Elissalde : "Une pensée pour Dimitri"

Jean-Baptiste Poux (pilier, Toulouse).- "C'est un grand soulagement. Je n'y croyais pas trop en sachant qu'ils allaient prendre seulement quatre piliers. C'est vraiment une grande surprise pour moi et ça me fait énormément plaisir. D'autant que ça fait longtemps que je n'ai pas joué en équipe de France, depuis la Coupe du monde 2003. Je faisais partie de la liste cachée et avais joué grâce à la blessure de De Villiers. J'avais été rappelé depuis, mais j'avais eu des pépins physiques... Et puis il y a eu le Tournoi et ces sept semaines sans jouer qui n'ont pas été faciles. Mais j'ai toujours gardé espoir et je suis récompensé aujourd'hui. Je savais qu'il y aurait des surprises dans cette liste, sans Papé, sans Fritz... Du coup, on savoure encore davantage d'y figurer. Après, il y a encore les stages et les matchs de préparation. Il faut se remettre au travail. Il va falloir faire quelque chose de cette Coupe du monde en France. Le plus dur reste à faire."

David Marty (centre, Perpignan).- "J'ai appris la nouvelle par la télévision et bien sûr, je suis très heureux. Il est difficile d'avoir un plus bel objectif que celui de participer à une Coupe du monde en France ! Je pensais que le staff prendrait quatre centres... Il n'en prend que trois finalement, c'est son choix. Je suis le seul à jouer deuxième centre mais David peut "descendre" avec nous et jouer premier centre. On verra en fonction des matchs. Maintenant, il faut vite redescendre sur terre et se remettre au travail."

Jean-Baptiste Elissalde (demi de mêlée, Toulouse).- "C'est beaucoup de joie, un énorme soulagement. D'autant que je suis sélectionné à un poste où il y avait beaucoup de concurrence. Mais j'ai aussi une pensée pour ceux qui ne sont pas avec nous. Je pense à ceux qui sont proches de moi, comme Florian Fritz, mais aussi à Dimitri Yachvili. J'étais en concurrence avec lui et j'ai le beau rôle, c'est sûr... Mais c'est très sincère parce que moi aussi je m'attendais à ne pas être sélectionné. Je n'arrive pas encore à me faire à l'idée que dans deux semaines, nous entrerons dans une grande aventure. C'est une belle récompense. Je l'ai appris par mon entourage, qui m'a inondé de textos à l'annonce de la liste... Cette sélection n'est pas une fin en soi. Il va falloir jouer d'abord, gagner sa place, puis gagner les matchs. Nous allons bien nous préparer dans ces deux prochains mois pour cela."

Sébastien Bruno (talonneur, Sale).- "Je suis évidemment très heureux. J'ai ressenti une grande joie intérieure en lisant les textos de mes amis par qui j'ai appris la nouvelle. Comme les gens avaient parlé en bien de moi, j'étais un peu plus en confiance en attendant la liste. C'est confirmé aujourd'hui. C'est la concrétisation de rêves d'enfants. Participer à une Coupe du monde... On a pu voir avec le football, c'est un truc de fou ! Je pense à ma famille, à mes parents qui doivent être très fiers. Je suis motivé pour relever le défi. Etre dans le groupe ce n'est qu'une étape. Il va falloir être bon maintenant. Nous avons une chance énorme. Il faut la saisir."

Damien Traille (centre, Biarritz).- "C'est une grosse satisfaction. L'année a été très dure au niveau des blessures. J'ai dû faire une croix sur ma fin de saison. L'opération était une décision délicate à prendre. J'ai aujourd'hui la chance d'être dans le groupe des 30 pour défendre les couleurs du XV de France. Demain je vois mon médecin. Je devrais pouvoir courir à nouveau dès ce week-end. Je suis très heureux à l'idée de disputer cet événement majeur. Nous avons tous envie de ramener un bon résultat. Personnellement, j'ai très envie de faire une autre Coupe du monde que celle de 2003 qui a été un moment difficile pour moi. J'ai découvert ce qu'était vraiment le haut niveau et je pense avoir acquis en quatre ans la maturité nécessaire pour aborder ce genre d'événement."

Vincent Clerc (ailier, Toulouse).- "Je suis très soulagé. J'ai vécu des jours moins bien... (rires) Surtout par rapport à ce que j'avais vécu en 2003, j'avais une appréhension ce matin. Je n'avais aucune certitude. Je suis très heureux. J'ai réussi à petit-déjeuner, mais j'avoue que je n'ai pas déjeuné. J'ai essayé d'écouter de la musique et au moment de l'annonce je me suis installé dans le canapé bien entouré de coussins. Non je n'ai pas crié de joie, au contraire, je me suis effondré. Après j'ai appelé ma famille. Je pense aussi à Florian Fritz qui n'est pas pris. Il doit être déçu".

Jérôme Thion (deuxième ligne, Biarritz).- "C'est une grosse satisfaction parce qu'on n'était à l'abri de rien du tout. L'exemple de Pascal (Papé, NDLR) le prouve. Je suis très déçu pour lui. Mais du coup, on savoure encore plus. Les places sont très chères. On n'a pas attendu cette annonce pour se mettre au travail et on va continuer à s'entraîner pour faire partie des meilleurs. La pression n'est pas encore là, elle montera petit à petit à partir du 2 juillet."

Yannick Jauzion (centre, Toulouse).- "Ce n'est pas une grosse surprise, même si cela fait toujours plaisir d'apprendre une aussi bonne nouvelle. Je n'étais pas chez moi, j'étais dans les vignes pour tout dire, mais je me tenais au courant! Je suis bien sûr content pour moi et déçu pour d'autres comme pour Florian Fritz qui n'est pas retenu."

Laurent Emmanuelli (pilier, Clermont, liste cachée).- "Je figure sur la liste cachée, je ne vais pas faire la fine bouche. Je suis même content. J'étais déjà dans la liste des 40 cet hiver. Maintenant, je vais me tenir prêt au cas où."

Jean-Philippe Grandclaude (centre, Perpignan, liste cachée).- "Je suis très content. Personne ne s'y attendait, moi non plus car il y avait du monde devant moi. Je n'y pensais pas. Je savais qu'il y avait une dizaine de places à prendre sur la liste cachée, mais je n'ai joué que 20 minutes dans la Tournée. J'ai essayé d'avoir une attitude exemplaire et peut-être que cela tient aussi de l'ensemble de ma saison. Maintenant, je suis suppléant et je vais me tenir prêt.

Dimitri Yachvili (demi de mêlée, Biarritz, liste cachée, à l'AFP) : "Je suis déçu. Voilà. Comme tout joueur, je rêvais de jouer cette Coupe du Monde. C'est la vie. Je n'ai peut-être pas fait ce qu'il fallait cette année pour y être. C'est le choix des sélectionneurs, et je le respecte. Après, la terre continue de tourner. Je suis le premier supporteur de cette équipe de France, et ils savent que s'ils ont besoin de moi, je suis là. On vient de vivre une saison difficile avec le club, c'était une moins bonne année. Maintenant, il faut rebondir. Je ne veux rien lâcher."