Pro D2 - Biarritz : une défense en progrès

  • Christiaan Erasmus plaqué par un défenseur biarrot
    Christiaan Erasmus plaqué par un défenseur biarrot Icon Sport
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Aux abois lors des premières journées lorsqu’il s’agissait de défendre, le BOPB semble aller mieux depuis deux matchs, et comme lors du voyage à Rouen, Biarritz n’a encaissé qu’un seul essai, jeudi soir, face à Nevers (17-16).

On peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres, c’est vrai. Ceux qu’affichait le Biarritz olympique, avant cette rencontre sur le secteur défensif, ne laissaient en revanche que peu de place aux doutes. Au matin de cette septième journée, le club basque était la moins bonne défense de Pro D2 (181 points pris) et seul Rouen (21) avait encaissé plus d’essais que le BOPB (20). Passé ce court, mais intéressant succès face à Nevers (17-16), il semblerait que les choses évoluent dans le bon sens pour les hommes de Matthew Clarkin. “Nous n’avons pas fait de changements drastiques en défense, note Kerman Aurrekoetxea. Chaque semaine, nous essayons de répéter la même chose, et à force nous nous habituons.”

Dulin : "Le travail de Manu Cassin paye"

Lors de leur dernière sortie, à Rouen (fin septembre), les Biarrots n’avaient encaissé qu’un essai. Jeudi soir, contre Nevers, les Basques ont réédité leur performance, en se montrant hermétiques pendant plus de 70 minutes, jusqu’à ce que Hugo Bouyssou ne s’offre un essai sur une sortie de mêlée bien négociée, couplée à une erreur en défense de Zach Kibirige, petit côté.

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Depuis deux matchs, donc, le BO tourne à un essai et 14,5 points encaissés par match. Avant ça, les standards étaient différents (33,6 points et 3,8 essais). “Le travail de Manu Cassin (spécialiste de ce secteur, N.D.L.R.) paye, soulignait Renaud Dulin, l’entraîneur de l’attaque du club basque, dans les couloirs d’Aguiléra. Après, c’est comme le reste. Il faut que les joueurs restituent ce travail en termes d’engagement. L’organisation doit permettre aux individus de s’exprimer, et ce soir, sur l’homme, ils s’y sont envoyés. Les mecs ont fini mâchés. Défensivement, ils se sont exprimés, parce qu’il y avait matière.

Rideau rouge

Dans une première période qu’ils ont globalement maîtrisée, on garde en mémoire les phases de possession, où la bande à Xavier Péméja n’a jamais trouvé la solution, reculant même face au rideau défensif rouge et blanc, jusqu’à devoir se débarrasser du ballon au pied, comme ce fut le cas sur cette séquence à la moitié de la première période (23e). “Nevers fait partie de ces équipes, qui sont capables de tenir le ballon, jouer sur la largeur et attendre, qu’en face, ça craque. Les mecs ont travaillé ensemble, Nevers nous a rendu des ballons sur des turnovers. J’aurais aimé qu’on les joue un peu mieux, mais ça fait partie des axes d’amélioration”, poursuivait Dulin. Dans le camp d’en face ? “On n’a pas eu beaucoup de ballons et on l’a vite perdu. Nous étions un peu sans solution, nous ne nous trouvions pas forcément”, regrettait le trois-quarts centre Arthur Mathiron au coup de sifflet final. “On s’est fait beaucoup de passes. Il y a du jeu latéral, mais nous avons manqué de puissance”, complétait Xavier Péméja.

Biarritz change d’option au sol

Pour venir à bout de l’USON, le BO avait aussi décidé de très peu contester les ballons dans les rucks. “On savait que cet arbitre favorisait beaucoup les attaques. On avait donc fait ce choix, explique Kerman Aurrekoetxea. De plus, Nevers, dans les rucks, c’est du très haut niveau. Il fallait l’accepter, ne pas aller à l’encontre de ça et plutôt trouver des solutions.” Pour tout dire, la stratégie adoptée par les locaux n’a pas vraiment surpris Xavier Péméja. “Les Biarrots ont combattu sur les zones extérieures, sinon, ils sont restés debout pour pouvoir nous contrer dans le jeu, mais toutes les équipes font ça”, détaillait le manager nivernais.

On peut noter, dans la manière de jouer des Biarrots, un certain changement de philosophie au sujet de la bataille au sol. Réputée très pénible dans les rucks ces dernières saisons, grâce à notamment la présence de spécialistes du jeu au sol, l’équipe de Biarritz veut désormais s’orienter vers un rugby différent. “Les années précédentes, le BO contestait tous les rucks. On veut casser ça, racontait Dulin. Sur les quatre ou cinq premiers matchs, nous étions en difficulté, car on y perdait une énergie, on consommait trop de monde. Ça fait partie du boulot que Manu réalise. Les joueurs se l'approprient, le restituent, et comme en attaque, nous sommes en train de construire l’intelligence tactique des joueurs.” Le travail semble porter ses fruits depuis maintenant deux matchs. Reste à confirmer les progrès faits sur la durée, et dès jeudi prochain à Vannes.

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