Cueto: "Battre Toulouse est un exploit"

Par Rugbyrama
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Mark Cueto, l'ailier des Sale Sharks, revient sur les difficultés de son équipe depuis le début de la saison qui n'a plus remporté la moindre rencontre depuis un mois. Pourtant, l'international anglais affirme que son club a une stratégie pour battre Toulouse ce dimanche en Coupe d'Europe.

Actuelle neuvième du championnat, Sale n'a plus gagné de match depuis un mois. Êtes-vous inquiet par ce début de championnat chaotique?

Mark Cueto: Inquiet, non car nous n'avons jamais perdu un match sur un large écart. Ce qui est en revanche embêtant c'est que nous péchons dans la finition. Les occasions nous les avons mais nous n'arrivons pas à les concrétiser. A chaque fois, nous commettons une erreur stupide, un en-avant, un mauvais choix ou un ballon tombé au contact qui viennent annihiler tous nos efforts précédents. Nous sommes donc plus frustrés que soucieux.

Cette stérilité offensive et cette difficulté à gagner ne sont-elles pas les preuves que vous n'avez pas remplacé les Chabal, White, Fernandez Lobbe et autres Bruno partis sous d'autres cieux ?

M. C.: Les gars dont vous me citez les noms sont tous des joueurs de classe mondiale et donc quelque part des références à leur poste. Ils ont tous sans exception joué un rôle immense dans la progression du club et le titre de champion d'Angleterre remporté en 2006. Vous ne pouvez donc pas les remplacer en un simple claquement de doigt. Cela demande un peu de temps, surtout lorsque vous incorporez beaucoup de jeunes et de nouveaux joueurs. Ce qui est notre cas. Il n'y a pas une seule équipe qui n'aurait pas souffert de tels départs. Nous savions que sans eux notre saison serait un peu plus difficile. Nous sommes actuellement à la recherche de cohésion.

Cela ne signifie-t-il pas que vous manquez actuellement de leaders ?

M. C.: Je ne pense pas. Nous sommes sept joueurs à être au club depuis près de dix ans. Il y a moi, Andrew Sheridan, Sean Cox, Charlie Hodgson. Je crois que nous avons suffisamment d'expérience pour tenir la baraque. Parler d'un manque de leaders est à mon sens erroné.

Qu'est-ce qui ne va pas alors ? Avez-vous fait des changements radicaux à votre plan de jeu ?

M. C.: Nous ne pouvons même pas nous servir de cette excuse car notre plan de jeu est quasiment identique à celui de l'an dernier. Kingsley Jones était l'assistant de Philippe (Saint-André) et est là depuis plusieurs années. C'est juste qu'il nous faut nous montrer plus intelligents et surtout garder notre sang-froid pour pouvoir être plus efficaces. Nous sommes encore en quête de nos repères. Mais je suis confiant, ça va venir.

Au regard de ce que vous êtes en train de me dire, battre Toulouse serait un véritable exploit...

M. C.: Mais dans tous les cas de figure quand vous battez Toulouse, vous créez un exploit. Toulouse ne fait pas partie des deux meilleurs équipes européennes depuis plus de dix ans par hasard. C'est une escouade au jeu attrayant et efficace avec un gros pack et des individualités d'exception. Mais nous avons notre petite idée sur la manière de les battre.

Et quelle est cette petite idée ?

M. C.: (Il éclate de rire). Je ne suis qu'un petit soldat qui ne fait qu'exécuter les ordres. Je ne parle donc jamais de tactique. Si vous voulez en savoir plus, vous n'avez qu'à demander à Kingsley Jones. Même sous la torture, je ne révèlerai pas nos petits secrets. Tout ce que je peux vous dire c'est que Cardiff a montré la voie à suivre l'an dernier pour battre Toulouse.

Quelles sont plus largement vos ambitions cette saison en H Cup?

M. C.: Elle sera comme tout le monde, à savoir sortir de la poule et nous qualifier pour les quarts de finale. Avec Toulouse, Cardiff et les Harlequins, la tâche ne sera pas aisée. Mais je reste persuadé que nous pouvons faire aussi bien qu'en 2006 (N.D.L.R: 2006 est la seule fois en cinq éditions où Sale est parvenu à se qualifier pour les quarts de H Cup) et à nouveau qualifier pour les play-offs. De toute manière, la Coupe d'Europe est une compétition différente et nous allons récupérer du monde ce week-end. Le talent est encore là. Je vous promets que vous en aurez un formidable aperçu dès dimanche face à Toulouse.

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