Coupe du monde de rugby 2023 - La composition de l'Afrique du Sud face à la France : une charnière Reinach-Libbok, un 5-3 sur le banc...

Pas grand-monde ne l’avait vu venir : pour ce quart de finale face au XV de France, les Sud-Africains ont choisi de placer leur emblématique demi de mêlée Faf De Klerk sur le banc. Dans le même ordre d’idées, alors que nombre d’observateurs s’attendaient à ce que le revenant Handré Pollard soit titularisé à l’ouverture au nom de sa précision dans les tirs au but, c’est bien Manie Libbok (pourtant malheureux face aux Irlandais) qui portera le numéro 10. Des choix qui ne laissent aucun doute quant à la volonté des Sud-Africains de jouer la conservation à l’extrême et de trouver des solutions ballon en main, face au jeu d’occupation des Bleus. De quoi présager d’une opposition de styles qui pourrait toutefois se rééquilibrer au moment du coaching, lorsque la charnière championne du monde entrera en jeu pour apporter son expérience dans la gestion. Autre choix important, la titularisation à l'arrière du pack du vétéran Duane Vermeulen (37 ans), alors que Jasper Wiese n'est même pas sur la feuille. Et pas non plus blessé...

Les plus expérimentés pour finir

L’autre conséquence du choix de garder cette charnière sur le banc ? Elle est que les Springboks « s’obligeront » à y placer trois-trois-quarts, en raison de la non-polyvalence de Pollard. L’arrière (lui aussi champion du monde) Willie Le Roux sera également remplaçant, ce qui signifie que pour cette rencontre les Sud-Africains ne compteront que cinq avants parmi leurs finisseurs, eux qui avaient pris l’habitude d’en garder 6 en réserve, voire 7… Certains diront même qu’il s’agit d’un 4-4 (comme l’avait sous-entendu Erasmus dans un tweet la veille...), sachant que le flanker Kwagga Smith avait pris l’habitude ces derniers mois de « couvrir » les postes d’ailier ou centre. Un choix assumé par Jacques Nienaber, confiant quant à la capacité de ses hommes à imposer leur puissance dans le combat même en bouleversant sans son traditionnel « bomb squad ». « Notre identité d’équipe n’est pas définie par le nombre de remplaçants sur le banc, défendait Nienaber. Quant on sélectionne une équipe, on prend ce qu’on estime être les meilleurs par rapport à ce que propose l’adversaire. »

• Lire aussi : Frans Steyn, ancien demi d'ouverture de l'Afrique du Sud : "Le vainqueur sera champion du monde"

Reste qu’on n’avait pas l’habitude, ces dernières années, de voir précisément les Springboks s’adapter à leur adversaire... Stratégie un brin suicidaire, pour ce qui pourrait être son dernier match à la tête des Boks en compagnie de Rassie Erasmus ? L’avenir le dira. Il faut toutefois convenir qu’entre la première ligne Kitshoff-Mbonambi-Malherbe, la deuxième ligne Etzebeth-Mostert et la troisième ligne Du Toit-Vermeulen-Kolisi, les Springboks conservent d’immenses arguments dans le combat d’avants…

• Lire aussi : Nienaber : "Ce n’est pas parce qu’on a choisi un 5-3 que l’on renie notre identité"

Le XV de départ de l'Afrique du Sud : 15. Willemse ; 14. Arendse, 13. Kriel, 12. de Allende, 11. Kolbe ; 10. Libbok, 9. Reinach ; 7. du Toit, 8. Vermeulen, 6. Kolisi (cap.) ; 5. Mostert, 4. Etzebeth ; 3. Malherbe, 2. Mbonambi, 1. Kitshoff.

Remplaçants : 16. Fourie, 17. Nché, 18. Koch, 19. Snyman, 20. Smith, 21. de Klerk, 22. Pollard, 23. Le Roux.