Argentine - Afrique du Sud : Une première ?

  • Pour encadrer la jeunesse sud-africaine, le sélectionneur Rassie Erasmus a fait de Faf De Klerk, ici en train de dégager au pied, un nouveau cadre en sélection. Photo Icon Sport
    Pour encadrer la jeunesse sud-africaine, le sélectionneur Rassie Erasmus a fait de Faf De Klerk, ici en train de dégager au pied, un nouveau cadre en sélection. Photo Icon Sport Steve Haag / Icon Sport
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Les Boks de Rassie Erasmus sont en passe de gagner pour la première fois le tournoi de l’hémisphère sud. Signe que la nouvelle génération est prête.

Un point seulement les sépare de la Nouvelle-Zélande. Les Springboks connaîtront ce samedi leur premier frisson depuis un long moment. À Salta, ils tenteront de vaincre les Pumas pour s’adjuger le Rugby Championship, compétition qu’ils n’ont jamais pu dominer depuis sa création en 2012. Et comme leur dernière victoire dans les Tri-Nations remonte à 2009, l’Afrique du Sud reste sur une période de dix ans sans victoire dans le tournoi intercontinental du Sud. L’enjeu est donc grand pour cette sélection en restructuration depuis plusieurs années qui voit 2019, année de Coupe du monde et donc de Four-Nations réduit, comme un point d’orgue. «Nous sommes conscients des enjeux de ce match», a annoncé à Sport24 l’entraîneur adjoint, Matt Proudfoot. Parce qu’ils reviennent de loin…

Le travail de Rassie Erasmus primé

Battue par l’Italie puis rossée par la Nouvelle-Zélande et l’Irlande en 2016 et 2017, l’Afrique du Sud a besoin de changement et débauche Rassie Erasmus du Munster à seulement un an et demi du Mondial. Le résultat ? Une réussite jusque-là et, surtout, l’avènement d’une nouvelle génération de joueurs qui a redonné espoir à la nation arc-en-ciel et qui a tout pour gagner. Menée par des leaders techniques et charismatiques tels que Faf De Klerk ou le premier capitaine noir de l’histoire Siya Kolisi (absent sur cette édition mais de retour à la compétition en Currie Cup cette semaine), la sélection a pu vaincre ses démons en surprenant la Nouvelle-Zélande l’an dernier et en arrachant le nul il y a dix jours, à chaque fois à Wellington.

Le rapport de force entre les deux meilleures sudistes s’est grandement équilibré grâce à un collectif très fort, que l’on a vu défendre coûte que coûte pour s’accrocher et revenir à 16-16 à la dernière minute. Avec, à la conclusion, la réalisation de Herschel Jantjies. Tout en symbole. Le joueur de 23 ans, en marquant contre la meilleure nation mondiale, prouve le succès de cette jeune garde springbok, bien intégrée par les cadres Willie Le Roux,Tendai Mtawarira, Duane Vermeulen, Eben Etzebeth ou le revenant Francois Steyn. Erasmus a maîtrisé la recette d’un mélange parfait pour le retour au premier plan des Boks, au point d’en faire un des favoris pour le Mondial japonais aux côtés des All Blacks. «Nous voulons prolonger l’impulsion que nous avons construite pour nous préparer au mieux à la Coupe du monde», poursuit Matt Proudfoot.

Se mettre à l’abri

Avant cet événement ultime se dresse une échéance d’une importance moindre mais qui reste inévitable dans le processus de redressement du pays deux fois champion du monde : le Rugby Championship. À la veille de la dernière journée du tournoi écourté, les Sud-Africains auront les yeux rivés sur la rencontre de la mi-journée entre Australie et Nouvelle-Zélande. Néanmoins, ils détiennent leur destin entre leurs mains. En cas de victoire en Amérique du Sud, ils bénéficieront d’une meilleure différence de points. Et si le succès est bonifié, ils seront certains de soulever le trophée pour la première fois. Avant de tourner les yeux vers le Japon.

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