Top 14 - Patrick Arlettaz (Perpignan) : "Il y a eu quelques décisions arbitrales plus que discutables"

Par Raphaël Plancheron-Hérault
  • Patrick Arlettaz avait le sourire après la victoire de Perpignan face à Bayonne (34 à 27)
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TOP 14 - Le manager catalan avait le sourire après le succès de l'Usap face à l'Aviron bayonnais (34-27). Pour autant, il ne digérait pas quelques choix arbitrales, remettant en cause l'essai refusé à Afusipa Taumoepeau en seconde période.

C'est un Usap à deux visages que l'on a vu ce soir, mais à la fin, il sourit ?

Oui, c'est un peu comme face à Pau finalement (victoire 49-29). Quand on a pris le large, les Bayonnais ont continué de jouer et ça nous a pas permis de prendre le large. Il y a aussi eu deux, trois décisions arbitrales plus que discutables, qui nous auraient permis de mener plus largement. C'est une chose que l'on doit corriger. On met beaucoup d'énergie en attaque, mais aussi en défense, et on a un moment où on lâche défensivement. On ne va pas pouvoir faire des matchs de Super Rugby tous les week-ends, donc il faut que l'on se resserre pendant ces temps faibles. On ne peut pas démarrer la seconde période avec la même intensité que sur la première, ce serait suicidaire. Mais tenter le quitte ou double à quarante minutes du terme, c'est quelque chose qu'il faut que l'on arrange, qu'on soit plus intelligent. On ne peut pas jouer 80 minutes sur le même rythme.

Une nouvelle victoire importante, elle fait du bien celle-là ?

Toutes les victoires sont importantes. Mais dans la tête, on s'était dit que l'on pouvait faire une bascule et se donner de l'oxygène. Et en plus, c'est juste avant une semaine de vacances et on profite jamais autant des vacances lorsqu'on a de l'oxygène (rires). On sentait que c'était le moment de valider tout ce que l'on a fait depuis le mois de janvier. On aurait pu se dire qu'on avait déjà validé avec les trois victoires, mais on avait à coeur de réussir notre première étape ce soir. Pour ça, on a pu compter sur des joueurs qui ont fait énormément d'effrorts. Même à la fin, quand c'était tendu, il y a eu de la maîtrise pour résister, pour se détacher et maîtriser les débats, et tout ça en étant aider que par notre public. On se l'est gagné tout seul, et avec notre public.

Vous remontez à la douzième place, à six journées de la fin, vous auriez signé pour ça ?

Non moi j'aurais signé pour la quatrième (rires). On ne regarde pas, c'est anecdotique. Il suffit que l'on perde le prochain match, que Pau le gagne, ou que Brive le gagne et ils reviendront à portée de fusils. On s'est pris un petit matelas, très léger, que l'on sait très fragile. Mais grâce à ce petit matelas, on pourra bien profiter de cette semaine de repos.

Sur le dernier essai de la première période, quatre minutes de jeu, tout le monde touche le ballon, qu'est-ce que tu ressens ?

Il est magnifique. Ce n'est pas simplement magnifique parce que ça dure quatre minutes, mais c'est beau de notre part et de celle des bayonnais. J'aime ces combats de boxe, quand les deux équipes se rendent coup pour coup. Après, c'est aussi joli parce qu'on marque à la fin.

Cet essai est à l'image de l'Usap ?

Oui, parce que ça se bat mais pas uniquement. Il y a du talent, il y a de l'envie, c'est cohérent dans ce que produise les joueurs. On a des joueurs de talent, comme le 'petit' Posolo Tuilagi de 18 ans qui a réalisé une première mi-temps exceptionnelle, mais aussi Jeronimo de la Fuente, qui réalise un sacré numéro sur l'essai. J'étais centre moi aussi, et j'aurais aimé faire ce qu'il a fait, je n'en étais pas capable. J'aurais aussi aimé que l'on accorde l'essai valable d'Afusipa Taumoepeau.

Est-ce que ça vous a déréglé ?

Je sais que l'on dit que les professionnels doivent tout contrôler, mais il y aussi de la passion là-dedans. Quand vous vivez une petite injustice, alors que vous venez de marquer un bel essai devant 14 000 personnes, oui y a une période de frustration et on enchaîne les erreurs. Donc oui, les conséquences qui suivent sont dramatiques. Heureusement, on a eu le caractère pour y revenir mais c'est un tournant du match.

Vous semblez vous accomoder d'un certain désordre dans le jeu ?

C'est vrai mais je trouve que le rugby c'est aussi ça. On est dans l'ordre pour créer un désordre puis quand le désordre va trop loin, il faut retrouver de l'ordre. En réalité, ça dure pas très longtemps, jusqu'au premier ruck. Mais c'est vrai que ce désordre nous va assez bien pour générer de l'avancée et d'enchaîner. C'est un bordel organisé.

La touche s'est un peu déréglée en seconde période, comment vous l'expliquez ?

Ils nous ont lu sur nos annonces, et on a mis trop de temps à le rectifier. Elle est tellement performante depuis les derniers matchs. Il faut savoir trouver la solution quand on est dominé en conquête.

La mêlée, pour le coup, c'était un petit peu le cas inverse ?

On s'est fait sanctionné mais il y en a aussi deux qu'il aurait pu siffler pour nous, et il y a juste eu mêlée pour nous. Ca s'est équilibré, on a su trouver des solutions. Tout le monde est concerné.

Vous avez pris du plaisir devant ce match ?

Devant celui-là, devant le Stade français, face à Brive. Je n'ai jamais cru au fait que, parce qu'on est sous pression, on doit s'arrêter de jouer au rugby. Par contre le rugby, ce n'est pas que de faire des passes ou des redoublées. La meilleure façon de s'en sortir, c'est d'avoir le ballon, parce que c'est nous qui décidons ce que l'on en fait. Le chemin est encore très long, on n'a rien assuré ce soir et encore moins notre maintien. Mais on va pouvoir partir en vacances, et ma femme est contente (rires).

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