Chaud devant !

Par Rugbyrama
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Jeu au pied, touche et mêlée seront les clés d'un exploit bleu contre les All Blacks ce soir à Cardiff. La mêlée justement sera difficile à négocier pour les Français face à celle qui est considérée comme la meilleure du monde.

"C'est cliché de dire ça mais il faudra d'abord rivaliser devant parce que le fond de commerce des Blacks depuis quelques années, c'est ça. Ils ont jeu d'avants très intense avec une grosse mêlée et une grosse présence aux points de contact." Ça fait un peu cliché oui, mais sur ce match là, ce sera encore plus vrai que d'habitude. Pieter de Villiers sait l'importance qu'aura le jeu du huit français samedi. Avec la stratégie mise en place par Bernard Laporte, basée sur le jeu au pied, la touche sera primordiale. Mais la mêlée ne le sera pas moins.

Celle des Bleus fait très bonne figure depuis le début du Mondial, mais là où ça coince, c'est qu'elle rend... 83 kilos à son homologue néo-zélandaise, déjà considérée comme la meilleure du monde. "L'équipe des Blacks met à mal tous ses adversaires dans ce secteur depuis quelques temps, on voit qu'elle a beaucoup travaillé, explique le pilier du Stade français. Ils ont un spécialiste qui se débrouille très bien, une approche collective qui les amène à avoir un très gros impact avec, notamment, une très belle vitesse sur cet impact. La différence est là. La participation des 2e et 3e ligne à cette vitesse d'impact est importante."

"Imiter leur force d'entrée en mêlée"

Une vitesse d'impact caractérisée par le spécialiste dont parle Pieter de Villiers : Carl Hayman. Considéré comme le meilleur pilier droit de la planète ovale, il entre très vite en mêlée malgré sa grande taille (1m93, 120 kg) : "Hayman est très grand, très bas et rentre très vite bizarrement", confirme son vis-à-vis Olivier Milloud. Le Berjallien, qui lui rend 11 kilos et 8 centimètres, avoue qu'il individualise un peu ce match : "C'est un beau challenge à relever, il ne faut pas que je me rate. C'est celui qu'on dit le plus fort du monde mais je sais que sa mêlée, il ne la fait pas tout seul..."

Non, il y a du monde derrière, dont le meilleur joueur du monde en 2006 selon l'IRB, le troisième ligne Richie McCaw. La solution pour les Français alors ? "Imiter leur force d'entrée, reprend Olivier Milloud. Il faudra faire bloc et tenter de rentrer aussi vite qu'eux. Il y a très peu de mouvement dans leur mêlée mais ils sont assez grands alors c'est très dur de les contrer...C'est un travail de réactivité. Il va falloir que nous soyons plus forts que nous l'avons été pour pouvoir sortir nos ballons propres et pouvoir lancer le jeu."

Plus forts qu'en novembre 2006. Ou qu'en 2004, quand les Bleus avaient encaissé 46-5 à Paris. La mêlée tricolore avait été "bouffée" comme jamais. Le pilier gauche des All Blacks, Tony Woodcock, affirme qu'il s'agit d'un de ses "plus grands souvenirs"... Milloud (qui avait remplacé Marconnet à la demi-heure de jeu) et De Villiers s'en souviennent eux aussi. Un vrai cauchemar, qu'ils souhaitent effacer ce soir.

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