportif et l’exemplarité de nos meilleurs joueurs. Sur le match de Lyon par exemple, il n’y avait aucun de ces trois aspects visibles. Cela nous a également manqué contre Toulon. Avec l’expérience et la qualité de notre équipe… Ce n’est pas possible ! Mais aujourd’hui, on sent qu’on est différent, cela se voit comme le nez au milieu de la figure ! Les prises de balle, les passages au sol et les déplacements sont plus rapides et précis. C’est un grand défi qui se présente face à nous contre le Racing !

L'entraîneur clermontois veut laver l'affront de la réception de Toulon.
L'entraîneur clermontois veut laver l'affront de la réception de Toulon. Icon Sport - Icon Sport

Est-ce un test mental et sportif pour vos leaders qui seront de retour ?

Non. La plupart ont été ménagés à Toulouse parce que j’avais été déçu de leur match face à Toulon et ils avaient besoin de se régénérer. J’attends d’eux qu’ils portent l’équipe, comme face à Bayonne ou Montpellier par exemple. Les leaders doivent tout le temps porter l’équipe et être exemplaires. Ce n’est pas un problème de qualité, mais de comportement. Mais je n’ai pas un seul doute sur mes joueurs.

Vous avez retrouvé beaucoup de monde chez les avants. La composition a-t-elle été un casse-tête cette semaine ?

Non, c’est un bon problème (rires). Lundi, on était quarante-deux à l’entraînement mais mercredi on a eu quatre joueurs souffrant de gastro-entérite… La sélection naturelle s’est mise en place (rires). Mais on a tellement souffert la saison dernière… On ne pouvait pas faire ce qu’on voulait parce qu’on avait beaucoup de blessés. Ce n’est pas facile de trancher, il faut savoir l’expliquer aux joueurs, mais on essaie toujours de mettre la meilleure équipe selon la semaine d’entraînement et le profil de notre adversaire.

Thibaud Lanen enchaîne sa septième titularisation d’affilée. Qu’est-ce que vous appréciez chez le jeune deuxième ligne ?

Il fait partie de ces joueurs que j’aime entraîner. Il représente assez bien ce qu’est un Jaunard. Il est bien dans sa tête, heureux de vivre, il a beaucoup de tempérament et il travaille énormément. C’est un plaqueur combattant et je trouve qu’il arrive à être régulier. En fin de saison dernière, il a quasiment joué tous les matchs en intégralité. C’est une preuve de sérieux et de bonne attitude. Il doit progresser davantage sur la partie offensive. Il n’a pas encore la confiance pour prendre les bonnes courses et je pense qu’il a une vraie voie de progrès pour lui. Il prend souvent les ballons arrêtés et il a besoin de se lancer davantage.

Thibaud Lanen est l'un des hommes de base du manager auvergnat.
Thibaud Lanen est l'un des hommes de base du manager auvergnat. Icon Sport - Icon Sport

Il ne se blesse pas beaucoup également…

C’est un mec de la Lozère (rires). Et les mecs de la Lozère sont rudes !

Irae Simone joue-t-il gros face au Racing ?

Pas plus que les autres. On n’était pas content de lui à Lyon sur le plan de l’exemplarité. Nul n’est au-dessus de l’équipe, même quand on est capitaine. Julien Hériteau a été bon pendant plusieurs matchs, mais j’ai trouvé qu’Irae a été très bon à Toulouse, dans sa façon d’aborder le match et la situation. Nos réunions avec lui n’ont pas été faciles, mais elles étaient transparentes et honnêtes. Et dans ce cas-là, il y a deux situations possibles : soit de dire que l’entraîneur est un con, mais il y a peu de chances de jouer avec moi, ou de se dire que l’entraîneur a raison et qu’il faut que je rentre dans le cadre. Lui a eu cette démarche. Il a rongé son frein et quand il a eu l’opportunité à Toulouse il a été capable d’amener cette jeune équipe vers un match exemplaire en termes d’état d’esprit et de combat. Le Racing est un match important pour tout le monde, du capitaine au 28ème homme.

Avez-vous travaillé prioritairement sur les fins de match ?

On la travaille toutes les semaines parce que depuis le match de Lyon, on perd cette partie du dernier quart d’heure. On doit la gagner mais on n’y arrive pas. Au-delà des fins de match, on doit monter le curseur en défense. On est onzièmes du Top 14 dans ce domaine, on prend trois essais par match… Ce n’est pas possible, ce n’est pas à la hauteur de nos ambitions. On n’est pas assez dur avec nous-mêmes et rigoureux. En attaque, je trouve également qu’on était un peu lisible face à Toulon et Toulouse. On doit améliorer notre circulation, nos passes et les déplacements.

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Les commentaires (2)
semperfi65 Il y a 4 mois Le 01/12/2023 à 15:51

Urios compte nous dérouler l'intégrale du petit Salviac illustré? Après l'église au milieu du village, le cochon dans le maïs, le chien et sa cabane....?

Fliezjeu Il y a 4 mois Le 01/12/2023 à 18:21

Ce sont des expressions françaises ancestrales qui ne font de mal à personne. En quoi sont- elles condamnables ? Franchement, vous trouvez que le rugby n' a pas assez de problèmes pour aller en chercher là où il n' y en a pas ?