Coupe du monde de rugby 2023 - "Une fois que j’ai eu mon billet d’avion, j’y ai cru", Emosi Tuqiri, l'invité surprise du groupe fidjien

  • Coupe du monde de rugby 2023 - Emosi Tuqiri est en plein rêve actuellement
    Coupe du monde de rugby 2023 - Emosi Tuqiri est en plein rêve actuellement Fiji Rugby - Fiji Rugby
Publié le
Partager :

Appelé en cours de compétition par Simon Raiwalui pour remplacer Jone Koroiduadua, Emosi Tuqiri est en plein rêve actuellement. Le pilier des Fidji vit ses débuts en sélection lors de ce mondial et peine encore à croire ce qui lui arrive.

La Coupe du monde est remplie de belles histoires et l'aventure d'Emosi Tuqiri en est le parfait exemple. Qui aurait pensé, il y a encore quelques semaines, que le joueur des Fijian Drua fasse partie des 33 Fidjiens en passe de réaliser une énorme performance en se qualifiant pour les quarts de finale du mondial ? Pas le pilier lui-même ! "C’est un rêve qui se réalise, hallucine Tuqiri. J’étais chez moi aux Fidji lorsque j’ai reçu l’appel, je ne m’y attendais pas. J’ai reçu un message du manager qui me félicitait d’avoir été sélectionné. Quand j’ai reçu le message, je n'arrêtais pas d'éteindre et de rallumer mon téléphone pour vérifier si c'était bien réel" Il faut dire que le bonhomme vient de loin : "Lors de la dernière Coupe du Monde, je n’avais même pas joué en Super Rugby, je n’étais pas professionnel. Ces joueurs, j’avais l’habitude de les regarder à la télé et maintenant je les côtoie au quotidien."

Team Announcement \ud83d\udce2.
Flying Fijians team wishes Jone Koroiduadua all the best in his recovery. pic.twitter.com/jAx68EThjC

— Fiji Rugby Union (@fijirugby) September 24, 2023

Devant sa télé en 2019, le joueur de 22 ans n'est en fait dans le circuit que depuis l'année dernière. Avec les Drua, il n'a disputé que huit matchs de Super Rugby et seulement trois en tant que titulaire. S'il fait partie du groupe fidjien, c'est donc en partie parce qu'il connaît de nombreux joueurs de la sélection. Surtout, il a remplacé en cours de compétition le malheureux Jone Koroiduadua, blessé. International U20, Tuqiri n'a jamais porté le maillot de l'équipe principale et est encore sous le choc de ce qu'il lui arrive. D'ailleurs, il a longtemps été difficile pour lui de réaliser. "Je crois que je me suis vraiment rendu compte de ça en arrivant à Paris, confie l'intéressé. Aux Fidji, il y avait trop d’émotions. Je ne sais pas si je devais être heureux, nerveux ou impatient. Quand je suis arrivé à Paris et que j’ai vu une voiture de la Coupe du Monde qui m’attendait, j’étais surpris. Quand je suis arrivé au camp de base et que j’ai vu les joueurs que je regardais à la télé sortir de la salle, c’est devenu réel. Maintenant, je m’entraîne à leurs côtés et j’apprends. C’est super."

Un héritage familial à perpétuer

Surpris, Tuqiri n'en reste pas moins concentré. Alors que les Fidji sont en passe de se qualifier pour les quarts de finale du mondial et qu'il ne leur reste qu'un seul match de poules - face au Portugal - la présence du pilier a son importance. Surtout, il ne veut pas décevoir en sachant qu'il a un héritage familial à honorer. Né aux Fidji, Emosi Tuqiri a grandi au sein d'une famille de rugbymen en Australie. Plusieurs de ses cousins sont d'ailleurs des joueurs reconnus mondialement. C'est le cas des anciens Wallabies Lote Tuqiri et Tevita Kuridrani, mais aussi du tout jeune retraité Nemani Nadolo. 

Welcome to Bordeaux Emosi. He is lookong forward to working hard and earning his first cap for Flying Fijians in the near future. pic.twitter.com/7NNK9NImnC

— Fiji Rugby Union (@fijirugby) September 27, 2023

Tuqiri confiait d'ailleurs avoir parlé à l'ancien ailier suite à sa convocation : "Il était très fier et très heureux. Il m’a souhaité bonne chance et m’a conseillé de profiter de ces moments qui sont uniques dans une carrière. On ne reçoit ce genre d’appel que lorsque l’on est sélectionné pour la première fois. Il m’a dit : "imprègne-toi de tout ça, apprends et ne la ramène pas."" Il faut dire que Nadolo, qui a participé à la Coupe du monde 2019, est certainement de bon conseil. De quoi mettre la pression au petit nouveau ? "Non. Je suis habitué à ça depuis longtemps, plaquait Tuqiri. Je reste moi-même et je fais ce que je peux pour l’équipe. Au sein de ma famille et de mes cousins, je suis le premier avant à devenir professionnel. Je me contente de faire ce que je fais."

Assez sûr de lui, Emosi Tuqiri a de belles choses à vivre avec la sélection fidjienne dans un moment hors du temps qui restera à jamais gravé dans sa mémoire. Une expérience qui devrait mettre un coup d'accélérateur à sa carrière. Le bonhomme concluait : "Il est temps de me faire mon propre nom." C'est dit. 

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?