Top 14 - "Cette semaine, on a réappris à plaquer" ironise Christophe Urios (Clermont) avant le déplacement au Stade français
Clermont vient d'enchaîner trois défaites d'affilée toutes compétitions confondues et doit resserrer les boulons en défense. Un secteur défaillant, notamment en fin de rencontre, et qui a amené Christophe Urios à revoir ses séances d'entraînement.
Les barbelés ne piquent plus, du côté de Clermont. Quelques jours après la défaite "insupportable" de l'ASM face à Bordeaux-Bègles, Christophe Urios a longuement pointé les errements défensifs de ses hommes. Face aux nombreux cadeaux offerts à l'UBB, le manager de Clermont avoue avoir initié un changement de méthode dans la préparation du déplacement au Stade français (samedi, 17 heures). "Cette semaine, on a réappris à plaquer, en faisant un peu plus d'oppositions à l'entraînement. On espère que cela va porter ses fruits ! Aujourd'hui, on concède trois essais en moyenne et on est la quatorzième défense du championnat dans les vingt dernières minutes, ce n'est pas possible !" s'agace Urios au micro de Ruck Arverne.
"Sur un match on est capable d'avoir des moments forts en défense mais on a aussi des trous d'air incroyables ! On a du mal à embarquer tout le monde sur cet aspect défensif. Nous n'avons pas la mentalité de se sacrifier pour l'équipe." Au-delà du coup de poignard de Pete Samu, entaché d'une montée kamikaze de Bautista Delguy, Clermont avait déjà concédé un essai largement évitable d'Aminiasi Tuimaba, à Pau, alors que les Jaunards étaient en position de l'emporter à moins de dix minutes du terme. Même cas de figure face à Toulon, et contre le Racing avec, à chaque fois, un essai concédé après la 70ème minute de jeu.
Victime d'une rupture d'un ligament de l'épaule, Benjamin Urdapilleta sera absent pour une durée de quatre à six semaines. L'ouvreur évite tout de même l'opération.https://t.co/CpLwhgTVzl
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) January 3, 2024
La blessure d'Irae Simone a été terrible pour nous
Derrière le brouillard défensif, l'ASM entrevoit la lumière en attaque. Menés 20-7 face aux Girondins, les Montferrandais se sont employés "à grands coups d'épaule" en dominant les collisions devant et en proposant des lancements de jeu rappelant le faste des années Vern Cotter, derrière. Un exemple criant : George Moala a été bien moins utilisé en perce-muraille alors que ses prises de balle étaient quasiment systématiques en première main depuis deux saisons, au moins. Les jambes de Bautista Delguy, la puissance d'Alivereti Raka et la justesse d'Alex Newsome sont aujourd'hui porteuses d'espoirs.
Reste à changer la mentalité d'un groupe en pleine reconstruction et privé de son capitaine, Irae Simone, et de son maestro, Benjamin Urdapilleta. "La blessure d'Irae a été terrible pour nous. Au début de saison il avait un peu de mal, mais il commençait vraiment à monter en régime dans le leadership face à Toulouse et en première période contre le Racing 92. À ce moment-là il se blesse... Et Benjamin Urdapilleta, on en a qu'un ! Il ne faut pas non plus oublier que sur les dernières saisons, Clermont a perdu plusieurs grands leaders, comme Morgan Parra, Camille Lopez ou Arthur Iturria. Tout passait par eux, donc aujourd'hui, il faut faire émerger de nouveaux leaders" poursuit Christophe Urios. À Paris, le nouveau Clermont doit enfin prendre forme pour mettre des actes sur les promesses...
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