Coupe du monde de rugby 2023. France - Uruguay - L'opinion : l’écrémage n’en sera que plus simple
Passé le brouillon de Lille, il semble évident que le groupe France n’est pas aussi étoffé que ne le pensaient Fabien Galthié et son staff, avant que ne débute la compétition. Et ce soir, les "premiums" tricolores n’ont jamais aussi bien porté leurs noms…
On plaide coupable. Et pour avoir trop souvent dit, ces quatre dernières années, que Fabien Galthié avait balayé tout ce qui faisait avant lui du XV de France un édifice par nature capricieux, instable et foutrement fébrile dès lors qu’il devait affronter plus faible que lui, on mériterait probablement d’être écartelé place de Grève. Qu’a-t-on vu, jeudi soir, si ce n’est des Tricolores jouant à la baballe devant le rideau adverse ? Qu’a-t-on aperçu, dans le Nord, sinon des sans-le-sou du Sud mettre le dawa sur les mauls pénétrants du XV de France et percer, trop souvent, un rideau défensif aussi solide qu’une cuisine Ikea et globalement dépourvu de hargne, de brutalité ? Et lorsque l’équipe d’Irlande colle quatre-vingt points à la Roumanie, voilà donc l’équipe de France, toujours favorite de sa Coupe du monde, incapable de punir comme elle aurait dû le faire une équipe d’un niveau sensiblement égal au ventre mou de la Pro D2 et lestée, jeudi soir, de huit rugbymen amateurs ayant probablement dû arracher à leur pays un baluchon de congés payés, pour pouvoir vivre sous nos latitudes le kif de leur vie…
Ils ont facilité le travail du staff...
Le mal est-il ici incurable ? Et pourquoi diable les présumés seconds couteaux du groupe France n’ont pas eux aussi compris qu’ils jouaient, à Lille, une partie de leur destin dans la compétition ? Pour faciliter le job de Fabien Galthié et son staff, peut-être ? Parce que vous conviendrez avec nous que les maux de tête auxquels se pensaient probablement promis le sélectionneur et ses adjoints se sont brutalement dissipés, sous le ciel du Nord. Et jeudi soir, « Galette » a compris avec nous que tant que Yoram Moefana aura l’agressivité d’un chaton ou qu’Arthur Vincent ne sera pas capable de clouer au sol un arrière (Balthazar Amaya) aux proportions fort humaines, Gaël Fickou et Jonathan Danty connaîtront, au centre, une fin de Mondial pour le moins sereine. Ou que puisqu’en l’absence de divers « premiums », le paquet d’avants français semble incapable de construire un maul pénétrant digne de ce nom, les quelques mètres cubes aperçus en tribunes au stade Pierre Mauroy peuvent couler des jours heureux jusqu’à ce que ne sonne l’heure des phases finales. Dès lors ? Si Fabien Galthié avait il y a quelques semaines décrété d’autorité la fin des « premiums », il semble que ceux-ci n’aient aujourd’hui jamais aussi bien porté leurs noms…
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