Coupe du monde de rugby 2023 - Faf de Klerk (Afrique du Sud) : "Il n’y aura pas de plan anti-Dupont"

  • Faf De Klerk (Afrique du Sud) lors du match contre l'Irlande
    Faf De Klerk (Afrique du Sud) lors du match contre l'Irlande - PA Images / Icon Sport
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Face à la presse, le demi de mêlée a été interpellé sur son duel à venir avec Antoine Dupont. Il s’est également exprimé sur la mue offensive opérée par les Springboks, et leur manque de concrétisation en phase de groupes.

Antoine Dupont vient d’avoir le feu vert du chirurgien pour reprendre la compétition. Comment avez-vous accueilli la nouvelle ?

De manière évidente, la France récupère un immense joueur, et cette nouvelle va leur donner un supplément de confiance avant ce quart de finale. Pour ma part, cela ne m’affecte pas plus que cela. Vous savez, on se prépare à jouer contre l’équipe de France, et pas spécialement contre Antoine Dupont. Bien évidemment, on évoque beaucoup son cas durant cette coupe du Monde. C’est normal car c’est un très grand joueur. Mais, il n’y aura pas de plan anti-Dupont, ce sera un plan contre la France. D’un point de vue personnel, je suis heureux de jouer contre l’un des meilleurs joueurs du monde.

Est-ce que vous vous attendiez à son retour parmi le groupe France ?

Oui, on s’attendait à ce que la France dispose de tous ses atouts. Antoine en est un ! Mais, il ne s’agit pas de faire une fixette sur lui. Je le répète, nous jouons contre l’équipe de France, pas seulement contre Antoine Dupont, et même si c’est un joueur extrêmement dangereux. Nous savons où se situent les menaces. Ce match regorge de grands défis à relever.

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Comment vous sentez-vous dans le nouveau schéma offensif des Boks ?

Par rapport à 2019, nous avons réussi à apporter de nouvelles variations à notre jeu. À la précédente coupe du Monde, nous ne faisions que mauls, mêlées, coups de pied, et nous défendions du mieux possible. L’an dernier, on a décidé d’apporter autre chose, en gardant notamment le ballon de manière plus conséquente. L’équipe avait besoin de ça, et nous pouvons maintenant nous adapter à l’équipe que nous avons en face. Pour moi, il s’agit de m’adapter alors en conséquence, mais cela ne m’affecte pas. Vous savez, j’aime avoir la possession du ballon, mais je comprends qu’il faut parfois utiliser d’autres forces pour mettre en difficulté l’adversaire. Aujourd’hui, il est amusant de voir à quel point nous avons tous progressé. Il y a quatre ans, nous aurions été incapables d’évoluer de la façon dont on joue dorénavant. C’est le fruit de notre travail.

Pourtant, face à l'Irlande, vous avez manqué d'efficacité. Pourquoi ?

Chaque situation est spécifique. Parfois, on aurait pu prendre plus de temps avec nos avants. On a manqué un peu de patience. On a insisté dessus ces dernières semaines. Quand on entrera dans les 22 mètres, ce week-end, il faudra nous assurer de repartir avec des points. Ce sera fondamental face à la France, car les occasions seront rares. On en a discuté entre nous, et je suis certain que le groupe est concentré sur sa tâche.

Quelle incidence a votre défaite de l’an dernier sur ce quart de finale ?

(Il réfléchit) C’est difficile à dire. Il y a un an, je pense que l’on a perdu alors que nous étions en position de l’emporter. Nous étions en train de changer notre manière de jouer, et dorénavant, nous maîtrisons beaucoup mieux ce schéma. Bien évidemment, avec l’expérience, nous avons également une meilleure connaissance de l’adversaire, et nous avons étudié comment elle a évolué au cours de cette dernière année. Je vous assure que nous comprenons mieux comment il joue. Nous avons réalisé un plan pour les contrer, et on espère en tirer profit. Mais, il ne faut pas se mentir : ce sera un énorme défi. Une grande équipe sera devant nous, et nous sommes impatients d’être sur le terrain pour disputer ce grand choc.

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Vous évoquez le fait que votre équipe a un plan. Est-ce qu’il est envisageable de voir les Boks revenir à leur ADN de 2019 ?

Vous savez, il y a un plan, mais tout dépend aussi de l’adversaire que nous avons en face : où jouent-ils ? De quelle manière ? Si nous avons besoin d’utiliser de vieilles recettes, on saura le faire. Et si notre nouvelle manière de jouer est utile, on se devra d’utiliser ce schéma. Dans le passé, on se basait uniquement sur nos avants. Maintenant, nous avons beaucoup plus de choses à offrir. Nous avons accumulé d’autres forces. Je pense qu’on se trouve dans une excellente position avant ce quart de finale. Nous nous sentons chanceux d’avoir plusieurs cordes à notre arc avant d’aller sur le terrain.

Ce côté imprévisible est-il symbolisé par Libbok et Pollard, qui sont deux ouvreurs aux caractéristiques opposées ?

C’est un peu cela. C’est formidable que Handré soit de retour. C’est un cadre de ce groupe depuis plusieurs années. Il fait partie des meubles, et c’est super qu’on puisse compter sur lui. Il diffuse beaucoup de confiance autour de lui. C’est un garçon qui sait rester calme dans toutes les circonstances possibles. Il sait gérer la pression des grands matchs. En même temps, nous avons Manie qui est un superbe animateur. Il nous offre beaucoup d’essais. On a quasiment l’équilibre parfait. C’est une grande différence par rapport aux années précédentes. Je me sens chanceux de leur passer le ballon (sourire).

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Les commentaires (6)
Ninja31 Il y a 6 mois Le 10/10/2023 à 11:52

Il y en aura donc un.

chtibigor Il y a 6 mois Le 10/10/2023 à 09:54

Les Boks confirment qu'ils sont les rois de l'intox. Ils ont des plans pour tout de toute façon : un plan pour que le staff donne ses consignes aux joueurs depuis les tribunes avec des spots en couleurs ; un plan « C » pour contourner la sanction de l'Agence Anti dopage; et bien sûr un plan pour contrer ADupont. Mais ce qui fait justement son originalité, c'est sa capacité à trouver une solution quand tous les autres se planteraient. J'ai un souhait: ce serait de pouvoir applaudir les Boks sous leur maillot alternatif « keep the rugby clean »!

dupinsurlaplanche Il y a 6 mois Le 10/10/2023 à 08:23

Pas de mais des!! Ça sera juste « désolé j'ai pas fait exprès ! »