Pro D2- "L’appétit vient en mangeant" : Patrick Milhet et Mont-de-Marsan commencent à rêver

Par Mathieu Vich
  • Patrick Milhet était un homme heureux après le barrage du Stade montois.
    Patrick Milhet était un homme heureux après le barrage du Stade montois. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
Partager :

Les Montois ont globalement maîtrisé ce derby contre Agen. Patrick Milhet a salué la saison de son adversaire et veut être ambitieux. Son équipe jouera une demi-finale avec de l’appétit.

Vous êtes un homme heureux ce vendredi soir…

Très. Mais il y a quand même à redire sur le contenu. Dans le premier quart d’heure, nous sommes acculés dans notre camp sans le ballon. Après, ces matchs doivent être une fête sauf que la pluie s’est invitée… Il y a eu beaucoup de fautes techniques des deux côtés. Le match se décante lors des dix dernières minutes de la première mi-temps. Et notamment quand ils prennent cet essai de pénalité qui est, en toute objectivité, sévère.

Pourtant, vous basculez largement devant à la pause (24-3).

Oui, le job est fait. Les points sont là même si on n’est pas propre et qu’on est pris en mêlée.

Craigniez-vous cette équipe d’Agen ?

N’importe quelle équipe du Top 6 pouvait aller au bout. Je craignais Agen car ils venaient sans pression. Ils nous ont battus deux fois et sont la troisième meilleure équipe à l’extérieur. Cette équipe est dense et ce soir, il leur manquait du monde derrière. Il faut le souligner. J’ai tremblé sur le dernier ballon où ils peuvent gagner.

Le deuxième barrage a livré son verdict, on connaît maintenant les deux affiches des demi-finales de Pro D2 ! Oyonnax, le leader de la saison régulière recevra le RC Vannes, tandis que Grenoble accueillera Mont-de-Marsan.

Pour en savoir plus > https://t.co/WicVpoh9Qv pic.twitter.com/DExg9AOiDQ

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 12, 2023

Finalement, votre équipe s’est montrée sereine…

Je leur ai dit : c’est un morceau de votre vie. Si vous chaussez les crampons, c’est pour vivre ce genre de moment. Donc il y a de l’émotion et de la fierté de remettre le Stade Montois à ce niveau-là. Ce soir, nous avons été sérieux malgré nos maladresses.

Quelles ont été les clés de votre victoire ?

Il y a de nombreux points positifs. Depuis quelques semaines, nous sommes efficaces dans la zone de marque. Cela se confirme ce soir. Nous avons de bonnes connexions, nous sommes bien liés dans cette zone. C’est l’objectif de toutes les équipes. Nous sommes assez sérieux dans ce secteur. Il y aussi cette belle touche et nos mauls portés offensifs et défensifs.

Il y a néanmoins votre mêlée qui a été dominée. Cela vous inquiète ?

Personnellement, je n’ai jamais fait une mêlée de ma vie. Donc il va falloir analyser ce qui n’a pas été. Entrer dans l’échange avec nos piliers et l’entraîneur de la mêlée. Et faire un retour avec l’arbitre pour avoir sa vision des choses. 

Comme souvent depuis son arrivée dans les Landes, le troisième ligne fidjien Veresa Ramototabua a éclaboussé de son talent le barrage face au SUA. Il est le facteur puissance du pack montois.https://t.co/6qG44qJqwY

— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) May 12, 2023

Agen se dit en construction. Mont-de-Marsan a l’habitude des phases finales. Pensez-vous que cela a fait la différence ?

Oui, je pense. Après, je me mets à la place des Agenais. Ils ont galéré pendant deux ou trois ans. Je trouve que ce que fait Bernard Goutta, c’est bien. Le mal pour eux cette saison, c’est le syndrome de peur de perdre à la maison. À l’extérieur… Ici, on en a pris trente. C’est une équipe en construction mais Agen, c’est une identité et une histoire dans le rugby français. Je ne me fais aucun souci : ils seront en phases finales la saison prochaine.

Avez-vous des blessés lors de ce match ?

Leandro Cédaro est commotionné je pense même si je n’ai pas eu les résultats complets du médecin. Mais on récupère Ostrikov la semaine prochaine qui reviendra de suspension.

Votre saison est-elle d’ores et déjà réussie ?

Oui. Elle est réussie à partir du moment où tu engages des phases finales. Mais si on avait perdu ce soir, il y aurait eu de la frustration. Maintenant, l’appétit vient en mangeant. Mais oui, elle est réussie.

Vous n’avez désormais rien à perdre à Grenoble…

Effectivement. Mais je me souviens du match retour chez eux. Nous sommes devant jusqu’à la 70e minute. Il y a des faits de match. Nous prenons trois essais en six minutes. Rien n’est écrit dans le rugby. Mais il faut savoir provoquer les choses. On va y aller avec des intentions mais ils sont favoris. Mais encore une fois, dans le sport, rien n’est écrit. On se donne le droit de rêver.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?