Harinordoquy : "Le match d'une vie"

Par Rugbyrama
  • Imanol Harinordoquy France 2011
    Imanol Harinordoquy France 2011
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A trois jours de la finale, face aux All Blacks à l'Eden Park dimanche (10h, heure française), le Biarrot Imanol Harinordoquy est déjà dans son match. Cette finale, le troisième ligne aux 76 sélections en bleu a tellement souhaité la jouer qu'il ne se voit pas la perdre.

Quelles sont les faiblesses des Bleus avant cette finale ?

Imanol HARINORDOQUY : Nous en avons beaucoup mais on est quand même en finale de Coupe du monde. Je peux vous dire que même si tout est perdu d’avance, on va quand même se battre avec les armes au poing. Notre plus grande faiblesse, c’est nous. On peut être notre pire ennemi et on l’a montré sur beaucoup de matchs.

Que représente cette finale ?

I.H. : Ce qui est sûr, c’est que c’est un match dont on se souviendra toute sa vie, quelle qu'en soit l’issue. C’est même le match d’une vie. C’est pour cela qu’on se prépare bien cette semaine. On s’attend à un gros combat. On peut aussi faire déjouer les Blacks quand ils ont une grande pression sur les épaules. Il ne faut pas les laisser marquer d’entrée et leur donner des points trop facilement sinon c’est les mettre en confiance. On l’a vu face aux Australiens. Il faut réaliser le match parfait en conquête et en défense. Ne pas louper un plaquage, être agressifs, ne pas donner de points. C’est sûr, il faut maitriser tous les paramètres. Contre eux, il faut se sublimer le jour J.

L’ultra agressivité en début de match face aux Australiens, vous a-t-elle surpris ?

I.H. : Ils ont été agressifs en demi-finale. Je pensais que les Australiens allaient leur rendre la monnaie de leur pièce mais les Wallabies n’ont pas existé. Le match a été sens unique. Cela a moins été le cas face à Argentins qui ont réalisé un gros match, avec beaucoup de cœur, qui n’ont pas raté de plaquages et qui ont été bien organisés. Contre eux, il faut rajouter de réalisme. La mettre au fond dès qu’on aura une occasion. On joue sur les mêmes cordes sensibles. On va jouer avec ce que l’on a.

Allez-vous ressortir le même état d’esprit que face aux Anglais ?

I.H. : Contre eux, tu ne peux pas les laisser gentiment se relever, les laisser gentiment se faire de passes, sinon tu passes ton après-midi derrière les poteaux. Il faudra mettre 500% d’agressivité et être très présents physiquement pour les marquer, sans quoi on n’existera pas dans le match. On n’a rien à perdre. On va montrer qu’on est là et on ne compte pas attendre que cela arrive.

Allez-vous préparez quelque chose pour le Haka comme en 2007 ?

I.H. : On en a un peu discuté. Cela avait été très difficile de trouver quelque chose. Il y avait cinquante idées farfelues qui étaient sorties. Il faut toujours que ce soit respectueux. On va voir d’ici la fin de la semaine s’il y a une idée qui vient spontanément car on a encore sorti des idées farfelues. Je ne vais pas les dire car ce n’est pas intéressant. En 2007, ce n’est pas parce qu’on avait des tee shirts Bleu-Blanc-Rouge qu’on avait gagné le match. C’était juste pour nous dire dans les têtes qu’on serait présent. Cela ne les a pas déstabilisés car ils avaient marqué dix points d’entrée. Je ne suis pas sûr qu’il faille se focaliser là-dessus. Peut-être qu’on ne fera rien d’exceptionnel. On verra.

Comme en 1999, allez-vous cibler un Josh Kronsfeld ?

I.H. : Le problème, c’est que des Josh Kronsfeld, ils en ont plusieurs comme à l’époque d’ailleurs. Ils sont tous très forts et n’ont pas de points faibles. Kaino, Read, McCaw, leur troisième ligne, déjà là, il va y avoir combat. Si on arrive à bloquer cette troisième ligne, on aura fait un grand pas.

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