Coupe du monde de rugby 2023 - L’Ecosse, une impuissance terrible face à l'Irlande

Par Guillaume Cyprien
  • Jamie Ritchie face à l'Irlande ce samedi soir.
    Jamie Ritchie face à l'Irlande ce samedi soir. Icon Sport - Icon Sport
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La cinquième nation du monde a tout tenté pour essayer de renversement les leaders du classement mondial, mais les Ecossais se sont fracassés sur un rideau de fer.

Les statistiques de ce "huitième" de finale perdu dans les grandes largeurs contre les Irlandais ont de quoi donner le tournis aux Ecossais : à l’exception du score, ils ont dominé absolument tous les compartiments du jeu. Ils ont mieux occupé le terrain adverse (51%), ils ont disposé de la possession du ballon (54%), ils se sont faits beaucoup plus de passes (235 contre 160), ils ont bien réussi à passer les bras pour prolonger leurs actions (11 offloads), ils ont parcouru beaucoup plus de mètres ballon en main (636 contre 468), ils ont remporté plus de rucks et ils ont poussé plus de mauls, et ils en ont pris quarante. Et le pire, pour eux, n’est pas tant cet écart au score, qu’ils ont réussi à réduire quand l’Irlande a relâché son étreinte, que le sentiment d’impuissance qu’ils ont véhiculé tout au long de cette partie qui les a vus tenter, absolument tout tenter, se relever et tenter à nouveau, et se faire toujours repousser sans aucun ménagement par cette défense irlandaise impénétrable.

Qu’auraient-ils pu faire de mieux ? La stratégie de ne pas tenter les pénalités en tout début de rencontre aurait pu être interrogé si l’ailier irlandais James Low ne s’était pas affalé dans leur en-but au bout de seulement deux minutes. 

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"J’ai juste envie de rejoindre ma famille"

Après deux petites minutes de jeu, leur obligation de gagner avec huit points d’écart au moins, de façon à priver les irlandais d’un bonus défensif, est devenue un but pratiquement inatteignable. Dans un monde parfait, il leur fallait prendre le score, faire douter leurs adversaires, mais à peine le match démarré, ils devaient déjà leur courir après. "Du coup c’était le bon choix de ne pas prendre ces points au pied, a commenté le sélectionneur Greg Townsend en conférence de presse. Pour espérer gagner, il fallait marquer par cinq ou sept points à chaque fois. Une pénalité, ce n’était pas suffisant. Il n’y a rien à redire de la stratégie appliquée par les joueurs sur le terrain. Il fallait aller près de la ligne et jouer pour marquer des essais". 

Et ils s’y sont employés en toute circonstance, et en toute circonstance, ils se sont fait arracher les ballons, retournés au placage, ou prendre sur le jeu au sol. Un tel niveau d’impuissance malgré cette énorme volonté, a produit une impression frappante, comme un grand coup de pelle dans le fossé qui sépare encore davantage les quatre premières nations du monde et le reste de la planète. Cinquièmes ils sont, les Ecossais, et ils ont fini la compétition tellement loin de ce haut niveau mondial qui les a toisés d’une hauteur inimaginable. "Franchement, je suis anéanti, a livré le centre Sione Tuipulotu. C’est probablement l’une des défenses les plus dures que j’ai eu à affronter. Ils nous ont rendu les choses vraiment difficiles dans la zone de marque. On n’arrivait pas franchir la ligne". Comment s’en remettre ? "Je n’ai pas vraiment la réponse, je laisse le soin au staff d’en décider, a t-il répondu. Il me tarde simplement de rejoindre la famille et de basculer sur l’année prochaine."

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Les commentaires (1)
GuydEg Il y a 6 mois Le 09/10/2023 à 00:30

Les écossais ont très peu essayé de passer au pied derrière la ligne de défense de l'Irlande. C'est vrai les 3 quarts n'ont jamais ou presque créé le décalage. Costauds les défenseurs irlandais.