Coupe du monde de rugby 2023 - Richard Wigglesworth (Angleterre) : "C’est un groupe jeune qui a envie de saisir sa chance"

Par Mathias Merlo
  • Richard Wigglesworth, l’adjoint de Steve Borthwick, avant la Coupe du monde
    Richard Wigglesworth, l’adjoint de Steve Borthwick, avant la Coupe du monde PA Images / Icon Sport - PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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À la veille de retrouver l’Argentine pour l’entrée en lice de l’Angleterre, l’adjoint de Steve Borthwick en charge du jeu d’attaque a voulu dissiper les doutes et envoyer un message positif aux supporters du XV de la Rose.

Que pouvez-vous nous dire sur le match entre l’Angleterre et l’Argentine (13-9) en 2011, et quelle leçon avez-vous retenu pour votre équipe ?

C’était un match très compliqué. Aujourd’hui, j’ai notamment vu une capsule vidéo où je me fais plaquer durement (sourire). C’était un match serré, et nous avons trouvé la solution en fin de rencontre grâce à un essai (de Ben Youngs, NDLR). Pour cette coupe du Monde, il faut juste retenir que les rencontres sont toujours difficiles dans un tel événement, particulièrement le match d’ouverture.

À certains postes, vos joueurs n’ont pas encore connu la joie de disputer une coupe du Monde. Est-ce que vous allez avoir une attention particulière envers eux ?

On va réaliser une réunion avec les joueurs. Chaque match international est important, mais là nous sommes en coupe du Monde. Ce groupe m’impressionne depuis deux semaines, depuis que nous sommes arrivés en France. C’est un groupe jeune qui a envie de saisir sa chance. Ils ne sont pas du tout nerveux. Bien sûr, cela peut arriver à tout moment et surtout à l’approche de cette rencontre, mais pour l’instant, je suis impressionné par leur fraîcheur et leur décontraction à l’orée de ce rendez-vous.

Avez-vous utilisé la fameuse expression, "il ne faut pas avoir de regrets" ?

Il faut le prendre comme ça. Quand on a joué autant que moi, on a tendance à s’attarder sur les regrets. Quand on entre dans la coupe du Monde, l'important est de faire de son mieux. Si on valide déjà ça, on ne peut pas avoir de regrets à la fin, encore plus si on ajoute de l’amusement et de la joie à ce que nous faisons.

Comment allez-vous gérer la pression entourant votre équipe ?

Pour moi, la pression a plusieurs aspects selon votre place. Quand on est entraîneur, on peut l’avoir, mais il faut transmettre de la confiance aux joueurs. Nos joueurs doivent croire en eux, car ils ont fait du très bon travail depuis plusieurs semaines. Maintenant, ils n’ont plus qu’à tout donner sur le terrain, car je sens qu’ils sont prêts. Pour revenir à la pression, elle est propre à chacun quand on est joueur. Chaque personne la gère différemment. Joe (Marchant), qui est à côté de moi, a joué de grands matchs donc il sait comment la gérer. Pour les jeunes, c’est de l’apprentissage.

Pouvez-vous utiliser le pessimisme ambiant comme une force ?

Je n’aime pas trop parler des attentes en dehors de l’équipe. Il faut que les gens savent que cette équipe est soudée et déterminée avant cette coupe du Monde. On ne sait pas ce que les autres attendent, s’ils nous donnent, ou non, une étiquette de favori. Ça n’a pas d’incidence sur nous. Nous avons seulement envie de faire du mieux que l’on peut. On veut jouer avec la joie, pour apprécier pleinement ce moment. On va tout laisser sur le terrain. Le staff donne ce cadre pour que le groupe puisse s’exprimer ainsi.

Comment avez-vous analysé l’Argentine, votre première adversaire ?

Nous avons passé beaucoup de temps à les étudier. Personnellement, je connais très bien Montoya. C’est un joueur de niveau mondial, c’est un leader incontesté. Il va galvaniser ses partenaires. C’est le cœur de l’équipe. On a beaucoup évoqué ce qu’il allait apporter au match. L’Argentine n’est plus à présenter. Certaines personnes donnent cette équipe gagnante. Ça nous importe peu. Mais oui, c’est une bonne équipe. Dernièrement, elle a battu l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle n’était pas loin de gagner face à l’Afrique du Sud. Mais, nous avons aussi des talents.

L'Argentine avant de défier l'Angleterre
L'Argentine avant de défier l'Angleterre LiveMedia / Icon Sport - LiveMedia / Icon Sport

La chaleur peut-elle avoir une incidence sur cette rencontre ?

Je peux vous assurer qu’il faisait plus chaud à Manchester qu’au Touquet cette semaine (rires). On en a rigolé d’ailleurs. La météo anglaise est peut-être meilleure. Il a plu dès notre venue. Blague à part, il va faire chaud et humide. On a terminé la saison comme ça, les joueurs ont l’habitude. Ce ne sera pas tellement différent. Mais, il faut dire que nous sommes heureux de jouer en soirée.

Pourquoi avez-vous choisi l’inexpérimenté Alex Mitchell à la mêlée au détriment de Youngs et Care ?

Nous connaissons tous ses qualités. Il est très bon sur les bases du poste. On n’est pas à cette place si on n’est pas au-dessus sur les fondamentaux. Il a une passe incroyable et précise. Il a des coups de pied efficaces pour inverser la pression. Il a des qualités de vitesse, et il est toujours à l’affût d’opportunités autour des rucks. Il sait trouver et créer les espaces. Il va donner des opportunités à ses équipiers.

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