Castaignède : "Un travail à finir"

Par Rugbyrama
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Joint par téléphone ce jeudi, Thomas Castaignède confirme sa décision de prendre sa retraite, il espère, après le Mondial.

A quand remonte votre décision d'arrêter ?

Thomas Castaignède.- Je l'avais prise il y a bien longtemps. J'ai discuté avec mon président et le staff qui n'avaient pas fait une croix sur l'idée de me faire changer d'avis. Mais je ne pouvais pas repousser indéfiniment. Ma décision était prise. J'ai toujours été clair à ce sujet. Maintenant, j'aurais aimé terminé sur une finale de Challenge européen contre Clermont, une équipe française de surcroît.

Pourtant vous ne sembliez pas écarter encore tout récemment l'idée d'une dernière saison en France ?

Th. C.- J'ai toujours dit oui que je reviendrais en France... mais on ne m'a pas demandé si c'était pour jouer au rugby ! (rires). La France est un beau pays. Mais si j'avais dû revenir jouer en France, cela se serait produit il y a déjà quelques temps. J'ai toujours été clair avec tout le monde... Cela a peut-être paru confus, mais je voulais garder cette décision pour moi. D'ailleurs, le téléphone a tellement sonné ce mercredi que j'ai fini par l'éteindre. Je ne voulais pas que cela paraisse dès hier... Mais bon, ce n'est pas fini. Je vais jouer encore quatre à cinq mois ! Pour ce qui est de repartir après la Coupe du monde - enfin j'espère pouvoir la jouer -, je doute que j'en aurais eu la force. Finir en beauté, avec une belle aventure humaine... C'est un rêve. J'ai vécu tant de bons moments, de la souffrance aussi. Mais c'est également dans la douleur que nous apprenons la vie. J'espère un jour rendre à ce sport tout ce qu'il a pu me donner.

Vous annoncez aujourd'hui votre souhait d'arrêter après la Coupe du monde. Un peu comme Zinédine Zidane...

Th. C.-(rires). Pas comme Zizou, plutôt comme Fabien Galthié qui est pour moi un exemple. Quand je l'ai vu revenir à son meilleur niveau... Oui, mon exemple serait plutôt Fabien Galthié qui est parti lui aussi à la fin d'un Mondial. Mais bon, rien n'est acquis. Je n'ai aucune garantie pour le moment quand à ma participation à la Coupe du monde.

C'est votre expérience personnelle, avec les blessures et les coups du sort, qui parle là, n'est-ce pas ?

Th. C.- C'est exact. Beaucoup de choses peuvent encore se passer avant le début du Mondial. A commencer par la Tournée en Nouvelle-Zélande à laquelle j'espère pouvoir participer.

Qu'allez-vous faire après ?

Th. C.- Je vais tout d'abord me reposer un peu. Ensuite, j'ai une opportunité à la Société Générale à Londres. Et profiter de ma famille aussi... Je savais que j'allais terminer ma carrière et du coup j'en ai profité ces derniers temps pour emmener souvent mon fils de 3 ans au stade. Ça lui a beaucoup plu. J'espère qu'il reprendra le flambeau. Ma grande fille de six ans m'a dit aussi : "Ok tu arrêtes, mais j'aimerais venir te voir jouer à la Coupe du monde". Donc voilà, j'ai un travail à finir. Pour moi, pour les miens.

Etes-vous ému ?

Th. C.- Je m'y étais préparé, donc... pas vraiment. J'aurais pu l'être si j'avais joué une finale, mais la fête est gâchée. Cela ne s'est pas passé comme je l'imaginais. Mais c'est aussi ça la force du sport. Un jour on est au pinacle, le lendemain au bas fond. Il faut savoir l'accepter. Puis les Anglais à ce propos sont différents. Il y a plus de distance. Cela sera certainement plus fort, après le Mondial.

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