Baby: "Je n'ai jamais douté"

Par Rugbyrama
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Après trois années de galère, Benoit Baby revit à Clermont en ce début de printemps. L'ancien Toulousain n'a jamais douté de sa capacité à revenir au premier plan, même s'il estime ne pas être encore à son tout meilleur niveau.

Benoit Baby, l'ASM occupe pour la première fois depuis ce week-end la première place du Top 14. Est-ce important pour vous, ou cela relève-t-il de l'anecdote?

Benoit BABY : Les deux. D'un côté, c'est important parce que ça récompense le travail du groupe depuis le début de la saison. On a bien bossé pour en arriver là. Revenir sur Toulouse comme ça, qui était très loin devant, c'est très bien. Pour le moral, c'est toujours bon. Après, l'important, c'est de terminer parmi les quatre premiers. Le quatrième n'aura pas moins de chances de gagner le titre que le premier. Donc la place de leader, par rapport à ça, demeure assez anecdotique.

Tout a l'air facile en ce moment pour Clermont. Est-ce aussi votre sentiment?

B.B. : Ça a l'air facile parce qu'on se rend les choses simples sur le terrain. On arrive à marquer très vite dans les matchs, à mettre la pression d'entrée. Du coup, nos adversaires sont obligés de se découvrir, ce qui nous facilite la tâche. C'est vrai que ça tourne bien pour nous en ce moment, la confiance est là et physiquement nous sommes vraiment bien. La preuve, même en changeant la moitié de l'équipe, on arrive à mettre 50 points encore ce week-end.

Justement, avec un tel effectif, la concurrence va être terrible désormais...

B.B. : La concurrence, c'est le lot des cinq-six premiers du championnat. C'est la loi du sport de haut niveau. Elle est inévitable. A Clermont, nous avons un groupe de 40 joueurs qui peuvent tous prétendre jouer chaque week-end. Mais ce groupe vit très bien ensemble. L'important, c'est de prendre du plaisir, et nous en prenons énormément, à nous entrainer et à jouer ensemble.

Paradoxalement, le Tournoi semble avoir servi l'ASM. Les nombreux internationaux absents ont permis de donner du temps de joueurs à certains, comme Nalaga ou vous-même...

B.B. : C'est vrai. Quand on voit ce que fait Napo, qui devient meilleur marqueur du championnat en cinq matchs, c'est fort. En ce qui me concerne, Anthony Floch est parti jouer avec l'équipe de France. Ça m'a ouvert une porte à l'arrière, j'en profite. C'est tout bonus. Ca fait du bien de jouer, d'enchainer les matchs. C'est important pour moi. Ca fait du bien de marquer aussi.

Vous semblez revivre en ce début de printemps...

B.B. J'ai un peu galéré en début d'année, parce que j'avais fait un gros travail physique. Encore une fois, je prends beaucoup de plaisir ici. Physiquement, ça va bien, l'équipe marche fort et je trouve des entraineurs qui ont compris que j'avais besoin d'enchainer les matchs. J'espère que ça va continuer.

En quittant Toulouse pour Clermont, avez-vous trouvé ce que vous étiez venu chercher, sur et en dehors du terrain?

B.B. : En venant ici, je cherchais d'abord une forme de stabilité hors-rugby après trois années de galère. Avec ma femme, nous l'avons trouvée. Je ne veux plus me prendre la tête. Je ne me pose pas de questions. Au niveau rugby, je savais que trouvais une équipe compétitive. Je savais aussi que si on m'en laissait l'opportunité, je reviendrais. Même si je ne suis pas encore au niveau qui était le mien, ce qui est normal.

Vous n'en êtes plus très loin, non? Où vous situez-vous?

B.B. : J'en suis à la fois très proche et très loin. Ça avance, doucement. Ça marche bien en ce moment. J'ai juste envie de profiter et de jouer.

Vous pensez toujours à l'équipe de France?

B.B. : Je n'ai pas fait une croix dessus, c'est certain. Je n'ai jamais douté de mes capacités à revenir au plus haut niveau. Si j'ai l'occasion de jouer régulièrement et de montrer ce que je vaux, pourquoi ne pas revenir en équipe de France? Maintenant, ce n'est pas une fin en soi. Si je ne reviens plus en sélection, je n'y serais plus, c'est tout. Ce n'est pas moi qui décide. Il y a un staff pour ça. Mais dans ma tête, je n'ai pas fait une croix sur les Bleus.

En parlant de croix, vous avez dû en faire une petite sur votre calendrier à la date du 17 avril, le jour de Toulouse-Clermont...

B.B. : C'est sûr que j'aimerai bien être présent ce jour-là... Ça me ferait très plaisir. Anthony est revenu, les places sont chères. A l'arrière, ça se joue à pas grand-chose. J'espère jouer ce match, on verra bien.

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