Faits divers - Mohamed Haouas : "Depuis dix ans, je n’ai pas eu de problème avec la justice"

Par Jérôme Prévot
  • Le pilier international était jugé pour des faits de violence vieux de dix ans. En une décennie, il estime avoir changé.
    Le pilier international était jugé pour des faits de violence vieux de dix ans. En une décennie, il estime avoir changé. Icon Sport
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Le pilier international a réagi à la sortie de l’audience du Tribunal Correctionnel de Montpellier. Il était jugé pour des faits de violence vieux de dix ans. En une décennie, il estime avoir changé.

Mohamed Haouas s’est exprimé après l’audience du Tribunal Correctionnel de Montpellier où il répondait de faits de violences aggravées et de dégradations qui dataient de 1994. Dans une boulangerie de Montpellier, il fut mêlé à une grosse rixe dans une boulangerie après avoir reçu un coup de poing d’un homme qui l’accusait d’avoir importuné sa fille, ce que le joueur conteste. Il avait réagi ensuite avec une virulence incontestable et assez choquante. Le jugement a été mis en délibéré au 3O juin, le parquet a demandé 24 mois de prison avec sursis probatoire sur 36 mois contre le joueur.

"J’ai vu la mort devant moi"

Le pilier international de Montpellier, futur Clermontois semblait soulagé après cette épreuve qui a duré environ sept heures dans une salle surchauffée : "Je suis content que tout ça soit passé. Les faits étaient vieux de dix ans, comme ceux de la précédente affaire qui me concernait. Nous sommes en 2023. Je suis tranquille désormais, je peux me concentrer sur le sport. J’aurais préféré être jugé bien avant d’être devenu rugbyman professionnel. J’ai l’impression qu’il y a des gens qui étaient contents de me voir passer au tribunal, ça leur donnait... du sucre. Depuis dix ans, je n’ai plus eu de problème avec la justice, j’ai passé un cap. J’ai une famille. J’ai eu par moment des larmes quand un autre prévenu a parlé de son père décédé que j’ai connu. Ça m'a rappelé ma jeunesse. Mais je ne suis pas violent, je suis gentil. Oui ce jour-là, il s’est passé ça. J’ai vu la mort devant moi, l’arme mon agresseur l’avait, et je me suis énervé. Et tout ça est soldé désormais." Le jugement a été mis en délibéré au 30 juin. Le représentant du parquet a requis 24 mois de prison avec sursis probatoire sur 36 mois.

Son avocat, Marc Gallix a aussi confié ses sentiments après cette audience : "La justice a beaucoup trop tardé dans cette affaire. Je reconnais que le réquisitoire du ministère public a été très intelligent. Il a dit qu’on parlait d’un homme de 19 ans, qui en a 29 aujourd’hui et le représentant du parquet a reconnu qu’il n’aurait pas requis la même chose à l’époque qu’aujourd’hui, car même si les faits étaient graves, mon client a connu une évolution très positive. Ces idées allaient dans notre sens, alors j’ai plaidé, mais je n’ai pas trop insisté. Après, pourquoi les délais sont-ils aussi longs ? Je ne sais pas, peut-être que le Tribunal de Montpellier a trop d’affaires. Et puis dans cette histoire, personne n’est allé en prison. Les prévenus comparaissent libres et donc dans ce cas les choses vont toujours plus lentement."

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