Champions Cup - Léo Berdeu (Lyon) : "Fier de l’image renvoyée par l’équipe"

Par Nicolas Zanardi
  • Si les Lyonnais ont finalement cédé face aux Saracens d'Owen Farrell, ce ne fut pas sans livrer un rude combat qui a ravi leur capitaine.
    Si les Lyonnais ont finalement cédé face aux Saracens d'Owen Farrell, ce ne fut pas sans livrer un rude combat qui a ravi leur capitaine. - Icon Sport
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Bombardé au capitanat sur la pelouse des Saracens, l’ouvreur du Lou a pris le temps ce dimanche de revenir sur la défaite des siens en Angleterre (39-24) et le 8e de finale qui se profile à l'extérieur, tout en se projetant sur la cruciale réception de Perpignan en Top 14.

Malgré une énorme débauche d’énergie, votre équipe a craqué en fin de match face aux Saracens. Comment avez-vous analysé cette défaite ?

La première chose que j’ai dite à mes coéquipiers après le match, c’est que j’étais fier de l’image que l’équipe avait renvoyée. Il y avait eu pas mal de turnover, le XV de départ était très rajeuni (23 ans de moyenne d’âge, NDLR) et pourtant, nous avons montré un visage conquérant. Ça n’a pas tenu jusqu’au bout, mais on a été très solidaire, plus qu’on ne l’avait peut-être jamais été cette saison. Il y a eu une prise de conscience au niveau de l’état d’esprit : même après le premier essai que nous encaissons sur la première action du match, on ne s’est pas démobilisé. Au contraire ! Avec le vent dans le dos, on tourne à la pause à 17-5 en notre faveur, et il n’y avait rien à dire...

En tête une bonne partie de la rencontre, le Lou a finalement craqué face aux Saracens, en fin de rencontre, et s'est incliné sur le score de 39-24.

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— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 20, 2024

Les deux blessures précoces de Hamza Kaabeche (à l’échauffement) et Monty Ioane (sur la première action du match) ont-elles contribué à cette baisse de régime en fin de match ?

C’est difficile à dire… C’est sûr que cela a un peu réduit nos possibilités en termes de coaching, mais je ne pense pas que ce soit la seule explication. Il faut reconnaître aux Saracens que lorsqu’ils ont mis la marche avant, ils ont su nous mettre à la faute même si certaines décisions me sont apparues parfois litigieuses. Ils méritent leur victoire mais ma certitude à l’issue de ce match, c’est que le score final ne reflète pas vraiment ce qui s’est passé sur le terrain.

Votre équipe avait effectué un large turnover. Le petit regret n’est-il pas de se dire que les Saracens semblaient exceptionnellement prenables samedi, à l’image d’un Farrell à la peine ?

Forcément qu’inconsciemment, on peut en avoir. Ce ne sont plus les Saracens d’avant, on le savait. Même s’ils ont encore beaucoup d’internationaux sur le terrain, leur jeu est assez lisible. Après, il faut faire tourner son effectif dans une saison. Ce match a eu le mérite de donner du temps de jeu à de jeunes joueurs qui n’en avaient pas beaucoup, à en relancer d’autres de retour de blessure. L’un dans l’autre, on revient de ce déplacement avec un groupe plus élargi, car on a bien vu que certains jeunes joueurs n’avaient rien à envier aux autres.

Vous vous déplacerez en huitièmes de finale, en Afrique du Sud ou sur la pelouse desHarlequins. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

On savait après notre match qu’il y avait deux chances sur quatre pour qu’on se déplace en Afrique du Sud. Ce serait un peu dommage de jouer les Bulls parce qu’on les a déjà rencontrés trois fois en moins d'un an. En tant que joueur, on a toujours envie de se confronter à de nouvelles équipes ! Mais dans tous les cas, on s'attend à une opposition très dure, on voit bien la difficulté de tout le monde à s'imposer à l'extérieur en Champions Cup. La seule certitude, c'est que le match aura lieu en avril, et j’espère que nous serons à ce moment de la saison dans un meilleur état en championnat pour pouvoir l’aborder avec sérénité et jouer le coup à fond.

Avant cela, un match crucial se profile en Top 14 la semaine prochain face à l’Usap, pour lequel de nombreux cadres ont été laissés au repos. Un contexte beaucoup plus anxiogène...

On n’en a pas trop parlé encore, pour être honnête. Après, tout le monde a évidemment dans un coin de la tête cette réception de l’Usap. On sait de par les échos qu’on en a eu que de leur côté, les Catalans préparent ce match depuis trois semaines et ont utilisé la Challenge Cup dans cette optique. Il n’y aura pas de surprise, on sait ce qui nous attend samedi prochain. Ce sera rien moins que le match du maintien pour les deux équipes et j’espère que dans cette optique, tout le monde sera très attentif et déterminé cette semaine à l’entraînement.

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