Champions Cup – Dominic McKay (président de l'EPCR) : "L'intégration des Sud-Africains ? Une réussite !"

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CHAMPIONS CUP - Le président de l'EPCR Dominic McKay revient sur la phase de poules qui vient d'intégrer pour la première fois des équipes sud-africaines. Il évoque aussi la tendance qui voit de nombreuses équipes délaisser la Champions Cup et la Challenge Cup. Sans oublier le dossier opaque des demi-finales et les stades qui les recevront...

Quel bilan tirez-vous de cette phase de poules des Champions Cup et Challenge Cup ?

On est ravi de la tournure qu'a pris cette phase de poules. Ce dernier week-end a été spectaculaire ! Chaque match avait un sens et a été très disputé. La façon dont tout cela s'est succédé était génial. Forcément il y a eu des surprises, et c'est le grand pouvoir du rugby. Ce qui est ressorti particulièrement, ce sont les performances des équipes sud-africaines. Elles ont été très performantes et ont offert de superbes matchs. Le ressenti général est très positif. Car il faut noter aussi que les audiences TV et l'affluence dans les stades étaient très bonnes. On est très satisfaits de cette progression.

L'intégration des Sud-Africains est-elle donc une réussite pour vous ?

Complètement. Nous sommes très heureux de cette première année des équipes sud-africaines dans la compétition. Ils ont réalisé d'excellentes prestations en Europe comme chez elles en Afrique du Sud. D'un point de vue sportif, c'est une réussite. Mais aussi, on a senti que l'expérimentation avec les autres clubs avait bien marché. Les joueurs ont partagé cette découverte sur les réseaux sociaux, les entraîneurs se sont montrés contents à ce sujet... C'est ce que dont le rugby est capable ! Ces déplacements en Afrique du Sud ou ceux des Sud-Africains en Europe ont permis des moments de convivialité rares. Ça fait rentrer la compétition dans un autre cadre.

La tendance des équipes délaissant la Champions Cup et la Challenge Cup semble prendre de l'ampleur. Comment lutter contre cela ?

Tous les matchs nous intéressent, tout comme leur qualité. Forcément, les équipes cherchent à se renforcer, à se développer. Et leurs performances en championnat entrent en jeu, c'est normal. L'EPCR fait en sorte que la Champions Cup et la Challenge Cup continuent d'être les plus grandes des coupes. Donc s'il faut évoluer et améliorer notre format, on n'hésitera pas à le faire. Mais en réalité, si on se penche sur le contenu des matchs de cette édition, surtout lors de la dernière journée, toutes les équipes avaient quelque chose à jouer. La compétition en est forcément grandie.

Cependant la multiplication des créneaux a empêché certains matchs d'avoir du suspense. Par exemple, Bordeaux-Bègles était éliminé de la Champions Cup avant même de jouer contre Gloucester...

C'est une question très importante pour nous. Notre organisation est en recherche constante de sensations et d'intensité. Nous écoutons les joueurs, les staffs, les supporters et les médias sur leur ressenti. Mais je pense que la qualité, le niveau et l'intensité de cette phase de poule étaient impressionnantes. J'ai eu la chance d'assister à deux rencontres ce week-end, et ces deux matchs étaient très importants pour les équipes impliquées. Et quand on jette un œil aux huitièmes de finale qui nous attendent, on peut être heureux de cette édition.

N'y a-t-il pas trop de créneaux ?

On cherche à améliorer le format de la compétition et l'une des options que nous étudions est d'avoir moins de créneaux de matchs pour avoir encore plus de rebondissements lors de la 4e et dernière journée.

Une interrogation du grand public concerne la réception des demi-finales. Parle-t-on de matchs à domicile ou d'avantage terrain ?

Pour ce qui est des huitièmes et des quarts de finale, les clubs seront responsables, ils recevront à domicile. En revanche, en ce qui concerne les demies, c'est la responsabilité de l'EPCR. Notre mission va être de regarder avec les Ligues domestiques (LNR, URC et Premiership) quelles sont les meilleures options pour les recevoir. Les finales, vous le savez, se disputeront à Dublin.

Et voilà le tableau des huitièmes de finale de Champions Cup, avec La Rochelle, Toulouse et Montpellier ! \ud83c\udfc6

Plus d'infos ici > https://t.co/JAOUzzb9YH pic.twitter.com/OsqbFgJ6Fd

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 22, 2023

Quels seront les critères pour qu'un stade reçoive une demi-finale ?

D'abord, il faut que l'enceinte soit appropriée à la bonne qualité du match. Ensuite, c'est permettre la meilleure réception possible pour tous les acteurs engagés.

Si le choix n'a pas encore été fait, quels stades remplissent au moins ces critères ?

On s'arrête sur les stades les plus grands dans chaque pays. Ainsi, en Irlande, l'Aviva Stadium est souvent utilisé, en Écosse c'est Murrayfield, en Angleterre ça peut être l'Allianz Park (Saracens) ou Bristol. Et en France de nombreux stades remplissent les critères. C'est pourquoi on doit encore prendre des décisions avec la Ligue.

Par exemple, un supporter de La Rochelle ne sait pas encore où il pourra supporter son équipe...

Si, ce sera à Marcel-Deflandre en huitièmes et en quarts ! Pour le reste, on ne sait pas encore (il sourit).

Vous vouliez ajouter quelque chose...

Oui, après avoir évoqué les huitièmes, les quarts et les demies, je voulais souligner l'engouement incroyable autour des finales de la Champions Cup et de la Challenge Cup. 70 000 billets ont déjà été vendus pour le week-end des finales à Dublin. C'est un indicateur marquant du succès de nos compétitions.

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