Challenge Cup - Pierre Mignoni : "C’était important que le groupe se paie"

Par Nicolas Zanardi
  • Pierre Mignoni savoure ce titre remporté avec le RCT.
    Pierre Mignoni savoure ce titre remporté avec le RCT. PA Images / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le directeur du rugby toulonnais, Pierre Mignoni, appréciait à sa juste valeur ce titre de Challenge, qui récompense à la fois son groupe mais aussi l’ensemble du RCT, devenu vendredi le premier club français à avoir remporté les deux compétitions européennes.

Mission accomplie, M. Mignoni ?

La mission est accomplie, oui, bien sûr (sourire). Quelle question... Bravo à tous les joueurs, notamment à tous les messieurs qui vont arrêter à la fin de la saison. C’est mérité.

Avez-vous craint un scenario catastrophe, au vu de l’accumulation de blessures qui vous a frappée au niveau des trois-quarts ?

Il y a eu deux commotions très tôt pour Dan Biggar et Duncan Paia’aua puis Gabin Villière juste avant la mi-temps, en même temps que la blessure au genou de Baptiste (Serin, NDLR). C’est un scenario qu’on n’avait pas trop prévu. On en avait prévu certains, mais pas celui-là. Ce qui est important, c’est que les joueurs sont restés froids. Ils ne se sont pas affolés, c’était important. Mathieu Bastareaud a même été obligé de terminer au centre, un poste qu’il connaît bien mais où il n’avait pas évolué depuis longtemps… Mais même ça, ça ne nous a pas plus inquiété que ça.

En grande partie grâce à votre entame de match qui a été tonitruante et vous a permis de vous bâtir une avance au score confortable...

C’était important de démarrer fort, comme n’importe quel match. J’ai l’impression que l’on s’est plutôt bien adapté à ce que nous proposait cette équipe en attaque comme en défense, on a plutôt dominé les collisions et cela nous a permis d’atteindre la mi-temps avec une certaine avance. À ce moment, on aurait pu se déliter, mais ce qui est bien, c’est qu’à la pause, les joueurs se sont pris en main en se disant qu’il fallait attaquer la deuxième période comme s’il y avait 0 à 0. Les Écossais auraient pu revenir en début de deuxième période, ils ont eu quelques opportunités mais on ne leur a pas laissé d’espoir.

Que représente cette victoire en Challenge Cup pour l’avenir de votre aventure au RCT ?

On construit avec des titres. C’était important que le groupe se paie, il le mérite. Évoquer l’avenir, c’est difficile à chaud. Il y a encore beaucoup de travail à faire, on va essayer de rééquilibrer notre équipe et notre groupe. Pour cela, ce titre doit nous aider à nous construire et à aller de l’avant. Je suis fier de ce groupe parce que quoi qu’on en dise, à la fin, il n’y en a qu’un qui gagne. On a été beaucoup critiqué, peut-être à juste titre, mais on est aujourd’hui le seul club français à avoir gagné les deux compétitions européennes. Ça va beaucoup nous aider, il comptera beaucoup. Quand j’entends certains dire qu’un titre en Challenge ne compte pas, c’est soit qu’ils ont oublié, soit qu’ils n’ont jamais joué.

Un mot au sujet de Baptiste Serin, déterminant en début de match...

Depuis un moment, il donne la meilleure version de lui-même. J’espère pour lui que ça va aller et que sa blessure au genou ne sera pas trop grave. Il a fait beaucoup d’efforts, s’est remis en question et apporte beaucoup à l’équipe de puis quelques mois. Il y a des échéances importantes qui vont arriver et on espère pour lui qu’il va les honorer.

Vendredi soir, vos joueurs étaient prêts, déterminés. Quelles ont été vos recettes pour cela ?

On s’est préparés normalement. Il y a eu beaucoup d’émotion hier, après avoir bien travaillé pendant 3 jours. Oui, les joueurs étaient prêts. On a senti toute la semaine qu’on montait, avec beaucoup de dérision et de sérieux à la fois. Ça s’est vu dès le coup d’envoi, il n’y avait pas de hasard là-dedans.

Que change cette qualification en Champions Cup dans l’optique de la saison prochaine ?

La saison n’est pas finie, il reste un match de championnat. On va savourer, laisser les joueurs tranquilles quelques jours et mardi, on se remettra doucement au travail. On va d’abord s’attacher à bien terminer en Top 14 avant de songer à autre chose.

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