Hueber: "On combat ensemble"

Par Rugbyrama
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Depuis deux journées, Toulon semble bénéficier d'un souffle favorable. Décrochant tout d'abord le point de bonus défensif face à Toulouse, les Varois se sont imposés ce week-end face au BO, 10-5. Ils ont retrouvé du coeur et de la solidarité. L'entraîneur

Suite à votre première victoire au sein du club toulonnais, dans quel  état d'esprit êtes-vous ?

Aubin Hueber : A l'heure d'aujourd'hui, il y a une certaine satisfaction. On a arrêté cette spirale de la défaite. On savait que contre le BO, ça pouvait être très compliqué et ça l'a été. Nous avons accompli notre devoir.

Le binome Umaga/Hueber s'avère positif alors ...

A. H. : Pour ma part je n'en ai jamais douté. Même si, à un certain moment, des personnes cherchaient à nous opposer. Que ce soit lui ou moi, je pense que nous sommes des garçons intelligents. Nous sommes là pour le bien-être de l'équipe et du club.

Qu'avez-vous pensé de la prestation de vos avants ?

A. H. : Depuis 15 jours,  et surtout  depuis le match contre Toulouse, on a une équipe qui joue ensemble. Notamment devant. On arrive à comprendre que la mêlée n'est pas l'affaire d'une, deux ou trois personnes. C'est réellement l'affaire des huit joueurs. On pense ensemble, on combat ensemble, on court ensemble. C'est relever les défits collectivement et non pas individuellement. Les valeurs essentielles dans le rugby restent la notion de groupe et la solidarité. D'autant plus quand on porte le maillot rouge et noir du Rugby Club Toulonnais (rires). En cette année de centenaire, c'est notre devoir de les respecter.

On vous a vu très heureux hier à la fin du match. Justement, d'aprés vous, quelle a été la qualité principale de vos joueurs pour battre les  Biarrots , huitième au classement ?

A. H. : C'est vrai. Je le vis pleinement avec beaucoup de passion et de retenue. Pour moi, ce match - là était important à deux titres. Important comptablement , mais aussi pour l'état d'esprit des joueurs. Nous voulions recréer une dynamique de victoire. Puis, en 2006, quand j'étais entraîneur avec Thierry Louvet, le premier match que l'on  avait joué avec le RCT en Top 14 c'était contre le BO à domicile. Les Biarrots étaient champions de France et nous avions perdu. En plus, pour mon premier match en tant qu'entraîneur en Top 14, M. Jutge, qui était l'arbitre de la rencontre, m'avait mis un carton rouge. A l'époque je l'avais assez mal vécu.  Aujourd'hui, je ne parlerai pas de revanche mais de satisfaction...

A contrario, qu'est - ce qui a manqué au BO pour vous battre ?

A. H. : Je pense tout simplement que Biarritz est en train de se chercher et qu'il n'a pas eu les rebonds favorables comme il a pu les avoir par le passé. A un moment donné, ils en avaient  pourtant  la possibilité. On leur a fait, en quelque sorte, un petit cadeau de Noël avant l'heure. Nous sommes dans nos cinq mètres et on prend cet essai cadeau en première mi-temps. Ils ont eu cet opportunisme et ont su le négocier. Après, le BO a raté quelques occasions. S'ils avaient réussi à les mettre au fond, on n'aurait certainement pas pu revenir au score.

"Mettre les échasses à la bonne hauteur"

A l'issue de ce match, vous gagnez une place au classement. Quels sont aujourd'hui vos objectifs, si ce n'est gravir les échelons ?

A. H. : Je crois que  dans cette zone rouge,  nous sommes plusieurs clubs à se valoir et à se tenir. Nous sommes en concurrence directe avec Castres, Bourgoin, Dax et Mont-de-Marsan. De notre côté, nous avions fixé des objectifs à nos joueurs et pour le moment nous sommes  dans les temps. Cependant, il  nous  reste encore une marche qui va être très difficile et compliquée j'en suis sûr, dès le week-end prochain face à Dax.

Avez-vous ainsi une tactique particulière pour venir à bout de ces Dacquois, dixième au classement ?

A. H. : Je crois tout simplement qu'en bons landais, ils sont sur leurs échasses. Il va falloir se mettre à leur hauteur pour pouvoir rivaliser.

On ne change pas une équipe qui gagne. Cependant, peut-on envisager quelques changements pour ce prochain choc ?

A. H. : C'est fort possible. Etant donné qu'il y a quelques blessés, il se peut qu'il y ait des changements au sein du groupe. Nous ferons le point dès demain matin en réunion avec les kinés et les docteurs. Les décisions, s'il y en a, seront prises dans la semaine.

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