Coupe du monde de rugby 2023 - L'oscar de la semaine : Carreras, la Porsche des Pumas

Par Tristan Failler
  • Mateo Carreras est l'un des grands artisans de la victoire de l'Argentine.
    Mateo Carreras est l'un des grands artisans de la victoire de l'Argentine. Icon Sport - Icon Sport
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Auteur d'un triplé face au Japon, Mateo Carreras a grandement participé à la qualification des Argentins en quart de finale.

Une pointe de vitesse à faire pâlir une Formule 1, des appuis foudroyant à soupçonner une activation des quatre roues motrices et surtout un appétit pour la ligne d’arrivée façon Max Verstappen : Mateo Carreras s’est mué en véritable bolide ce dimanche après-midi.

Décisif et inspiré, le joueur de Newcastle a grandement contribué à la qualification des Pumas. Face à de valeureux Japonais, l’ailier argentin a inscrit un triplé sur la pelouse de la Beaujoire. Dans ce véritable "partidazo" comme on dit en espagnol, il a impressionné évidemment, mais pas forcément surpris ses coéquipiers. À l’image de l’arrière toulousain Juan Cruz Mallia, admiratif du réalisme de son ami et partenaire. "C’est un joueur incroyable, lance-t-il le sourire aux lèvres. C’est un profil très déstabilisant pour les défenseurs adverses. Quand je pense qu’il fait ça chaque week-end avec son club et qu’il le fait ici en Coupe du monde, c’est juste fou." Avec Newcastle aussi c’est vrai, les chiffres donnent le tournis : quatorze essais en dix-neuf matchs la saison dernière.

"En un contre un, croyez-moi, c’est très difficile de l’arrêter"

Des standards très élevés pour l’ancien des Jaguares, qui a terminé deuxième meilleur marqueur du championnat en 2022-2023. Une impression que partage l’ouvreur Nicolas Sanchez. "Mateo est dans un moment magnifique. Il a fait une excellente année avec son club en Angleterre. Et pour rejoindre ce que dit Juan Cruz, en un contre un, croyez-moi, c’est très difficile de l’arrêter."

Et ce n’est pas Ryoto Nakamura qui va dire le contraire. Sur son troisième et dernier essai, il prend à revers Jone Naikabula d’un appui fatal, avant de poser un raffût sur le torse du centre japonais puis de mettre les gaz. Pour savoir si grâce à ce triplé, il a eu une récompense du vestiaire, pas de secret : "Il a eu un ballon du match en cadeau et nous, on lui a fait un câlin !" Il faudra bien ça pour récupérer des forces avant d’affronter les Gallois à Marseille, qui eux aussi aligneront une sorte de Ferrari rouge face à lui en la personne de Rees-Zammit. Et ne vous trompez pas : ce duel sera bien au Vélodrome de Marseille et non au circuit du Castellet.

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