Les visées de Blanco

Par Rugbyrama
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Serge Blanco, président de la Ligue nationale de rugby, a profité de l'écho provoqué par l'annonce de la non participation des clubs français à la prochaine édition de la Coupe d'Europe pour exposer ses doléances, mercredi.

SERGE BLANCO, quelle est la principale raison de votre décision ?

S.B. : "Les propriétaires de la compétition sont les six fédérations (Angleterre, Ecosse, France, Galles, Irlande, Italie), alors que ce sont les clubs qui participent. Nous demandions donc à ce que les ligues anglaise, française et italienne puissent récupérer un pourcentage de l'actionnariat, afin de participer plus amplement à la vie de l'ERC. Les participants avaient accepté, en disant aux ligues "si vous voulez être actionnaires, il faut partager avec votre fédération". En France, le président de la Fédération a accepté de nous céder 50% à condition qu'il ne soit pas le seul à accepter. La ligue italienne a obtenu un petit pourcentage et en Angleterre, la Fédération a fait volte-face en ressortant une convention la liant jusqu'en 2009 à la Ligue. Les Anglais nous ont fait croire pendant huit mois que leur problème était réglé, mais au moment de finaliser, la Fédération anglaise ne voulait plus donner d'actions et de voix. C'est le véritable problème."

Avez-vous contacté les clubs anglais pour connaître leur réaction ?

S.B. : "Non, nous n'avons aucun écho, car notre décision date d'hier soir (mardi). Je sais qu'ils se réunissent la semaine prochaine. Aujourd'hui, pour nous, il n'y a que le rugby français qui compte. Après, ce que feront les clubs anglais, on le respecte. Nous ne sommes pas là pour brandir des menaces. Aujourd'hui, on regarde vers l'avant."

La Coupe d'Europe est-elle votre seule sujet d'inquiétude ?

S.B. : "Notre décision concerne seulement les accords de Paris (qui établissent les règles de fonctionnement de l'ERC et son actuellement en renégociation, ndlr), mais je veux en profiter pour communiquer sur tous les problèmes auxquels nous sommes confrontés. Les compétitions se rallongent. Pourquoi faire la Coupe du monde sur sept semaines alors qu'on peut la faire sur cinq ? Pourquoi faire le Tournoi des six nations sur sept semaines alors que c'est possible sur six ? Pourquoi organiser une tournée en fin de saison l'année de la Coupe du monde ? C'est toutes ces questions que l'on se pose. Nous sommes toujours confrontés à l'irrecevable et obligés de nous arranger. Personne ne se préoccupe de notre avis."

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