De Villiers toujours vert

Par Rugbyrama
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Jusqu'à la fin du mois de juillet, retrouvez tous les jours le portrait d'un joueur de l'équipe de France. Aujourd'hui, Peter de Villiers. A 35 ans, il possède la motivation d’un junior malgré les traces que le temps laisse inéluctablement sur son corps.

La valeur n"atteint pas le nombre des années. L"expression sied parfaitement à Peter De Villiers, le vétéran des 30 Bleus. A 35 ans tout juste – il les a fêtés le 3 juillet dernier à Marcoussis - le sud-africain d"origine est toujours l"un des meilleurs piliers droit au monde. Seulement le corps a ses raisons que le joueur du Stade français n"ignore pas. "J"ai plus d"expérience mais évidemment à mon âge, j"ai besoin de plus de temps pour récupérer. J"ai moins de fraîcheur. Il faut savoir gérer tout ça dans cette préparation pour la Coupe du monde."

A Val d'Isère, le pilier aux 63 sélections a participé à toutes les activités exceptée la randonnée de jeudi matin, en raison de raideurs musculaire. "C'est juste par précaution", explique celui qui avait dû déclarer forfait pour l'édition 2003 depuis la station savoyarde, après une chute en VTT. Un mauvais souvenir auquel il ne pense pas vraiment. "Ça ne me travaille pas plus que ça. Il pourrait m'arriver n'importe quoi, me faire écraser en sortant de l'hôtel&hellip Je préfère ne pas tenter le diable, c'est tout. C'est pour ça que l'encadrement a limité les activités au rugby cette fois."

"Je connais mon corps"

Le rugby justement, il en a été sevré depuis le mois de mai et une déchirure au mollet. Une blessure due, selon lui, à la fatigue accumulée. "Je n'avais jamais eu de problème au mollet de toute ma carrière. C'était vraiment une blessure de fatigue. Heureusement, j'ai profité d'un repos total sans avoir à reprendre rapidement. Je n'ai pas eu besoin de me mettre la pression pour rejouer vite. J'ai beaucoup bossé avec Alexandre Marco (le préparateur du club parisien et des Bleus, ndlr). Je n'ai pas ressenti de douleur depuis lundi, quant à mon dos, cela fait un an que je n'ai plus de douleur."

Aujourd'hui Peter De Villiers est tourné vers l'avenir et plutôt le proche. La Coupe du monde, il veut la croquer. "L'envie est là, je me sens frais mentalement. Je pense vraiment que ça va bien se passer". Evidemment, le joueur sait bien qu'il ne pourra pas aligner sept rencontres de très haut niveau. "Je connais mon corps et enchaîner de semaine en semaine, ça génère de la fatigue". L'encadrement devrait a priori faire tourner après l'Argentine et l'Irlande. "Il faut juste espérer que Sylvain (Marconnet) soit au top, reprend De Villiers. Mais si on a besoin de moi, je serai là". La poutre est fissurée mais elle ne tombe pas.

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