Toulouse logiquement

Il aura fallu seulement vingt minutes à Toulouse pour prendre l'ascendant. Jusque-là, le promu dacquois avait fait jeu égal, se payant même le luxe de mener au score grâce à une pénalité de Diaz dès la 8e minute. Mais très vite, les Haut-Garonnais accéléraient. Et les Landais ne pouvaient pas suivre, fébriles en touche bien que dominateurs en mêlée fermée, déficients dans le jeu au pied et orphelins de leur capitaine Rudolphe Berek sorti à la 19e sur blessure. Ils s'énervaient et concédaient quatre pénalités entre la 16e et la 27e. Beaucoup trop pour rivaliser avec le demi-finaliste de la saison passée.

Jean-Baptiste Elissalde, en réussite vendredi soir (100%), enquillait par trois fois et le Stade toulousain menait 9-3 à la demi-heure de jeu. Placé à l'ouverture, le demi de mêlée tricolore offrait un récital au public de Maurice-Boyau, baladant de ses coups de pied une défense dacquoise trop souvent mal replacée. C'est lui d'ailleurs qui enfonçait le clou sur la sirène avec un drop des quarante mètres. 15-3, on voyait mal comment l'USD allait s'en sortir

Manque de réalisme dacquois

Et elle ne s'en sortit pas. La défense restait percutante mais l'attaque était inefficace, trop à la plat la plupart du temps. Malgré un quart d'heure dans le camp adverse, les Landais ne marquaient pas, victimes d'un contact, d'un mauvais choix ou du manque de réussite de Diaz sur ses tentatives de but (47e).

Les quatre pénalités tapées en touche (et non pas tentées) alors qu'ils campaient depuis près de dix minutes dans les cinq mètres adverses et qu'ils étaient à 15 contre 14 après le carton de Bouilhou (55e) laisseront sûrement des regrets. Car les Dacquois n'échouaient qu'à cinq points finalement grâce à l'essai de l'ailier Bruno Hiriart (très en vue pendant le match) après la sirène. Une concrétisation trop tardive pour changer les choses. 15-10, score final et peu révélateur des intentions de jeu dont les deux équipes ont fait preuve. Patient, l'ogre rouge et noir a parfaitement géré la rencontre, sans briller toutefois. Dax, de son côté, a montré qu'il pouvait exister dans ce Top 14. Mais il faudra vite, très vite, progresser.