Avec ou sans Chabal ?

Si un défaut ressort chez Sébastien Chabal, c'est son inconstance. Auteur de très grands matchs, il peut dans la foulée, manquer le rendez-vous. Dévastateur en défense, il peut comme lors du premier test-match de la tournée en Nouvelle-Zélande sur la pelouse de l'Eden Park ne pas se montrer convaincant en attaque.

Le seul Tricolore à avoir sa marionnette aux Guignols de l'Info n'est pas sûr de figurer dans les trente jeudi. Non. Rien de moins sûr derrière les Betsen, Vermeulen, Bonnaire et Harinordoquy. Certes, il n'est pas loin. Mais son sort est loin d'être assuré. Son statut d'icône au niveau du rugby mondial (il a été ovationné à sa sortie sur blessure samedi à Wellington) ne lui permet pas de prétendre à une place dans les 30 glorieux.

Sacré dilemme. Peut-on se passer de la puissance de Chabal ? L'idée pourrait être de le placer en deuxième ligne, là où il a remplacé Pascal Papé lors du premier test de la tournée à Auckland. Bernard Laporte a alors rappelé que selon lui Sébastien Chabal a toujours été une deuxième ligne, mais que cela était désormais un peu tard pour songer à une reconversion.

Et quand bien même, si l'idée de prendre l'ancien Berjallien en deuxième ligne, qui de Papé, Pelous, Thion ou Nallet en serait la victime ?

S'il n'a perdu de crédit lors des deux naufrages tricolores aux antipodes, il n'en a pas vraiment gagné non plus et c'est bien là le problème. De sa participation ou non à la prochaine Coupe du monde, dépend en fait du nombre de piliers retenus. Bernard Laporte a en effet toujours dit qu'un retour de Marconnet débloquerait un siège supplémentaire en troisième ligne. Et cela pourrait bien faire le bonheur de Sea-Bass et de tous ses fans.