Coupe du monde 2023 - La charnière Reinach-Libbok, le retour de Vermeulen, le banc en 5-3 : Nienaber explique ses choix
Le sélectionneur des Springboks a commenté ses choix forts de composition pour le quart de finale de Coupe du monde face à la France : l'association Reinach-Libbok à la charnière, le retour de Duane Vermeulen ou encore la composition du banc, avec "seulement" cinq avants. Il a aussi évoqué les quelques jours au cours desquels il a côtoyé Fabien Galthié au Munster.
Votre composition pour le quart de finale est marquée par des choix forts. Quelle a été votre ligne directrice ?
La plupart des joueurs retenus ont de l'expérience en Coupe du monde et plusieurs d'entre eux ont participé à la finale de 2019. Ils savent ce qu'il faut pour performer dans les grands moments. Vingt de ces joueurs faisaient aussi partie de l'équipe qui a affronté la France à Marseille la saison dernière, ce qui était une bonne répétition générale de ce que nous pouvons attendre de la France et de ses supporters. Le processus a été assez difficile. Si l’on regarde la charge sur les dix derniers matchs, la majorité des gars a joué entre quatre et six matchs. On tenait à gérer le groupe pour qu’il arrive aux phases éliminatoires aussi frais que possible. On aurait pu choisir Trevor (Nyakane) ou Lukhanyo (Am)… Pareil avec Duane (Vermeulen) et Jasper (Wiese). Il n’y a aucune raison pour que Jasper ne soit pas retenu pour une demi-finale.
La composition de l’axe 8-9-10 a de quoi surprendre...
À la charnière, nous avons estimé que Cobus et Manie étaient les joueurs qui nous donnaient les meilleures opportunités par rapport à ce que va nous proposer la France. En 8, on pense que Duane est un gars dont nous aurons besoin. La sélection a dépendu de l’adversaire. Le gros de l’équipe aurait été la même face à la Nouvelle-Zélande mais il y aurait eu quelques changements stratégiques à coup sûr.
- Lire aussi : La composition de l'Afrique du Sud face à la France : une charnière Reinach-Libbok, un 5-3 sur le banc...
Pouvez-vous nous en dire plus sur le choix de l’association Cobus Reinach-Manie Libbok ?
Cobus joue un rugby exceptionnel actuellement, Faf aussi. Pour Manie et Handre, c’est différent. Si nous regardons les minutes compilées par Handre sur l’année, ça ne fait qu’un match. Il revient de blessure, tout doucement. S’il n’avait pas été blessé, ça aurait peut-être été différent car c’est un élément de grande qualité. Manie, c’est notre 10 qui est en forme en ce moment. On n’a perdu qu’un match avec lui comme titulaire cette année. Il est très en forme et les performances de l’équipe sont meilleures quand il est là.
Sa réussite face aux perches est-elle entrée dans votre réflexion ?
On parle beaucoup de Manie et des tirs au but. Tout le monde dit que Handre est revenu et a bien buté. Mais Manie, aussi, a fait un 100 %. Un buteur, c’est comme un talonneur, il peut avoir un match sans. Dimanche, il n’y aura pas beaucoup d’occasions, il faudra les saisir.
Votre passage en 5-3 sur le banc étonne. N’avez-vous pas peur que cela affecte votre identité ?
Les gens regardent notre banc car on joue souvent avec les combinaisons. De notre côté, on analyse l’adversaire et on réagit en fonction : ça peut être 7-1, 6-2… Là, on a estimé que le mieux était un 5-3. Quelle que soit la sélection, il y a des risques. 5-3, c’est ce qui en présente le moins. Ça nous semblait être la meilleure répartition pour affronter la France. Je ne crois pas que ça en vienne à renier notre identité. En finale, en 2019, nous avions été dans cette configuration.
À quoi vous attendez-vous comme jeu de la part des Bleus ?
Il n’y a pas beaucoup de faiblesses dans cette équipe française. Comme les autres équipes qui jouent ce week-end... Ce qui est différent chez les Français, c’est leur jeu au pied. En conférence de presse, ils avaient même dit qu’ils préféraient ne pas jouer avec le ballon. Ils cherchent à vous mettre sous pression et à récupérer les ballons. À nous de trouver la parade stratégique. Ils ont aussi une bonne conquête et un facteur X. C’est une équipe très complète.
Quel est votre regard sur Fabien Galthié ? Qu’en connaissez-vous ?
Quand Rassie et moi-même étions au Munster, il venait de quitter Toulon. Il avait une pause dans sa carrière. Il était venu nous rendre visite, il a passé deux semaines chez nous. J’ai appris à le connaître, on a bu une ou deux bières, on a joué au foot. C’est un individu de grande classe. Il participait à toutes nos stratégies. On voyait bien que c’était un grand homme du rugby, il amenait beaucoup d’idées lors des réunions stratégiques. À l’époque, nous n’étions pas encore rivaux. C’est un grand défi d’être face à lui.
Avec quel état d’esprit abordez-vous ces phases finales ?
Depuis que l’aventure a commencé 2020, le but est de gagner la Coupe du monde. Pourquoi y participerait-on, sinon ? Ça a toujours été l’objectif et on s’est préparé au mieux pour ça. Avec la configuration du tableau, on savait que ce serait la France ou la Nouvelle-Zélande en quart. Dans tous les cas, ça allait être difficile. Même chose pour la Nouvelle-Zélande et l’Irlande...
À quoi vous attendez-vous pour l’ensemble des quarts de finale ?
Ça va être des matchs énormes. L’Irlande, la Nouvelle-Zélande et la France, comme nous, sont en forme. Ce sera serré. Les autres quarts de finale, aussi, vont être relevés même si ces nations sont moins cotées.
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