Toulouse, ça chauffe en coulisse !

Guy Novés a quelqu’un dans le nez. Deux ou trois même. Mais ce n’est pas parce que l’on n’est pas d’accord avec deux ou trois personnes que le climat est nauséabond, estime le manager général du club. Tant mieux parce que sa dernière sortie, samedi après "l’exploit" à Glasgow (12-9), a un peu décontenancé les observateurs. C’est la réussite de cette volonté qui symbolise le club. Enfin, pas dans son ensemble parce que certains éléments ne sont pas à la hauteur des joueurs. Un tacle qui faisait alors suite au croc-en-jambe du 25 octobre dernier, à l’issue de la victoire toulousaine à Bath (21-19), quand Novès avait déjà pointé du doigt ceux qui ne font aucun cadeau aux joueurs, à l’extérieur du club ou à l’intérieur. Faut croire que l’air anglo-saxon l’inspire. Ou le tiraille. On en connaît qui doivent être contents que le dernier déplacement européen soit… à Montpellier. Je suis connu pour dire ce que je ressens. Des fois j’ai raison, des fois j’ai tort mais je dis toujours ce que je pense, a-t-il justifié ce lundi.

Officiellement tout va bien entre Novès et Bouscatel…

On a bien essayé d’en savoir plus sur l’identité des personnes visées mais Guy Novès n’a nommé personne. Et puis il n’y a que les médias qui ont le pouvoir de nommer les gens et d’évoquer ces choses bizarres, parait-il. Comme ce conflit de moins en moins larvé entre le manager général et son Président René Bouscatel ? Je réfute complètement. Je ne vois pas ce que le Président vient faire là-dedans, dans la relation que j’ai avec lui il n’y a aucun problème et il n’est pas du tout concerné par ce que je ressens, a répondu Novès. Il ne faudra pas oublier de le dire à cet habitué du club selon qui les deux hommes ne s’adressent plus la parole. On aurait aimé le demandé au Président lui-même, d’ailleurs, mais ce dernier est resté injoignable. C’est qui le problème alors ? D’autres dirigeants ? Je n’ai pas à m’exprimer là-dessus, a coupé Novès.

Novès: "Moi, je ne suis dans le clan de personne…"

Bon, ben, si on ne peut pas connaître les conspirateurs, on peut peut-être connaître la nature de la conspiration ? Lors du fameux épisode de Bath c’était un tournage publicitaire qui avait obligé le staff toulousain à s’asseoir sur trois demi-journées de travail. A Glasgow, l’origine du mal n’a pas été clairement identifiée. Les prolongations de contrat qui traînent de Dusautoir, Albacete ou Nyanga ? Elles sont gérées comme d’habitude entre le Président, moi-même et Jean-Michel Rancoule qui est chargé du recrutement. On travaille ensemble, a (encore) réfuté Novès. J’ai donné mon avis et celui des gens qui m’entourent au niveau sportif car il y a plus d’idées dans plusieurs têtes que dans une, ensuite les négociations regardent le Président, a-t-il rajouté. Il est positif sur ces trois joueurs que j’adore. C’est au Président de prendre la décision en fonction des moyens du club, a-t-il aussi précisé. On s’est ensuite demandé si le changement de statut des boutiques du Stade toulousain désormais gérées par une société extérieure avait été un point de scission entre Novès et certains, mais le manager général a (encore, décidement…) réfuté. Ce n’est pas mon domaine, je ne me suis jamais occupé de ça. Ou alors la campagne pour la succession de Bouscatel à la Présidence en 2017 ?

Tout le monde à son avis et c’est le risque quand on ne veut pas trop en dire mais que l’on n’en dit quand même assez sur une guerre intestine qui n’a donc officiellement ni nom ni belligérants. Moi je ne suis dans le clan de personne, a conclu Novès. Le hasard du calendrier a bien fait les choses: samedi à Montpellier il y aura d’un côté un effectif qui a reconduit Fabien Galthié après "une déclaration d’amour" a l’insu de son plein gré. Et de l’autre un Président qui a une confiance absolue en son Manager Général, comme il l’a récemment confié à nos confrères de l’AFP. Et si on jouait à "action-vérité" pour se détendre un peu messieurs…