La "bête blessée", Toulouse connaît…

Les Toulousains n’ont pas oublié leurs cinq défaites de rang au cours d’un mois de septembre… noir, pour le coup. Et avant de se déplacer chez une équipe montpelliéraine tout aussi moribonde que le Stade toulousain à l’époque (6 revers de rang toutes compétitions confondues), le moment semble effectivement opportun pour s’en souvenir. Personne n’a oublié donc. Ni Cyril Baille, de retour après plusieurs passages chez les Espoirs, quand il rappelle: on sait ce que c’est que de traverser ce genre de période pour l’avoir déjà vécue. On les craint et on les craindra toujours. Ni Patricio Albacete, promu capitaine par Guy Novès et qui annonce, en souriant: on va être bien reçu. On est déjà passé par-là et on sait que ça décuple l’envie de rebondir. Sans surprise, on retrouve la même prudence chez son manager général. De nombreuses équipes peuvent passer des périodes délicates, en fonction de soucis qui s’accumulent comme nous il y a quelques semaines. Cela reste une très belle équipe, qui a le potentiel pour régler les choses rapidement.

Toulouse se méfie de la conquête montpelliéraine…

Battus deux fois lors de deux derniers déplacements en Hérault, dont un vilain 25-0 la saison dernière, les Toulousains ont d’ailleurs le même bilan que leur adversaire (6 défaites et 6 victoires) mais comptent un point de plus grâce aux bonus. Pour qui la septième ? On a fait un faux pas face à Grenoble et on a besoin de points, annonce Albacete en référence au coup d’arrêt subi lors de la dernière journée, à domicile face aux Isérois (22-25). Ses coéquipiers étaient tous unanimes pour se méfier tout particulièrement d’une conquête très performante selon Baille. Ils ont défoncé Bath en mêlée, abonde Albacete tandis que Novès, lui, a noté dans le match retour à Bath (perdu 12-32 par les Héraultais) des séquences de grande qualité: deux ballons portés bien maîtrisés qui ont amené des essais et une mêlée conquérante. Sans Maestri et Dusautoir, laissés au repos, le pack toulousain devra relever le défi.

Baille: "Ce qui se passe à côté ne nous regarde pas"

J’ai dit que le match du Racing était la priorité car c’est à la maison (le 28 décembre, ndlr) mais cela ne veut pas dire que l’équipe qui va se déplacer à Montpellier ne va pas jouer de manière très sérieuse, a ensuite assuré Novès. Et pour rassurer tout le monde il a également déclaré qu’au centre d’entraînement on ne parle que de rugby et de préparation de match. Je ne dors pas avec les joueurs mais pendant la journée on ne parle que de rugby, a-t-il insisté en réponse aux interrogations des journalistes sur une éventuelle déstabilisation de l’effectif suite aux deux jours où l’on n’a plus parlé des combines en coulisses que des combinaisons sur le pré. C’est aussi le ressenti des joueurs puisqu’Albacete a carrément avoué: Franchement, je ne sais même pas ce qui est en train de se passer. On n’en parle pas entre nous, on reste concentré sur le terrain. Et le jeune Baille de conclure: on est salarié du club et on fait notre job, ce qui se passe à côté ne nous concerne pas. Et leur job c’est d’abord de ramener quelque chose de Montpellier pour passer de bonnes fêtes de fin d’année. Entre autres…