Marty: "L'Irlande joue l'intox"

Comment faut-il jouer ces Irlandais?

David Marty.- Il va falloir faire preuve d'agressivité dès le départ pour montrer que l'on est présent. Après, on pourra mettre en place notre jeu et ça devrait aller. Il faudra faire preuve de vigilance en défense car les trois-quarts irlandais sont vraiment dangereux. On a déjà envisagé qu'ils puissent jouer comme les Argentins bien sûr mais Ronan O'Gara joue déjà beaucoup au pied à la base. Mais bon, ce n'est pas vraiment dans leur jeu.

Qu'est ce qui différencie Brian O'Driscoll de Gordon D'Arcy?

D. M.- D'Arcy fait moins de passes mais il est plus remuant et pénétrant. O'Driscoll, c'est la vista... et les passes bien sûr. J'ai plutôt de bons souvenirs contre eux avec la victoire à Croke Park et celle du Stade de France l'an dernier. Mais là, ça sera différent avec l'enjeu et la pression pour les deux équipes.

Les Irlandais semblent perdus. Faut-il s'en méfier encore plus?

D. M- Je crois qu'ils font un peu de musique. Ils comptent deux victoires et ils sont devant nous. Ils font un peu d'intox et jouent l'équipe en difficulté. On n'est pas non plus dans les meilleures conditions d'ailleurs mais c'est souvent dans ces occasions que l'on retrouve les grandes équipes.

Y a-t-il une appréhension à retrouver le Stade de France?

D. M.- C'est différent par rapport au premier match. Il y aura de la pression mais moins que lors du match d'ouverture. Effectivement, on n'a pas le droit à l'erreur car on a grillé notre joker. Il ne faut pas penser à l'élimination. On peut toujours chercher quinze jours après ce qui n'a pas fonctionné, mais je ne pense pas que ce soit l'extra-sportif.

Le fait de "prendre la place" de Yannick Jauzion...

D. M.-(Il coupe) Je ne le prends pas du tout comme ça. Il a joué le premier match, là je joue vendredi. Ça tourne et ça tournera encore. C'est le choix des entraîneurs et on les respecte tous. Est-ce que je peux changer de statut? C'est un bien grand mot, franchement je ne sais pas. On est un groupe de 30 où tout le monde prend son rôle à coeur. J'apporte ma pierre à l'édifice.

Vous êtes l'un des joueurs les moins connus du XV de France. Comment le vivez-vous?

D. M.- Ce qui compte pour moi, c'est de jouer. Ça suffit à mon bonheur. La reconnaissance, c'est la cerise sur le gâteau. J'ai des contrats avec des sponsors mais pas de sollicitations pour des publicités. Si ça doit venir, ça viendra, je ne me prends pas la tête avec ça.