Écosse - France : Thomas Ramos bon œil, moins bon pied
Bien installé au fond du terrain, Thomas Ramos est un des leaders du XV de France. Si le Toulousain est toujours aussi bon dans le jeu, son rendement face aux poteaux a légèrement baissé, rien d'alarmant jusque-là.
Numéro 15 désormais bien fixé dans le dos, Thomas Ramos est devenu un des incontournables de l'équipe de France. Le Toulousain a d'ailleurs rejoint le groupe des leaders depuis peu, ces quelques joueurs par qui le staff passe pour faire passer des messages ou plus largement discuter de l'équipe (Marchand, Ollivon, Alldritt, Lucu, Fickou et donc Ramos). Pourtant, l'histoire de l'arrière avec l'équipe de France est loin d'être un long fleuve tranquille.
Contre vents et marées
Barré par Anthony Bouthier, Brice Dulin, puis Melvyn Jaminet, Thomas Ramos a longtemps connu le banc de touche et les chasubles de remplaçants. Fort de son caractère, il n'a jamais lâché et au détour d'une tournée d'automne où il a brillamment remplacé Melvyn Jaminet blessé, avant de lui barrer la route en club, Ramos est "allé chercher le maillot".
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Chargé du jeu au pied, le Tarnais d'origine, est devenu une pointure face aux poteaux dans le rugby mondial. S'il n'a pas la puissance de son ex-coéquipier, sa précision n'est, elle, plus à prouver et il reste capable d'enquiller à plus de 50 mètres. Mais c'est surtout dans le jeu qu'il a su faire la différence, capable de franchir une défense sur une relance bien sentie, ou faire le break par ses longues passes sur un pas.
Prérequis, obligatoire dans le rugby moderne, Ramos a beaucoup progressé sous les ballons hauts et est aujourd'hui excellent dans ce domaine malgré ses 1m78. En quart de finale de Coupe du monde, les Boks qui avaient arrosé l'arrière-garde française de chandelle en tout genre, avaient toujours évité la zone du 15.
Une réussite légèrement en berne
Depuis son retour de la Coupe du monde, le Stadiste a comme nombre de ses coéquipiers connus une baisse de régime, lui qui devait en plus jouer avec le numéro 10 dans le dos pour pallier l'absence de Romain Ntamack. Mais il a rapidement su trouver les bons rails et a même connu le capitanat en club. Dans le jeu, que ce soit en 10 ou en 15, il est toujours aussi bon comme il l'a montré en Investec Champions Cup. Face aux perches, Thomas Ramos a en revanche laissé un peu de sa précision sur les pelouses du Mondial. Avec 80% de réussite dans ses transformations en Top 14, les statistiques du buteur sont loin d'être alarmantes, mais légèrement en baisse par rapport à la saison dernière (87,8%). Face à l'Irlande, Thomas Ramos a d'ailleurs loupé une pénalité largement dans ses cordes, qui aurait pu ramener les Bleus à 4 points des hommes en verts. On ne va pas dire ici qu'avec ça la France aurait pu gagner tant le niveau entre les deux sélections a semblé abyssale, mais cela symbolise tout de même la légère baisse de niveau du joueur dans le secteur.
Aucun doute, qu'en Écosse, le Français voudra répondre comme il l'a toujours fait, tant ballon en main dans un match ouvert qui pourrait parfaitement lui convenir, que face aux perches, regard fixé sur le poteau du milieu.
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