Coupe du monde de rugby 2023 - Le baromètre d'Angleterre-Argentine : Ford au firmament, Cinti et Gonzalez-Sanso si décevants
Les Anglais ont donné une leçon de réalisme de discipline et du sens du sacrifice aux Argentins. Leur ouvreur auteur des 27 points a signé un chef-d’œuvre.
Les tops
George Ford
Quelle soirée pour le demi d’ouverture de Sale. On le dit souvent prévisible et sans génie, métronomique. Des métronomes comme lui, valent cher. Il a porté son équipe à bout de bras dans un contexte ultra-difficile. Il a inscrit trois drops à des moments clés, délivrés moult chandelles et réussi six pénalités sur six. Il a réussi à faire oublier l’absence de Owen Farrell, c e n’était pas une mince affaire. Son entraîneur si critiqué, lui doit une fière … chandelle.
Pas de débat nécessaire, George Ford est l'homme du match et déjà possiblement du week-end !#RWC2023 #ENGvARG pic.twitter.com/ARRMdARNQy
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) September 9, 2023
Manu Tuilagi
Dans cette partie ultra-fermée, il a beaucoup donné pour sa patrie. En défense au milieu de terrain avec un plaquage énorme sur Chocobarès suivi et précédé de plein d’autres. Sur le plan offensif, il n’a pas traversé le terrain, mais c’était la rançon d’un match aussi fermé. Mais on l’a vu réussir deux ou trois bonnes percussions, l’une déboucha sur le drop de Ford qui fit passer le score à 6-3. On l’a vu aussi se placer en troisième ligne sur les mêlées pour pallier l’absence de son troisième ligne. Une soirée énorme.
Jamie George
Le talonneur des Saracens est sorti sur les applaudissements à la 72e. Une ovation archi-méritée pour ce vétéran qui a su se conduire en leader de son pack. Un pack qui a trouvé le moyen de mettre à mal son vis-à-vis à sept contre huit. Il n’a pas failli dans sa mission de lanceur en touche. Il est venu sur les points chauds faire le boulot de l’ombre et plaquer à tour de bras. Il a su se souder à ses piliers pour continuer à imprimer la puissance anglaise en mêlée.
Les flops
Juan Martin Gonzalez Samso
On disait beaucoup de bien de ce numéro 8 qui vient de signer aux Saracens (après avoir joué aux London Irish). Il nous aura déçus, symbole d’une Argentine qui n’a pas su se mettre dans l’avancée, ni faire douter un pack adverse réduit à sept éléments. Quelle déception, les talents des Pumas n’ont pas surnagé, lui particulièrement. Les Pumas n’ont pas su construire plus de deux ou trois séquences dignes de ce nom, sauf sur celle qui aboutit à l’essai refusé à Gallo (pour avoir rampé avec en-avant préalable).
Lucio Sinti
Lui aussi a signé aux Saracens. Il y fera sans doute des meilleurs matchs qu’à Marseille samedi soir. Le trois-quarts centre fut le symbole à nos yeux d’une ligne d’attaque sud-américaine aussi peu inspirée que maladroite. Il fut l’auteur d’un coup de pied direct en touche, assez irritant.
Il ne fut pas le seul coupable évidemment, mais l’on a peine à retenir une action positive de sa part, au milieu d’un festival d’en avants .
Tom Curry
Évidemment, on ne pouvait pas ne pas le citer. Il fut le héros malheureux de la rencontre. Expulsé d’entrée de jeu (via le bunker) pour un coup de tête sur Mallia lors d’une phase de réception de coup de pied. Un jeu dur involontaire mais qui est tombé sous la coupe du règlement impitoyable.
On peut s’interroger sur le fait que le rugby actuel ne tourne quasiment plus qu’autour de la question de ces cartons. Curry méritait-il vraiment de laisser ses partenaires à quatorze ?
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