Paris, encore raté

Par Rugbyrama
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Ce n'est pas encore cette année que le Stade Français remportera la Coupe d'Europe. Il lui manquait trop de choses pour franchir le premier tour. Et si les Parisiens ont fini fort, c'était trop peu, trop tard. Maintenant, place à la défense du titre de ch

Prophète en son pays avec cinq titres de champion de France en dix ans, le Stade Français n'est pas encore roi d'Europe. Il n'en a même jamais été aussi loin qu'en cette édition 2008, qu'il vient de quitter prématurément. Deuxième derrière Cardiff d'une poule 3 certes homogène mais qui n'apparaissait pas insurmontable, Paris a déçu au cours de cette première phase. Et ce n'est pas la victoire bonifiée (le premier succès du club de la capitale à l'extérieur cette saison) chez les Harlequins, dimanche, qui atténuera cette impression.

A l'heure de dresser le bilan, le négatif l'emporte donc forcément. Paris oscille entre déception et amertume. "Nous sommes un brin amers", confesse Fabice Landreau. Un sentiment dû au fait que les Parisiens ont rempli leur contrat en prenant cinq points chez les Quins. Il aurait dès lors suffi que Cardiff perde à Bristol pour que la qualification soit dans la poche. Mais Cardiff a gagné… "Je suis surpris sans l'être de la victoire de Cardiff à Bristol, explique Fabien Galthié. Bristol perd peu à domicile. Mais quand les Gallois ont marqué leurs deux essais, c'était fini. A la pause, j'ai dit aux joueurs que c'était serré. Je ne pouvais pas leur dire que Cardiff menait 17 à 0. "

Ne pas se démobiliser

Alors les joueurs y ont cru presque jusqu'au bout. Jusqu'à ce qu'on leur annonce que Cardiff était en fait en train de se promener. Les Gallois se sont imposés 17-0 à Bristol. Ironie du sort, c'est exactement sur ce score que Paris s'était incliné en Angleterre, lors de la 2e journée. C'est là, et à Cardiff, que les hommes de Galthié ont compromis leur avenir. S'ils ont engrangé 10 points face aux Harlequins, ils n'en ont pris que huit en quatre matchs contre Cardiff et Bristol: deux victoires, deux défaites et pas un seul bonus, ni offensif à la maison ni défensif en déplacement.

Alors, qu'a-t-il manqué au Stade Français pour s'extraire de son groupe? Une densité collective plus importante, un peu plus de réussite (comme ce temps apocalyptique à Jean-Bouin qui a empêché les Parisiens de jouer contre Cardiff et de viser le bonus offensif) et surtout du temps. Car Paris n'était pas prêt. " La Coupe d'Europe c'est six matches et on a eu des débuts difficiles, note Christophe Dominici. On retrouve une équipe performante. Mais on ne l'était pas lors des premiers matches." Fabrice Landreau acquiesce: "On a joué notre premier match de Coupe d'Europe alors que notre saison venait de commencer. Il nous manquait peut-être des automatismes."

Le vrai regret se trouve sans doute là. Ah si le Paris du mois de janvier avait été celui du mois de novembre… A l'évidence, les champions de France ont pris une nouvelle dimension depuis le début du mois de janvier. "On en est à trois victoires depuis la reprise et trois belles victoires, je crois", se satisfait Galthié. Contraint et forcé, le Stade Français doit maintenant tourner la page et s'atteler à la défense de son titre national. "J'espère que cette élimination ne sera pas démobilisatrice, ajoute le manager parisien. On aura des réponses dans la quinzaine à venir. Là, il me semble qu'on avait un appétit qu'on n'avait pas en début de saison. Les joueurs ont vu que du bien était dit sur d'autres équipes et pas sur nous. Cela a peut-être blessé leurs egos pour les faire réagir."

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