Le clash des packs
SUPER RUGBY - Après la guerre des rucks et le duel des ouvreurs, l'autre clé de cette finale de Super Rugby opposant Crusaders et Lions résidera dans la confrontation des avants.
Les Crusaders s'avancent vers leur deuxième finale d'affilée en grands favoris. Ils ont de grandes chances de conserver leur titre tant convoité. Et pour cause, ils ont survolé cette saison de Super Rugby en perdant seulement deux fois et en inscrivant 77 essais, meilleure attaque de saison régulière avec les Lions. En face, les Lions s'appuient sur un beau collectif sublimé par des individualités au top de leur forme, comme Elton Jantjies, Kwagga Smith, ou Malcolm Marx. Le talonneur, auteur d'une fin de saison monumentale, flaire tous les bons coups, court comme un trois quart, et surtout il mène au mieux son pack sud-africain.
Le rapport de force des avants sera déterminant dans la victoire finale. Les Lions ont toujours su prendre le dessus sur les formations adverses quand leurs avants étaient supérieurs. En demi-finale c'est d'abord la force du pack des Lions qui les a remis sur les rails après avoir été menés 14-0 en neuf minutes. Les avants des Lions ont sonné la révolte et ont repris le match en main grâce notamment à des mauls pénétrants très efficaces. Les seize pattes dirigées par Malcolm Marx sont rythmées comme une boîte à musique. Elles ont envoyées le talonneur à l'essai par deux fois en demi-finale face aux Waratahs.
Féroces au combat
Le combat est l'une des qualités principales de ces Lions. Si la franchise sud-africaine est montée en puissance en cette fin de saison, c'est en partie grâce à sa prédisposition aux séquences de jeu verrouillées dans l'axe. D'ailleurs le meilleur plaqueur du Super Rugby n'est autre que l'infatigable Franco Mostert, avec 217 réalisations. Preuve que le 5 de devant est extrêmement actif chez les joueurs de Johannesburg. Mais cela sera-t-il suffisant face à des Crusaders qui roulent sur l'hémisphère Sud en conquête ? Les combinaisons balle en main sont certes un point fort de la franchise néo-zélandaise mais sans une touche maîtrisée et une mêlée dominatrice, il n'est point de bon lancement de jeu.
Le talonneur Codie Taylor aura peut-être à jouer les 80 minutes, dû aux blessures des trois talonneurs remplaçants. Mais le coach Scott Robertson est confiant et peut toujours compter sur le polyvalent Sam Anderson-Heather. Le capitaine Sam Whitelock s'est confié à tvnz sur ses adversaires : "Ce sont des joueurs grands, forts et très physiques et ils savent se servir de cet avantage." Les Crusaders pourront toujours utiliser leur technique de déstabilisation lors des alignements en touche, en répétant les annonces de combinaison et en gesticulant devant les deux sauteurs. Mais il en faudra certainement plus pour déconcentrer Malcolm Marx.
Par Quentin Put
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