Top 14 / XV de France - Dorian Aldegheri évoque son futur en équipe de France : "Je n'ai pas la prétention de dire que je dois prendre le lead"
Comme beaucoup d'internationaux français, Dorian Aldegheri est revenu sur la dernière Coupe du monde vécue avec le XV de France. Le pilier droit a aussi évoqué la non-retraite de Uini Atonio et le prochain match du Stade toulousain, samedi face à Clermont.
Depuis ce triste dimanche 15 octobre et le quart de finale face à l'Afrique du Sud, les joueurs du XV de France se confient chacun leur tour dans les médias sur la désillusion du Mondial. Comme un passage obligé pour passer à autre chose. Tourner la page. Certains peuvent le voir comme une libération, d'autres comme une contrainte difficile à gérer. Voire désagréable. Cela peut s'entendre, même si cette déception à la hauteur des attentes et des rêves de tout un pays, a besoin de trouver ses réponses. Et comme chaque joueur de cette équipe de France est différent et que la parole de l'un n'est pas plus importante que celle d'un autre, les réponses de Dorian Aldegheri étaient attendues.
Le Toulousain fait partie de la deuxième catégorie, de celle qui n'aime pas beaucoup réagir. Car il n'est pas le plus bavard des internationaux français, d'abord. Car il n'a jamais voulu s'étendre sur les périodes négatives, ensuite. À la veille d'affronter Clermont à Ernest-Wallon pour la huitième journée du Top 14, le pilier droit a accepté de revenir sur cette "cicatrice" pour paraphraser le sélectionneur Fabien Galthié. "Il y a beaucoup de joueurs qui sont passés avant moi et qui ont parlé. J'ai vu ce qu'ils avaient dit et je m'y retrouve. On est un peu tous pareil. C'est compliqué. Il faut vite passer à autre chose, se remettre dans le bon wagon et continuer à travailler." Et ce traumatisme, alors. Est-il complètement digéré ? "Ça a été très dur, comme un peu tout le monde, comme les Français, même si pour nous ce fut pire. Il faut essayer d'évacuer, en bossant, et en s'accrochant avec l'équipe avec laquelle on joue chaque week-end."
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Si on tourne autour du pot ce n'est pas bon
Le hic, parce qu'il y en a un, c'est que le Stade toulousain n'est pas dans la meilleure forme de sa vie. Pour la parenthèse enchantée, on repassera. Une victoire par-ci, une défaite par-là, les champions de France en titre n'ont pas encore trouvé leur rythme de croisière, et leur position au classement (septièmes) - certes anecdotique à ce stade de la saison - n'est pas habituelle. Il ne laisse en tout cas pas la place à une nouvelle sortie de route. "On joue pour gagner, bien sûr que c'est rageant de gagner un match sur deux, abonde Aldegheri. On se donne à fond, on travaille. Après, il n'y a pas mort d'homme. Il faut prendre du plaisir et en retrouver le week-end, entre nous. C'est avant tout cela qu'on cherche."
La réception de Clermont apparaît comme le moment opportun pour se remettre la tête à l'endroit et lancer définitivement une saison particulière avec le retour des internationaux au mois de novembre. Même si, "Doudou" – tel qu'on le surnomme – n'apprécie guère cette analyse. "Je ne pense pas que Clermont est le bon adversaire pour redémarrer. C'est un grand club, qui fait des résultats. Ils ne vont pas venir en levant le pied et on va devoir s'arracher comme tous les week-ends". La défaite dans le derby a permis aux Stadistes de se dire quelques vérités et de jouer carte sur table. "Comme tous les retours de match, on nous met face à ce qu'il ne va pas. Si on tourne autour du pot, ce n'est pas bon. Pour nous et pour tout le monde." Mais comme l'a lui même affirmé Aldegheri, "il n'y a pas mort d'homme". Toulouse "s'est déjà retrouvé dans cette position" dans le passé. Penser que le Stade toulousain est en proie au doute serait se mettre le doigt dans l'œil tant l'équipe d'Ugo Mola a déjà prouvé sa capacité de réaction.
Uini Atonio est un super gars et il apporte beaucoup à la sélection
Le pilier droit aussi. À 30 ans (16 sélections), il a déjà connu des périodes sans être appelé en équipe de France. Questionné sur la décision de Uini Atonio de finalement continuer son aventure en Bleu et sur sa capacité à prendre le "lead" à ce poste, le Toulousain de naissance a rendu hommage à son copain rochelais, tout en refusant de mettre la charrue avant les bœufs."Quand j'ai appris pour Uini (Atonio), j'étais super content pour lui. C'est un super gars et il apporte beaucoup à la sélection. Je n'ai pas la prétention de dire que je dois prendre le lead. Si on m'appelle, j'accepterai, mais comme je l'ai dit, l'important est d'être bien en club."
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