Coupe du monde 2023 - Où en est l'Australie, à cinq mois du Mondial ?

L'Australie doit rayonner à nouveau. Après deux victoires en Coupe du monde (1991 et 1999), les Wallabies ont connu deux finales (2003 et 2015) avant d'être terrassés par l'Angleterre (40-16) lors du dernier Mondial japonais. À cinq mois de la dixième Coupe du monde (8 septembre - 28 octobre), les Wallabies ont perdu de leur mordant et sortent d'un mandat chaotique avec Dave Rennie (38% de victoire).

La dynamique : tout à refaire

Derrière l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande, l'Australie ne boxe plus dans la même catégorie que les géants du rugby mondial. Les Wallabies ont connu une année 2022 peu reluisante avec seulement cinq victoires en quatorze rencontres. Battus à deux reprises par l'Angleterre, humiliés en Argentine (48-17), les hommes de Dave Rennie ont surtout perdu en Italie pour la première fois de leur histoire.

Un scénario catastrophe qui a vite mené à l'éviction du sélectionneur, remplacé par Eddie Jones. L'ancien patron du XV de la Rose (2015-2022) veut redresser une équipe australienne en grand manque de confiance et de consistance. Capables du meilleur, comme face à la France, les Wallabies ont surtout déçu leurs supporters. Mais avec l'arrivée de Jones, tout pourrait changer.

Le capitaine : Slipper ou Hooper ?

Avant le changement de sélectionneur, James Slipper tenait les rênes des Wallabies. L'expérimenté pilier gauche aux 124 sélections est l'un des tauliers du pack australien. Ses qualités en mêlée ne sont plus à prouver et son leadership est unanime dans le vestiaire des Wallabies. Dans ce contexte, Eddie Jones osera-t-il changer de capitaine ou confirmer Slipper ?

Revenu sur la scène internationale après sa pause, Michael Hooper est lui aussi un candidat plus que crédible. L'iconique troisième ligne des Wallabies incarne mieux que personne la nation double championne du monde. Le sélectionneur australien devra donc vite faire son choix en vue du premier match de Rugby Championship, le 8 juillet face à l'Afrique du Sud.

La pépite : Jorgensen quitte la garderie

Il est l'un des grands espoirs du rugby australien. À tout juste dix-huit ans, Max Jorgensen apporte un énorme vent de fraîcheur dans la ligne de trois-quarts des Wallabies. Le jeune arrière des Waratahs, capable de jouer à l'aile, a déjà inscrit quatre essais sur ses six premières rencontres professionnelles avec la franchise de la Nouvelle-Galles-du-Sud.

Des débuts prometteurs qui ont déjà tapé dans l'œil d'Eddie Jones. Le sélectionneur australien a décidé de sélectionner Max Jorgensen pour le premier camp d'entraînement des Wallabies. S'il poursuit son ascension éclair, le nourrisson des Waratahs pourrait bien être l'une des grandes révélations du Mondial.

Le calendrier : la voie royale vers le dernier carré

 Si les Wallabies ne sont pas les favoris évidents de cette Coupe du monde, les hommes d'Eddie Jones disposent d'un calendrier très favorable pour aller loi. L'Australie débutera son aventure face à la Géorgie (9 septembre), avant de retrouver les Fidji (17 septembre), le pays de Galles (24 septembre) et le Portugal (1er octobre).

Des équipes largement abordables et une poule qui pourrait surtout permettre à l'Australie d'éviter les quatre premières nations mondiales en quart (Irlande, France, Afrique du Sud, Nouvelle-Zélande).