Pro D2 - Jérôme Bosviel (Montauban) : "J’ai l’impression que nous avons peur de gagner"

  • Jérôme Bosviel, ouvreur de l'USM.
    Jérôme Bosviel, ouvreur de l'USM. Icon Sport - Icon Sport
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Après une série de trois défaites, Montauban a enfin renoué avec la victoire face à Soyaux-Angoulême (16-14). Un succès essentiel comptablement mais qui reste décevant sur le contenu. Jérôme Bosviel, ouvreur et capitaine de l’USM ce vendredi soir, s'explique.

Soyaux-Angoulême aurait pu glaner la victoire jusque dans les derniers instants, une nouvelle fois, vous jouez à vous faire peur…

Complètement. Par ma faute, nous prenons une pénalité, parce que je parle à l’arbitre, et donc un essai en suivant. Sur la première période il y aurait pu y avoir 16-0 ou un peu plus. Nous faisons une bonne première mi-temps avec peu de fautes, c’est positif. En début de deuxième période nous avons l’occasion de scorer… Si nous étions plus patients nous aurions pu marquer. Ensuite le mal récurrent où on passe trente minutes à se faire peur, à jouer petit bras, en ayant peur de gagner. Ça fait quelques matchs que nous ne prenons pas de plaisir en deuxième mi-temps. Nous prenons quatre points mais personnellement je ne suis pas très satisfait de notre performance. Avec l’équipe que l’on a, on se doit de faire beaucoup mieux. 

Comment expliquez-vous ce manque de réussite dans le deuxième acte ? 

Un manque de patience et de jugeote dans les quarante mètres adversaires. Cela aurait pu nous coûter le match. Aujourd’hui ce n’est pas le cas mais face à Grenoble ça l’a été. Il va falloir rectifier le tir rapidement parce qu’autrement nous allons jouer le bas de tableau jusqu’à la fin de la saison. 

Le SA XV vous offre pourtant beaucoup d’opportunités de marquer que vous n’arrivez pas à concrétiser, c’est ce qui vous laisse sur votre faim malgré la victoire

Nous savions que Soyaux-Angoulême viendrait avec des ambitions. S’ils avaient gagné ici, ils auraient pu nous prendre avec eux dans la lutte pour le maintien. Je pars du principe qu’en jouant « petit bras » jusqu'à la fin de la saison c’est ce qu’il va se passer. Nous avons eu l’opportunité de scorer et nous avons pris nos responsabilités sur le terrain pour y parvenir mais il y a eu trop de fautes bêtes. À l'arrivée, on se fait peur jusqu'à la fin. Je n’ai pas envie de vivre une saison comme on l’a vécu l’an dernier. 

Malgré tout, ces quatre points sont essentiels pour la suite de la saison…

Cette victoire était essentielle parce que nous restions sur trois défaites consécutives. Nous avons un week-end de repos avant de recevoir Béziers et de se déplacer deux fois donc c’est bien de gagner. Nous engrangeons un peu de confiance. Malheureusement il ne faudra pas oublier cette deuxième période car elle est inadmissible. J’ai l’impression que nous avons peur de gagner, peur d’aller chercher le match.

Aujourd’hui cette lutte pour le maintien, elle est dans un coin de votre tête ?

Nous essayons de regarder vers le haut mais c’est compliqué parce que nous avons déjà perdu deux fois à domicile. Quoi qu’il arrive jusqu’à la fin de la saison nous allons recevoir avec beaucoup de pression. Nous recevons des équipes du top 6 dans les semaines à venir… Si après le match face à Béziers nous avons quatre points de plus, nous regarderons peut-être vers le haut. Personnellement pour le moment je regarde plus vers le bas parce que nous ne sommes pas certains d’être maintenus en Pro D2 et en jouant comme en seconde période nous ne pouvons pas espérer autre chose que le maintien. 

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