Top 14 - Oyonnax, dépassé mais brillant dans le sillage de Loïc Godemer
Oyonnax a encaissé 61 points, mais son XV de départ était très remanié. Et avec le ballon, les joueurs de l’Ain ont été par moments brillants, assez pour marquer cinq essais aux Toulousains dans le sillage d’un excellent numéro 8 nommé Loïc Godener.
Le score fut orgiaque, 61 à 34, Toulouse et ses étoiles (Graouo, Barassi, Lebel, Ahki) brillait trop fort. Mais il a presque sonné comme un satisfecit pour les Oyonnaxiens . L’USO présentait une équipe très remaniée, volontairement forcément en vue des échéances à venir. C’est l’éternelle histoire de notre Top 14. Alors, avant le coup d’envoi, on se demandait même si la confrontation n’allait pas tourner au vinaigre très amer pour les visiteurs, cinquante ou soixante points d’écart, le compteur s’est finalement arrêté à 27. Alors dans ces conditions, voir ce club qui joue le maintien marquer cinq essais sur la pelouse du Stade Toulousain, avait quelque chose de rafraîchissant. C'était aussi une façon pour les joueurs de se dire qu’ils n’avaient pas fait le long voyage pour rien. À quatorze contre quinze en première période (26e-36e) après le carton jaune de Teddy Durand, ils se sont permis de signer un incroyable 10 à 0.
Dans un match particulièrement ouvert, le Stade toulousain s'est régalé en attaque et a passé pas moins de 9 essais à Oyonnax. Paul Graou a notamment inscrit un quadruplé.
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) February 17, 2024
Le résumé du match > https://t.co/UfqqJsLO5p pic.twitter.com/FgcWPa2luj
Seules deux titularisations en championnat pour le numéro 8
On a même retenu de vrais moments de brio, comme ce premier essai inscrit par Hugo Hermet après une percée de Teddy Durand et une passe de Loïc Godener. Justement, Loïc Godener, le numéro 8 venu de Clermont à l’intersaison. Il a conforté tous les souvenirs que nous avions de lui. Quand il jouait à Grenoble vers 2018, on avait même cité son nom parmi les candidats à un strapontin, voir plus chez les Bleus. Ce fut fugace, mais on a compris pourquoi ce genre d’idées avait effleuré certains analystes à l’époque. Sincèrement, Loïc Godener aurait pu jouer dans le camp d’en face. On l’a vu avancer sur la plupart des impacts, : "Mais le rugby, ce n’est pas que l’attaque. En défense, on ne les a pas assez « agressés » et on a payé nos erreurs cash. On a souffert au retour des vestiaires en encaissant deux essais coup sur coup. Et en plus, les autres résultats ne nous sont pas favorables…. Aujourd’hui, on a pris une valise". a-t-il commenté avec modestie. "La semaine prochaine on se déplace à Lyon, il va falloir rentrer, travailler, et faire profil bas. Je le répète, en attaque, on a réussi à poser des problèmes mais en défense ça a été trop facile. On n'a pas réussi à être constant en défense, ça nous coûte le match."
On l’avait vu juste après le coup de sifflet final, retirer son protège-dents en grimaçant et découvrir un sourire privé d’une ratiche. La protection n’avait pas suffi, c’est dire l’engagement de la partie. Malgré les 60 points encaissés, on avait envie de rassurer Loïc Godener. Il a relevé le défi de l’après-midi. Cette rencontre sans doute ingagnable, les Oyonnaxiens ont au moins su lui donner un certain relief. Et on a eu envie de revoir ce numéro 8, dont c’était seulement la deuxième titularisation en Top 14 de la saison et la cinquième en comptant le Challenge Européen. Joe El Bad lui préfère souvent Rory Grice, il y a forcément des raisons à cela. Mais avec un remplaçant comme ça, le Néo-Zélandais dispose d’un bon aiguillon.
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