Toulouse, au Stade des non-dits...

  • Guy Novès et son président René Bouscatel (Toulouse)
    Guy Novès et son président René Bouscatel (Toulouse)
  • Guy Novès, le manager du Stade toulousain - mars 2015
    Guy Novès, le manager du Stade toulousain - mars 2015
  • Guy Novès, tête baissée après l'élimination de Toulouse
    Guy Novès, tête baissée après l'élimination de Toulouse
Publié le Mis à jour
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Alors que l’ensemble des observateurs se rejoint sur la probable nomination de Guy Novès à la tête de l’équipe de France, la succession de ce dernier au Stade toulousain n’est officiellement toujours pas actée par René Bouscatel, son Président…

Apparemment, le Président du Stade toulousain ne serait pas au courant que Guy Novès, son actuel manager général, est le favori à la succession de PSA à la tête de l’équipe de France. René Bouscatel, lui, préfère attendre un signe. Même un clin d’œil, a-t-il rajouté dans les colonnes de La Dépêche du Midi. On y apprend que le Président du Stade toulousain ne sait même pas s’il (Noves, ndlr) a été sollicité . Si, si. Personne ne me l'a dit (…) mais je sais aussi que comme dit ma grand-mère, il n'y a pas de fumée sans feu, rajoute-t-il quand même. Du coup, il aimerait savoir au plus vite (…) car on ne peut pas changer un staff au dernier moment .

Novès: "Je comprends sa position et son impatience…"

Interrogé sur l’impatience de Bouscatel, Guy Novès lui a répondu ce lundi : J’ai confiance en mon Président, cela fait 22 ans que nous travaillons ensemble et il y a des liens affectifs très importants entre nous. J’ai confiance en lui et lui a confiance en moi. Je comprends sa position et son impatience et j’espère que les choses iront dans le bon sens pour le Stade toulousain . Vous vous demandez pourquoi deux personnes qui semblent autant s’apprécier n’arrivent pas à trouver au moins deux minutes pour évoquer la fameuse question ? Ben, nous aussi.

Guy Novès, le manager du Stade toulousain - mars 2015
Guy Novès, le manager du Stade toulousain - mars 2015

Je suis comme vous, je lis et j’entends la presse et c’est ce que l’on entend partout (que la situation va bientôt se décanter, ndlr), a ensuite rajouté Novès. On lui a suggéré qu’il avait donc du entendre son nom ? Je l’ai lu surtout et je l’ai entendu aussi, a-t-il répondu en souriant, avant de poursuivre: Il faudrait que je sois complètement sourd, je sais que j’ai perdu un peu d’audition mais…pour le moment on ne sait rien, moi le premier, et on verra bien ce qui se passera plus tard .

Noves: "Peut-être qu’un jour je donnerais des noms..."

Le manager général aux dix Brennus et quatre Coupe d’Europe est forcément moins pressé que son Président : il est encore sous contrat et sait pouvoir compter sur l’appui de ses supporters quel que soit son choix. Guy Novès s’est d’ailleurs félicité d’avoir rempli le contrat fixé au staff par la direction du club en assurant une qualification européenne pour la saison prochaine. Meilleure équipe de la phase retour, en passe de redevenir un candidat sérieux au Brennus, le Stade toulousain ne s’est jamais porté aussi bien sur le terrain qu’aujourd’hui. S’il était amené à prendre les destinées de l’équipe de France, qui pourrait lui reprocher d’avoir quitté le navire quand ce dernier prenait l’eau ? Certaines personnes sont plus proches de nous désormais alors que quelques une d’entre elles nous avaient coupé la tête il n’y a pas si longtemps que ça. Oui je vise des gens en particulier et peut-être qu’un jour je donnerai des noms, a ainsi prévenu Noves.

Guy Novès, tête baissée après l'élimination de Toulouse
Guy Novès, tête baissée après l'élimination de Toulouse

Si le manager général joue sur du velours, pour son Président, en revanche, le temps ne fait rien à l’affaire : s’il attend trop longtemps, il sait qu’on lui reprochera - aussi bien les supporters que le Conseil de Surveillance - de ne pas avoir anticipé assez tôt la succession de Noves. Il risque très gros à deux ans des prochaines élections et certains le savent. En rendant publique son impatience, il espère s’exonérer de ce grief tout en faisant porter la responsabilité de ses atermoiements à son actuel manager général tout autant qu’à la Fédération Française de Rugby qui doit respecter les intérêts de chacun. Rien n’aura été simple au Stade toulousain cette saison. Et on dirait bien que cela va durer jusqu’au bout…

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