L'Irlande complète le tableau

Malheur au vaincu ! Ainsi pouvait-on résumer l'approche de ce match couperet qui allait accoucher du nom du dernier qualifié pour les phases finales de cette Coupe du monde. Le perdant de cet Irlande-Italie était promis au voyage retour vers l'Europe, inutile donc de dire que les équipes se présentaient avec la ferme intention de ne pas s'en laisser compter. L'explication promettait d'être musclée, rude, intense... Le choix des qualificatifs était large.

La première période ne tardait donc pas à trouver son rythme. Les Irlandais demeuraient les premiers à se mettre en évidence et obtenaient une première pénalité que passait O'Gara (6e), auquel répondait dans la foulée Mirco Bergamasco (11e). Les offensives de part et d'autre étaient contenues par des défenses bien en place. Les Italiens se heurtaient notamment à une troisième ligne Ferris-O'Brien-Heaslip qui broyait tout ce qui passait à portée. Dans ce contexte, seuls les buteurs meublaient le score et O'Gara (17e, 34e) prenait le meilleur sur son homologue italien (21e) pour un score à la pause de 9 à 6. Le suspense restait entier.

L'accélération irlandaise

Les Celtes revenaient des vestiaires avec une envie décuplée et il ne leur fallait que 12 minutes pour faire le trou. Après une pénalité d'O'Gara (43e), Bowe envoyait O'Driscoll à l'essai (47e), suivi cinq minutes plus tard par Earls suite à un long enchaînement de temps de jeu. Les Transalpins se montraient trop désorganisés et indisciplinés, ce qui permettait à Sexton d'aggraver le score (69e). Les derniers assauts italiens s'avéraient stériles, les hommes de Nick Mallett encaissant même un ultime essai de Earls qui signait un doublé à la dernière minute (36-6 après transformation). Du travail bien fait.

Le score est donc sans appel pour une équipe d'Italie qui aura rivalisé pendant 40 minutes avant de craquer physiquement et techniquement face aux incessantes vagues offensives des hommes de Declan Kidney. Le quinze du Trèfle se hisse donc en quart de finale où il retrouvera le pays de Galles pour un autre classique de l'hémisphère nord. Les Irlandais ont d'ores et déjà fait mieux qu'en 2007 et peuvent se projeter sur un chemin qui n'en demeure pas moins long. Un beau défi pour une génération dorée qui n'attend plus que la consécration suprême.