Jouer l'Europe tout en craignant la relégation: voici le dilemme du septième !
Pour le maintien, la lutte s'annonce intense. D'autant qu'il n'y a que quatre points d'écart entre Bayonne, premier relégable, et Montpellier, septième. Une place pourtant convoitée car celle-ci offre une possibilité de disputer la Champions Cup l'an prochain. Vrai dilemme pour toutes ces formations concernées (Montpellier, UBB, La Rochelle, Brive, Castres, Grenoble et Bayonne).
- Toulon et Clermont, la tête à Twickenham
Toulon et Clermont assuraient ne pas faire l'impasse sur cette journée de championnat à une semaine du rendez-vous le plus important de leur saison, la finale de la Coupe d'Europe à Twickenham. Pas d'impasse, peut-être, mais le RCT et l'ASM ont tous les deux aligné une équipe "bis": parmi les titulaires de la demi-finale de Coupe d'Europe face au Leinster (25-20 a.p.), seul Frédéric Michalak a débuté la partie pour les Varois, tandis que le manager auvergnat Franck Azéma avait lui totalement renouvelé son XV de départ par rapport à celui vainqueur des Saracens (13-9).
Deux vastes rotations pour deux défaites: sur le fil pour Toulon à La Rochelle (29-32), plus large pour Clermont à Castres (10-31). Ce revers, le troisième de rang, est plus problématique pour l'ASM, dont la deuxième place directement qualificative pour les demi-finales se retrouve menacée, que pour le RCT. Le champion de France en titre possède en effet une victoire d'avance sur Toulouse et le Stade Français, qui pointent à une longueur de Clermont.
- Quelles positions dans le Top 6 ?
Si le Stade français a sans doute perdu bien plus qu'un match contre Toulouse à domicile (12-21), avec la blessure de Jules Plisson (saison terminée) et la suspension à venir de Jonathan Danty (exclu), il reste dans les clous pour accrocher sa première phase finale depuis 2009, avec 10 longueurs d'avance sur Montpellier (7e), le premier non qualifié. Les Parisiens peuvent même encore viser une place directe en demi-finale, sans doute plus accessible aux Toulousains qui reviennent comme un boulet de canon après un début de saison morose.
Le Racing-Métro et Oyonnax, qui se sont affrontés samedi (victoire de l'USO 21-16), vont sans doute devoir se contenter d'une place de barragiste. En tout cas, ils possèdent de la marge (respectivement sept et six points) sur leurs premiers poursuivants. Oyonnax, qui ne peut décidément plus être qualifiée d'équipe surprise, a fait le trou dans la course à la phase finale. Et une performance, voire un nul, sur la pelouse de Bordeaux-Bègles (8e) lors de la prochaine journée, leur permettrait quasiment d'avoir la qualification en poche.
- Le paradoxe du bas de tableau
En bas de tableau, la lutte s'annonce incroyable et explosive. Jugez plutôt: sept équipes se tiennent en seulement quatre points. Avec la crainte d'accompagner Lyon à l'étage inférieur, le LOU n'étant pas encore condamné mathématiquement même si la défaite contre l'UBB - la huitième de rang en championnat - l'a propulsé dans les bas-fonds du Top 14, à douze unités de la ligne de flottaison.
Mais, ces sept clubs qui luttent pour leur survie peuvent encore rêver de Champions Cup. Via la septième place qui offre un barrage contre une formation anglaise. Bref, c'est une situation pour le moins cocasse et qui met ces équipes-là face à un véritable dilemme. Le moindre faux pas à domicile sera préjudiciable. Et les trois dernières journées vont nous offrir d'exaltantes et capitales confrontations directes comme Montpellier/Bayonne (J24), UBB/Bayonne, Castres/Brive (J25) et Bayonne/La Rochelle (J26). Grenoble, lui, aura du pain sur la planche avec les réceptions de Clermont et Toulouse. Bon courage aux parieurs...
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