Top 14 - Benoit Paillaugue : "On doit avoir la crainte de ramasser mais…"

  • Benoît Paillague lors du match face à Montpellier
    Benoît Paillague lors du match face à Montpellier - Icon Sport
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Face à la presse, le demi de mêlée s’est confié au moment d’aller au Racing 92 avec une équipe remaniée, et en mauvaise posture dans la course à la phase finale. L’ex-Montpelliérain a évoqué aussi la rumeur qui l’enverrait de retour au MHR pour la prochaine saison.

Vous restez sur deux défaites à zéro point en Top 14. Comment se sent le groupe à l’approche du Racing 92 ?

On a eu de bons résultats, mais là, c’est plus mitigé depuis un moment en championnat. Ça arrive d’avoir des baisses de régime. Le groupe est toujours aussi concentré avec l’objectif de se qualifier. On s’est tiré une balle dans le pied contre La Rochelle. Rien n’est encore perdu même si la tâche s’annonce difficile. Le groupe est solidaire. Depuis le début de saison, on ne lâche pas et on s'entend tous très bien. On a su renverser la situation en quelques mois, on doit s’appuyer sur ça pour aller chercher la qualification. Ça n’a pas été un coup de massue après La Rochelle, car on a vite basculé. La tâche s’annonce dure mais il y a de l’espoir.

Comment inverser la tendance ?

On travaille avec de l’appétit, de l’enthousiasme et dans la bonne humeur. C’est facile à dire ça devant vous, mais ce sont aux leaders de prendre les devants. On essaie de le faire. La vérité, ce sera samedi. C’est facile de parler… Le groupe va certainement tourner, il y aura beaucoup d’appétit. Est-ce que ce n’est pas plus mal de compter sur les mecs en manque de temps de jeu ? Il y aura de l’énergie et de l'appétit. Ils ont envie de montrer qu’on doit compter sur eux pour la fin de saison.

Toulon a des soucis au niveau des JIFF. Qu’est-ce que vous allez dire, vous le joueur expérimenté, à ces jeunes qui vont disputer un match décisif ?

C’est une belle opportunité pour nos jeunes. On va jouer une très belle équipe, dans un match pour se qualifier, dans un beau stade. On devrait avoir peur de quoi ? Personne ne croit en nous, personne ne va nous attendre ! Je ne sais même pas si nous on y croit avant d’y aller. On n’a rien à perdre, hormis de bien faire. Je leur ai dit : « Lâchez-vous ! ». On ne doit pas avoir peur de bien faire. Certes, il y aura des manques d’automatisme, un manque de rythme. On se doit de faire un match d’équipe. On ne doit pas se lâcher. Les mecs d’expérience se doivent de mettre les garçons dans de bonnes dispositions pour sortir une belle performance. Je ne parle pas de gagner. Mais je vous parle de montrer un beau visage. On doit montrer que l’équipe est encore là, même si les résultats ne sont pas très positifs. On doit chercher un point pour nous sauver, il n’y a rien à perdre.

Toulon a tendance à bien réagir dos au mur ces dernières saisons. Est-ce que ça peut vous stimuler ?

Ce qui me rassure, c’est que je n’ai pas vu l’équipe plonger mentalement. La bonne humeur est là. On a bien travaillé cette semaine. On a même très bien bossé avec des mecs qui n’ont plus l’habitude de jouer. On a reposé des mecs qui ont beaucoup joué. C’est une bonne dynamique, et une bonne chose. On part à 23, mais les mecs qui ont beaucoup joué vont nous pousser. Il y a zéro pression en allant là-bas.

Benoit Paillaugue affrontait Brive en janvier dernier avec Toulon
Benoit Paillaugue affrontait Brive en janvier dernier avec Toulon

La défaite du match aller a-t-elle été évoquée cette semaine ?

On s’en rappelle tous. Le Racing 92 avait fait tourner. Tout le monde pensait que ça allait être du pain bénit... Ça a été le début des embûches. On s’est tiré des balles. C’est dans un coin de la tête. On ne l’a pas rabâché et on n’a pas revu de vidéo. Il y a plus important que le passé.

Malgré tout, vous êtes dans la position d’offrir une finale à vos supporters, dans 15 jours, au moment de recevoir l’UBB…

C’est pour ça que ce match ne compte pas pour rien. Il est important. Il y aura forcément un roulement par rapport à la finale. On travaille pour faire quelque chose. Je ne dis pas qu’on va aller gagner. Si on arrive à ramener un point, il peut y avoir une belle fête à Mayol dans quinze jours. Tout est encore possible. Mathématiquement, on n’est pas mort. On se raccroche à ça. Tant qu’il y a de l’espoir, on y croit. Ça sera dur, très difficile, mais si on peut ramener un petit truc en montrant un beau visage avec nos jeunes… Ce n’est pas un cadeau empoisonné. On a tous commencé comme ça. Quand les opportunités passent, il ne faut pas se louper. (...) On doit avoir la crainte de ramasser mais... c’est une bonne crainte. Si tu n'as pas peur en rugby, ça ne marche pas. Tu dois avoir peur de passer à côté. Ça sera un match à 21 heures, sur Canal, il y aura du monde qui va regarder. Ça sera un beau challenge.

La saison serait-elle un échec si vous ratez cette phase finale, malgré un éventuel gain du Challenge Européen ?

C’est l’objectif du début de saison de retrouver la phase finale. Je ne sais pas… Ça serait un sentiment mitigé. Si on ne se qualifie pas, ça sera une déception pour le groupe. Depuis 2018, on ne se qualifie pas. Ça serait un petit échec. Mais on n’a pas envie d’y penser, donc je ne vais pas vous répondre. On a encore une chance, on s’accroche à ça. Samedi, on pourra voir si on est dans la course. On va faire les comptes. On serait déçus si on n’y était pas.

Des rumeurs vous annoncent de retour à Montpellier dès la saison prochaine. Est-ce que vous confirmez ?

Je n’ai rien à dire là-dessus. Je suis à Toulon, il me reste un an de contrat. J’ai une belle fin de saison à faire avec le club. On a des objectifs. J’ai encore envie de jouer, mais je pense aussi à mon après-carrière. Il y a beaucoup de choses. Voilà, je ne dirai rien de plus (sourire).

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