Coupe du monde de rugby 2023 - La presse anglaise critique l’organisation d'Angleterre - Argentine à Marseille, le couac vu de l’intérieur

Des milliers et des milliers de supporters entassés devant les portes de l’Orange Vélodrome à seulement quelques minutes du coup d’envoi Argentine-Angleterre, et un stade à moitié rempli au moment où les deux équipes sortent du vestiaire. C’est dans ces conditions pour le moins chaotiques qu’a débuté le choc du groupe D opposant les Anglais aux Argentins, venus avec d’impressionnantes cohortes de supporters. La presse anglaise n’a pas traîné pour en faire ses gros titres : quelques minutes avant le coup d’envoi, le Daily Mail titrait "Chaos à Marseille : des milliers de supporters à l’extérieur du Vélodrome pour le coup d’envoi". Un journaliste du MailSport écrivait ceci sur Twitter : "Les équipes sortent du vestiaire et le stade n’est plein qu’à 50 ou 60 %. Catastrophe." Relayées massivement sur les réseaux sociaux, les images confirment l’attroupement massif de supporters, avec des files d’attente s’étiraient jusqu’à l’avenue du Prado. Un supporter anglais a même confié sous couvert d’anonymat qu’il avait eu "l’impression de mourir", tant il fut écrasé de toute part.

La presse anglaise s’est montrée particulièrement vindicative, et a rappelé le triste épisode de la finale de la Champions League de 2022 au Stade de France, où des milliers de supporters (et spécialement ceux de Liverpool) ont connu un véritable calvaire, sans jamais pouvoir entrer dans l’enceinte dyonisienne.

Erreur de communication

Alors, comment en est-on arrivé là ? Comment expliquer une telle cohue, alors que l’OM a l’habitude d’accueillir de telles foules à chaque match à domicile sans qu’il y ait le moindre problème ? Plusieurs facteurs l’expliquent. D’abord, les supporters ont peut-être trop prolongé l’avant-match aux abords du stade, plutôt que d’arriver suffisamment en avance. On a notamment vu des groupes entiers de supporters argentins faire le siège des abords du stade pour chanter à tue-tête, ralentissant ainsi la fluidité du trafic piéton. Mais le nœud du problème réside dans un problème de communication, un défaut d’information pour la majorité de spectateurs qui ne connaissaient les lieux. En effet, ils n’ont pas été informés qu’il fallait se rendre directement à l’une des deux entrées que comporte le Vélodrome : soit la tribune Jean-Bouin desservie par le métro Prado, soit la tribune Ganay (qui compte 22 000 places) desservie par la station de métro suivante, Saint Marguerite-Dromel. Résultat, tous les supporters étrangers sont descendus à la station Prado (la plus proche du stade sur le plan) surchargeant rapidement le Parvis Jean-Bouin alors que, de l’autre côté, le parvis Ganay était totalement fluide. De plus, les supporters placés en Ganay mais arrivés à Jean-Bouin ont donc dû faire le tour du Vélodrome avant de trouver la bonne entrée, ce qui a eu pour conséquence de surcharge puis de bloquer l’accès aux virages.

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Cet incident, qui n’a toutefois causé aucun blessé, s’explique donc par un défaut d’information ainsi que par des supporters pas assez prévoyants. Mais on ne peut l’imputer en rien à la bonne volonté et aux efforts de l’équipe d’organisation qui, rappelons-le, est constituée de bénévoles qui donnent de leur temps à l’organisation de cette grande fête du rugby mondial.